Menu principal
Sarah Bernhardt (1844-1923), la « divine » tragédienne, accordait une importance toute particulière à ses vêtements, qu’ils soient de ville ou de scène. Elle se fournissait auprès des meilleurs couturiers, Worth, Laferrière, Félix ou surtout Doucet, et ses succès rejaillissaient sur la renommée de ces maisons.
La mise en scène de sa personne passait tout particulièrement par les costumes. D’ailleurs, il est parfois difficile, dans les photographies représentant l’artiste, de déterminer s’il s’agit de sa garde-robe personnelle ou de théâtre. Elle composait parfois elle-même ses costumes, allant jusqu’à les retoucher pour qu’ils mettent en valeur son corps gracile, véritablement hors mode. Si le Palais Galliera possède quelques rares pièces de sa garde-robe personnelle, il détient également deux costumes de scène, dont cette robe datée vers 1900.
Voulant éblouir son public qui voyait en elle la vraie Parisienne, la comédienne choisissait souvent des tenues de scène très luxueuses. Ici, l’opulence du tissu et de ses ornementations rappelle le goût de l’époque pour les étoffes anciennes ou exotiques, tels les velours frappés de la Renaissance ou les brocarts orientaux. D’ailleurs on peut rapprocher son style de rôles affectionnés par Sarah Bernhardt, comme Théodora ou Gismonda.
Auteur de la notice : Alexandra Bosc