IL Y A CINQUANTE ANS • C!a"' Ward q_\d devait duenlr prineeoM de Chimay et •• faire ~n1o,..r par un 1111au•~nlrcprenan< Cualve, qut brillait leo plan<ch" i~rl:~•~•;R4";'!~ .:-i~11: 11~:.i!:•~'. COl l~CTIONS SIROT. RO~11, CO\JRS/\GFT. COSSJR/\, IIO\'fR 104 \~ )1 E ~h:!~{lai::, f~n:oi~ 1 1~~;u:v:;~r;~~~ati~~~n~~::sd~e bs::~aac:~ de Strasbourg. Deux habitués de l'endroit, Arnold de Contades et Irma de Montigny curent un soir l'idée d'aller boire un verre d:ms un petit bar de la rue Royale. L'endroit leur plut, ils y emmenèrent des amis. La 1>0ussée vers l'ouest était amorcée. Un gar(on de café entreprenant acheta le fonds à son ancien propriétaire, le baptisa <le son prénom ( mais avec apostrophe pour faire plus anglais) et mit aux fourneaux un des cuisiniers fameux de l'époque : Chauveau. Maxim's venait de naitre. Comuché, émergeant de l'office, prit alors en main les destinées de cet établissement qui allait devenir Je symbole de la vie parisienne, et qui célèbre aujourd'hui, avec un retard bien explicable, son cinquantenaire. Les c dames·> ne sont plus !i. i\fais avec un peu d'imagination, on aper(oit dans les glaces k: reflet de ces personnes empanachées, rieuses et bien en chair que nos ainés ont connues, comme on rejoint les célébrités du Paris de ces temps sereins à travers le cérémonial des maitrc3 d'hôtel. Dans un cadre à peine changé, ce b.1stion du dandysme maintient contre vents et marées une tradition d'insouciance el de luxe. Cela mérite bien un coup de chapeau. NAISSAIT A LA VIE PARISIENNE F<·ydcnu. une cl•·s colonm•s du ~c;11 pt~~, 1 ~~1 • i;, ; m;',:~:t n ~~~~;~,:·:~ Ln moustacl,e en croc, le torse nl'antngeux, c'est Higo le ct,lèhre tzi)(MlC de chci ~1:ixiru's dont l'.11Thet ,·ain- ;\i ti :i r1/:/ n:·:s ~~ '\~ 1,~~tt t,~~ a~'.'. l~ES MAXl:,IES DE CHEZ MAXIM'S L'important cc n'est pas d'aller chez :\taxim's. C'est que le chasseur vous y appelle par votre nom. ~laxim's est à l'image de la vie. Il faut y être quelqu'un. Si on y est aussi quelque chose c'est par-dessus le marché. • - Yous ne conn:iissez p.1s cc gros-là a,·ec des lunettes mais c·est t:mel. - Ah ! oui Untel. Et qu'est-cc quïl fait ? - Je ne s.'.I Î~ pas. 1> \'oilà qui suffit pour faire une c.'.lrrière de P:irisien. Il v a les chasseurs de chez Maxim's. I::t il y a aussi les chBsés de chez Maxim's. Ce sont ceux pour qui :\Ibert n·a jamais de table. :\laxim's a été lancé par des dames de petite vertu et des célibataires. Aujourd.hui on n'y rencontre que des fl"mmes du monde. Mais il y a toujours les célibataires. Quand on débute dans la carrière d'auteur dramatique, il faut choisir ~on objectif : ou un fauteuil à l'Académie ou son rouvert ch<"t. Maxim's. On ne peul pas avoir les cieux Paris esl à ceux qui i;c couchent lard. C'est pour <a qu'on les rencontre chez ~laxim's. Ancien esl un mot qui n'a pas de féminin. c'est pourquoi i) n'y a que des hommes à notre diner. Y\'t5 \\11\\'\lot: Prnlden\ dts •An<cleta de chez MU!m'I•.
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