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Christian Lacroix
Christian Lacroix (1951) se rêvait grand couturier. Dès son plus jeune âge il avait pour habitude de noircir ses cahiers de frises consacrées à l’histoire du costume. À l’école maternelle il avouait un faible pour les peintures en pots qu’il allait jusqu’à boire ! Plus tard la découverte des costumes de scène, de cinéma ou de théâtre le tenaillait jusqu’à vouloir les corriger lui-même. L’exubérance est l’outil de Lacroix. Ce sont ses ciseaux. Chez Jean Patou (de 1981 à 1986) puis en son nom à partir de 1987, le couturier arlésien s’est fait l’héritier d’une couture fastueuse et onirique. Passionné d’histoire qu’il conjugue au pluriel, Lacroix juxtapose sur un même modèle les influences de siècles différents. Elles deviennent chez lui une véritable écriture stylistique automatique. « Coup de roulis » entretient cette vocation. La jupe longue et généreuse en tissu jaune et noir de chez Bucol, près de 7 mètres sont utilisés, rappelle les formes du XIXe siècle. Ses larges motifs évoquent le goût pour les grands dessins qu’affectionnait déjà Charles Frederik Worth, le fondateur de la haute couture. Le pull à manche courte en revanche, tricoté à la main de chenille jaune, noire et de lurex ajoute une dimension contemporaine qui situe Lacroix dans la fin du siècle, celui du XXe …