Robe-cage Jean Paul Gaultier

Jean Paul Gaultier lance sa griffe en 1977 et se distingue par des défilés spectacles qui incarnent l’humour et la liberté de ton des années 1980. Il célèbre la diversité par des castings atypiques, il mélange les genres en montrant des hommes en jupe, il détourne les typologies vestimentaires sur une même silhouette en associant un perfecto en cuir noir à un tutu… Dans un savant mélange entre dérision et provocation, le créateur inverse les normes en s’inspirant de la lingerie qu’il transforme en vêtement. La robe-corset, emblème de Gaultier, s’inspire de la guêpière de Marie Garrabé, sa grand-mère paternelle, chez qui il passe une grande partie de son enfance à Arcueil. Dans son armoire, il trouve une gaine typique des années 1950, en élasthanne et en satin rose saumoné. Les premières robes-corsets, portées le soir, apparaissent au printemps-été 1983.
 

Au printemps-été 1989, elles évoluent en robes-cages, constituées uniquement de la structure baleinée gansée de satin rose, portées sur des combinaisons de couleur chair, avec une coiffe et une ombrelle aux baleines également gansées de satin. On retrouve cette robe-cage, autre emblème de Jean Paul Gaultier, en plusieurs déclinaisons portées, la même année, par Grace Jones, ou par Ellen Mirren dans le film Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant de Peter Greenaway.

  • Auteur(s): Jean Paul Gaultier
  • Dates: Printemps-été 1989, collection "Voyage autour du monde en 168 tenues"
  • Mode d'acquisition : Don anonyme, 2018
  • Matériaux et techniques : Satin de fibres artificielles, baleines en plastiques