Album du Figaro, N° 18, printemps 1949

LA ROHE bU SOIR LE PAI.ETOT GRitGE LE DEUX•PlitCES P~OTO U.BARO 122 QUI MIEUX QUE LI'S c:HIE:A.TEUKS DE LA MOUE l"OUHKAIT NOUS RENSEIGr♦EK SUR SOX IE:VOI.UTI0:"11 "? A CETTE TRIBUNE LES GRA;\IUS COUTURIERS ''IE1''DKOXT ,·ous EXl"OSER LEUR POINT DE 'l'UE. LA DU TRIBUNE COUTURIER D'où est née ma ligne « trompe l'œil >> ? Du désir de changer par quoi se justifie toute création de mode. Mais ce changement ne peut s'opérer que par une nouvelle technique sous peine d'être arbitraire et sans valeur profonde, donc sans avenir. Le « trompe l'œil )) allie le large à l'étroit sans appauvrir la silhouette qu'il renouvelle, sans déconcerter l'œil. Il permet donc à toutes les femmes de s'adapter à la ligne d'aujourd'hui. Si je devais être mon propre client je choisirais ces cinq modèles: La robe de lainage et d'écossais parce qu'elle exprime toute les caractéristiques du « trompe l'œil )) : large et étroite, longueur irrégulière, mélange de tissus. La robe de droguet jaune pour la nouveauté de son tissu et l'effet de poche cc trompe l'œil » au corsage. Le paletot de toile grège à revers de velours marine, parce que sa li gne droite et négligée 'rompt avec la tradition des manteaux amples en usage depuis trop d'années. Le deux-pièces de piqué noir parce qu'il est pour moi la tenue idéale pour le cabaret ou pour un dîner au Bois. La robe du soir parce qu'elle me semble, par son c< porter», s'adapter aux soirées de Paris. 123

RkJQdWJsaXNoZXIy ODcwNTE=