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Paul Poiret
Cette pièce majeure, témoin du rôle de précurseur qu’a tenu Paul Poiret, a appartenu à Jeanne Boivin (1871-1959), sœur aînée du couturier.
Dans ses mémoires, celui-ci relate le mauvais accueil qui fut réservé au manteau qu’il venait d’achever, en 1901-1903, chez Worth. « C’était un grand kimono carré en drap noir, bordé d’un biais de satin noir ; les manches étaient larges, jusqu’en bas et finissaient par des parements de broderie comme les manches des manteaux chinois. » Sous le titre « Confucius », il fut repris avec succès peu après l’installation de Paul Poiret 5, rue Auber, en septembre 1903.
La chronologie est précisée par une photographie de l’actrice Lillie Langtry publiée dans le Figaro Modes du 15 février 1905 et une illustration des Grandes Modes de Paris de mars 1905 sur laquelle on lit le titre «Révérend». La simplicité et les lignes fluides contrastent avec la robe encore très ajustée de Lillie Langtry. Les influences chinoises s’expriment à travers le titre «Confucius», les broderies du col et le décor des médaillons.
Auteur de la notice : Sophie Grossiord