SELLERIES REIJNIES IL IBILEUII IIISIUII 11TH Hllll , UIEL PIIT-IIUl 11TH IE PUii MICHÈLE CANCRE '""" d,: lit Pll!Jt1:!:i minutes après, die s'c.n enlevée avec une légèreté de bergeronnette sur le dos du gigantesque Tard. Et le frère et la sœur, que nous suivons en voiture, s'acheminent vers le Bois et le terrain de l'Etricr. Voici le terrain, les pelouses, le lac, les grains d'îlots verts, le Tir au Pigeon, la ferme normande aux croisillonsde bois. Et l'air libre, qui fouette cc matin. Un carrousel s'engage entre le frère et la sœur qui assouplissent leurs chevaux. - Regardez cette grosse carcasse, me dit le père en me montrant Tard. Ça pèse cinq cents kilogs. Enlever cinq cents . k~logs à I m. 90 ! Voyez, ils font un travail de soum1ss1on. Michèle tourne avec une régularité de roue. Quant à Jean-Pierre il voltige sur son jeune cheval, beaucoup plus fou plus gai, à la crinière hérissée. Il le lance au galop et nous le voyons flotter à la hauteur des haies, comme un faune joueur - Regardez ce galop régulier, soutenu, bien équilibré murmure le père en me montrant Michèle, maintenant efü va très vite. Et le cheval s'arrêtera presque sans indication Tord cheval locomotive En effet, Tard continue ses tours, avec la puissanet d'une locomotive de la Flèche d'Or, stricte sur l'horaire brûlant les gares de banlieue. Et Michèle, glaciale, concentrée rouge seulement du bout du nez, dirige la machine - Où veux-tu sauter? Sur l'axer du centre? Il appelle ainsi une barrière blanche dont il ajuste les poutres transversales en retroussant son trench-coat. - Mets le plus gros, dit Michèle. A I m. 20 ! Elle montre la barre de bois à Tard, elle la lui fait sentir pour l'habituer. Elle va se ranger à une dizaine de mètres Elle s'élance au galop. :V.: visage grave, clic fond sur nous. Elle pousse un petit encouragement. Les cinq cents kilogs s'enlèvent, les antérieurs passent, mais un postérieur frôle la barre qui tombe. Dans son appétit de perfection, Michèle doit être ulcérée. Mais elle ne tressaille: pas d'un muscle. Elle se remet à la même distance. Elle démarre, passe en trombe, faisant trembler le sol. Tard s'enlève dans ce vol que reproduisent les photographies et qui transforme: le cheval en un poisson géant, dardé hors de sa vague et perçant l'air dans un tonnerre. Ils retombent de l'autre côté, sauvés, nous restituant les battements libres du co:ur. Elle recommence, toujours sûre, infaillible, comme réglée par un chronomètre de bord, qui marquerait les temps sur le tableau des machines. Elle s'arrête. Du haut de Tard, elle laisse tomber, du même souffic lissc: - Il faut que le cheval se comprime comme un ressort, Avec les jambes vous pousse2, avec les mains vous le tcna.. A la dernière foulée vous lâchez le ressort. Et clic s'en va, insensible, droite, inhumaine, chercher le second de ses chevaux qu'elle galopera et trottera} puis le troisième, comme tous les matins, tandis que M. Cancre père m'explique: la façon de négocier les obstacles, et l'alternance sournoise dans les concours, des obstacles larges et des verticaux, et la nécessité de posséder le .rens de la foulée, pour nous qui ahanons au niveau de la plate terre, fils de la piétaille, et qui ne sommes pas des dieux. GJIUTHIER, at~lle.ctfonnt:u~s bes or~attbs <t:i-us b~ 3lo-urg.o-_gne ~t J@.o-rb~auxBeaune (Côte-d'Or) /4-/6, pl. Madeleine "Les Mare-chaudes" ALOXE CORTON Le sland LA DÉGUSTATION le Chef LA VENTE : la Foire lot~rnatiocale de Casablanca Bordeaux (Gironde) (Côte-d'Or) l-hoto1 de BOURGO(0~E de ST'l':PIIES IH
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