Album du Figaro, N° 19, été 1949

LE PARFUM ROI .. JEAN PATOU M... S. " VERS NEW-YORK VIA HEIDELBERG LA MODE DE PARIS S'ENVOLE Le Dakota roule sur l'herbe d'Orly. Brusquement, l'une des voyageuses dresse le cou, terrifiée. Elle compte: "Dix, onze, douze... Oh! que j'ai eu peur!" Si l'on trouvait maintenant entre deux valises une treizième personne, les douz.c autres - des mannequins de Christian Dior qui sont invitées par l'EtatMajor du général Clay à présenter la collection de printemps aux dames amcricaincs en occupation à Heidelberg - mourraient d'inquiétude. Le sergent Frank Uriah, notre "hôtesse" de l'air, va rassurer son monde : "Quand vous vous jetez dans le vide, tirez hardiment la poignée du parachute..." Mrs Bacon qui mène la troupe à la conquête des dames américaines de l'Eua,m. US. An,ry suit la manœuvrc d'un regard bleu. Elle explique: "L'avion porte le numéro p.548 juste mM chiffre !". Deux heures plus tard, Wiesbaden. Examen des passeports. "L:s robes? L:s manteaux?" - "Quatre caisses nous suivent dans un autre avion". La police militaire veille sur les chapeaux. Que font les mannequins ? Tania, qui a des yeux de gazelle, raconte à Simone comment elle a dépensé 3.000 lires de rouge à lèvres dans son dernier voyage à Rome; Silvie est encore toute attendrie par la gentillesse des pilotes: "S'il n'y avait pas eu dans Tu le vois? -Oui, mais (crmc la bouche. Parisiennes ? 0 u i, répondent Christine l'anglaise et la russe T ania ...

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