I UOUCHES ET ACCESSOIRES y DE LA MAISON MAURICE BOUSQUET. \ LA TRUITE EST SI SPORTIVE De même que son confrère le pêcheur à la ligne, le pêcheur au lancer se présente à l'esprit du public sous des traits masculins. Mais tandis que la pêche à la ligne est un exercice de concentration intérieure qui s'apparente au yogi, privilège du sexe fort, la pêche au lancer est un sport, c'est-à-dire un jeu d'adresse et de plein air qui convient également aux deux sexes. Beaucoup de femmes d'ailleurs !e pratiquent avec succès. Elles y trouvent des joie!; et des bienfaits qu'on ne rencontre 'lu1lc part ailleurs et aussi l'occasion de porter des tenues cbannantes et hardies. Diane pécheresse est la réplique de celle que la chasse a rendu célèbre. page 178 : les bom1cs rivières Dlouson d'H<'rmès. Clrnpcau de Dcl iou. PETIT CA.T~CHISME OU PÎ:CHEUr. DE TRUITES Q11·es/-ce que fo ,~che d lu /ruile ? La ,,l-clw il J:i truite est un sport aussi ,bien <JUC le .golf ou le tenuis. l'ourqm•i est-ce 11n s1iort? l',;i~~c::~::!;~ 1 : 1~!.: 1 ;;~:~::~Iri~~~t~!iif~!i~:1~~\~-sc{ii::~i~~1 ~,;: 1!:!~~f; donc doubl~c d'un exercice respiratoire. l,<1 111.che à lu tr1iite est-elfe un je11 ll"mlresse ? Absolument. Elle nous llpprend iJ 1los1•r no1re roi-cC', t·c qui es! Ill condition mèmc de l'lldressc. Elle uous /lJIJ.rend it régrwr sur ces serviteurs trop i<élés que sont nos musdes, les1p1C'ls 0111 tendllncc :ai~: ~~éti;lil\~~ /la\~::~, d;è~;:t:·1 ~~•/:';/~s ~:!:~:1n :~•:,~:pl~;.~; Ill force d'un h:dtéro11hile. Un joli pl'lit mouvenH•nt du IIOÎ!fnet suffit. Le P<,.'Cheur de truilcs est un honrn1C' qui. dnns un dîner, s:iit 11eler urw pêche nu hou! de sa fourehelle, et rp1i, dans un s:i-lon, peut tenir sa tasse à c:ifé d'une nrnin et, de l'nutrl', c;,,:po~er la conjonchrrc 1>0IÎti(Jue. Il a npJ>ris cela au hord 1J,,. la rh·ière en déployant son épuisette de la main ,i:uuche tout en nwnœuvr:mt 5a canne de !a droite. La pid1e (lu fonce, ,lévdoppe-t-elle les q11alilt:s illlelleeluclles ? La pêChc,h l:i mouche est la seule éeul1• de dialecti<fU<.' ins1lispensahle nux hommes politiqu<'.s, aux a,·oents, aux g1•ns d':1Hnircs l'i, en génêrnl, tous ceux 11ui sont ar>J)(·lés à conduire de i:raudes dis• eussions. J.e 1x\ohcur en l'lfet doit s:1voir ohoisir d:,ns sou ,1rscn:d quel est l"aq(urncnl décisif, mouche de Mai, mouche noyée. ou autre, 11ui viC'.lldt>:i à bout de !'lld\'crsairc. Il y en a un scu.l au<1ucl la truite mordra à un monw.nl donm!. Tous lts autres sont du verbinge. De quoi se comw,se la ponoplie du pécheur tle lr11i/es 'l D'une c:1nne lég~rc ar1néc d'un mouline!, d'une soi,•~ d'un(• épuisette :mto1nati,1m', d'une boite 11 moud1es - comme le~ co(111ettcs du XVJJI• - d'une hoilc mouill,'use. de ciseaux et d"un trnnicr à ,poissons pour le c:1s où l'on en .,rendrait. Arrive-1-il que l'vn 1•'1'11 JJren11e JWS ? C1·la 11rrh·e mai~ e'('st snns import:111cc. Le ,·rai 1><'chcur 1Woht ,1mur pèclu,•r, ,lc 11n\111e 11ue lt• 1•éJ'it:d1lc joueur joue 11our jouer cl non 1ms r1our gagner. Le JM.1eh<.'ur de truites t·st tout 11énétré de t·cttc ndmirnhle nrnximc 11u"il n"est 1rns bcsoii1 d'esp<.!rcr pour cul reprendre. I.e pêclreur ap11récie-t-il le 11amwoe dans lequel il 11Cc/1e ? Autant 11ue s'il Hait un impressionniste. C'l'sl mèmc cc goût du pay.sai:c qui a décidé en 11.1r1ic de sa voc:1tion En outre, il a des seus si dé,·cloppés 11u"il 11011rrait les yeux fermés re<:onnuitre s'il C'.SI sur le~ bords de J"Hon, du Bouloir ou de l;i \l<.'ulettc. Il p<'ut rc<:onnaltre une ri\'ièrc il sa ,·oix, à son 1>arfum, à ln 1fe11si!é de !"air 11u'o11 y respire. f.".~1-ce q11e fo /ruile aime la pêche U fo truite ? Oui, mals à ]a condition qu'on joue le jeu. Et d'ailleurs si on Ile le joul'. pas t·o1Te<:le111cnt elle se rdusc il y prendre 11arl, 11- François F<'nwiek porte ici une veste et un chapeau de Léda.
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