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Ce manteau a la forme d’un demi-cercle de 2,90m de diamètre. Cette coupe semi-circulaire l’apparente à une toge romaine mais il se porte drapé sur le bras gauche, retenu par une agrafe sur l’épaule droite, plutôt à la façon d’une chlamyde grecque. Il est bordé d’applications de drap bleu qui composent des palmettes et des tridents. Ce vêtement, ainsi que d’autres manteaux, a fait l’objet d’une commande globale de l’Etat en 1798. Les draps étaient fournis par les manufactures drapières de Sedan, les manteaux étaient coupés à Paris et brodés à Lyon. Le manteau se portait sur un habit long aux genoux, une culotte étroite et était complété d’une toque en velours bleu orné d’une aigrette tricolore. Ce premier uniforme de représentant du peuple dans les institutions du gouvernement a été décidé par la Convention en 1795.
À l’issue de longs débats, il est décidé d’associer l’habit moderne à un manteau antiquisant, tenue proche de celle imaginée par le peintre Jacques-Louis David (1748-1825) en 1794. Ce costume fut solennellement porté pour la première fois, le 19 février 1798, par les membres des Conseils du Directoire. Ainsi, ce manteau est à la fois un uniforme civil unique et un précieux témoin d’un moment de la vie politique française.
Auteur de la notice : Pascale Gorguet-Ballesteros