1111111 LES OU!TUE ,10IES DE U I.e figuratif Shcd!in, l';ihstrnit Sch ncidcr et Je surrbilistc Coutnud discu1enl :ivcx: passion de J'aveuir de la 1ici11turc. JEUNE PEINTURE A ~;ec:=~:er°~a 1 ~::~a:~o~o;s :t~n~I= ~::::~ il est normal que la peinture ne soit plus ce qu'elle était au temps des diligences. En attendant que nous ayons une école c aérienne >, la peinture terrestre cherche sa voie. Quatre directions la sollicitent. ·••; 1~T U llE ··•GUH A'l"l \'t,;. C'est !:J. peinture de toujours qui consiste à rcprCscnter un objet. Elle est caractérisée ici par un procédé que l'on pourrait appeler celui de c l'œîl à facettes >. Il consiste a voir le modèle comme si l'on était doué d"un œil de mouche qui multiplie les images ou comme si on le regardait à travers un morceau de spath d'Islande, matière qui engendre le phénomène bien connu en physique lPJ.S en peinture) de la double réfraction. Exemple : SHEDLIN, 40 ans. AIS.lcien. A 23 ans est allé à pied à Tolède pour y contempler L'enterrement du Comte d'O,ga:::, première m:inifestation de la peinture d'avant-garde. A exercé de nombreux métiers, entre autres marinier, avant de pouvoir S'..' consacrer entièrement à son an. Figure parmi les six noms retenus pour le Prix de la Critique 1949. l'EINTUltE EXPH.:SSIONNISTE. Celle-ci a pour objet de traduire les angoises métaphysiques de notre époque. Choisit ses sujets parmi les objets les plus quotidiens el se cantonne volontairement dans les tons neutres. Sous son apparente naïveté exige un métier aussi sûr que celui de l\l. Ingres. Exemple : Bernard BUFFET. Parisien qui vit en ermite à Garches. A fait un court stage à l'Ecole des Beaux-Arts, juste le temps de s'apercevoir qu'il s'y fourvoyait. Est le champion de la peinture triste qu'il peint d"une palcne endeuillée et où le dessin remporte sur les volumes et la couleur. L:iuréat du Prix de la Critique 1948. Malgré son jeune âge, a dejà retenu l'allention des m.1rchands de la 57• Rue. ·••:INTUltE A.BSTHAITE. Avec elle l'œuvre picturale ne vise plus à représenter quoi que ce soit. C'est une composition gratuite, comme une composition musicale m:i.is avec cette différence que l'auteur ne veut exprimer aucun sentiment et qu'il ne se plie à aucune des lois de la mélodie. On peint comme l'oiseau chante pour obéir à S.'.l nature sensible. Exemple : SCH:,./EIDER. 53 ans, d'origine suisse. Ancien élève de Cormon et impressionniste repenti L'art abstrait est devenu pour lui la seule forme d'expression. Sa peinture exprime son état d'âme du moment : allégresse, sérénité ou mélancolie. La gamme des états-d'âme n'étant pas très étendue cela semble limiter le champ d'action du peinlre. Mais il y a les dièzes et les bémols. On peut peindre aussi la supereuphorie ou la sub-mélancolie. l"EINTURE SIJKKeALISTE, Est l'apanage des héritiers avant la lettre de Salvador Oali. Exige de s'être longtemps abreuvé aux grandes sources classiques. On y trouve des modelés que Carrache n'eût pas déS.'.lvoués et des • ton sur ton• dignes d"un Oudry. Demande aussi beaucoup d'imagination poétique et une certaine dose de fantaisie. Exemple : COUTAUD, 44 ans. Méridional, surré• aliste sans appartenance. A un style de p!us en plus élaboré. A peint des décors et des costumes de théâtre: • Les Oiseaux •, d'Aristophane, chez Dullin ; • Le Soulier de Satin • de Claudel, aux français, • Jeux de Printemps., de Darius Milhaud, à l'Opéra•Comiqu~.
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