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De nombreux décors de gilet du XVIIIe siècle font référence à l’actualité de l’époque. Ainsi deux cartons conservés au Palais Galliera évoquent l’aventure du Sieur Louis Gillet, dit Ferdinand, Maréchal des Logis au Régiment d’Artois Cavalerie. Ce dernier, égaré et cherchant son chemin dans la campagne, entend les cris d’une jeune fille attaquée par deux brigands. N’écoutant que son courage, il attaque les deux hommes ; il blesse l’un à la joue, coupe la main du second et les met en fuite. Après avoir détaché la jeune fille de l’arbre auquel elle était retenue, il la raccompagne chez ses parents.
Pour le remercier d’avoir sauvé sa fille, le père offre la main de celle-ci au Maréchal des Logis, qui décline la proposition, arguant qu’à 70 ans il ne pourrait la rendre heureuse. Homme de valeur, il refuse également l’argent qui lui est tendu. De nombreuses gravures reprennent cette aventure à partir de 1785 et en permettent la diffusion. Les deux cartons conservés au Palais Galliera semblent directement inspirés de deux estampes aquarellées, de Martial Deny, datées de 1786 (conservées au musée de la Révolution Française-Musée de Vizille, Isère). On retrouve les deux scènes traitées de façon identique, « Le Maréchal des Logis » où l’on voit le Maréchal Gillet mettant en fuite les scélérats, et « La Jeune Villageoise rendue à ses parents ».
Auteur de la notice : Marie-Laure Gutton