Ccttc robe de Nina Ricci, à l'ampleur hmnonicuscmrnt réputit est en crackoyl rayé jaunt pastis et gris. -Chapeau dt picot blé de Maric-Christiant. Les grandes cravaches font les GRANDES CASAQUES Les jockeys sont éparpillés sur la pelouse comme des jetons multicolores. Ils sont traditionnellement les :fusées maîtresses du bouquet, dans le :feu d'artifice de la Grande Saison de Parla. Ce n'est pas d'aujourd'hui que les plus belles manifestations hippiques sonnent le branle-bas de combat, aussi bien dans la haute-couture que dans le Tout-Paris des vedettes. Il est bien entendu que, ces jours-là, on se rend au pesage plus pour être vu que pour contribuer à l'encouragement de la race chevaline. Lors de la journée des c Drags >, à Auteuil, les équipages descendent l'avenue du Bois au son des trompes de chasse ; au Grand Prix, à Longchamp, on lance les modèles des collections d'été, sous le regard paternel du Président de la République. Mols qui pense aux jockeys - hein ? entre nous ! - avant l'apothéose au son de la cloche, excepté le propriétaire du cheval et les c fl.nmbeurs > qui aiment à tenir les rennes courtes à la Chance? C'est pourtant un monde étonnant que celui des jockeys. D'abord, qu'est-ce qu'un jockey? Cela, on le sait : un petit monsieur sec - une quarantaine de kilos de muscles et d'os - qui suit un régime de !er pour ne pas if"OSSir et avoir le droit de porter une casaque de soie aux couleurs de son c patron>. Le régime touchera sürement le cœur des dames : pas de pommes de terre, pas de pites, pas de sauces, pas de fromages, pas de pain, !ort peu de liquide (la bière est l'ennemie publique numéro 1, mais le thé est autorisé : on volt que l'origine anglaise ne peut être discutée) ; les jockeys se soumettent aux bains de vapeur, dans l'atmosphère moite du hammam ; s'ils s'entêtent à prendre du poids, alors la purge. Comme Il !aut tout de même déjeuner, on leur permet les viandes grillées, les légumes verts, les yoghourts, le lait et les cœurs de laitue. Dire que les jockeys trouvent agréable de se nourrir de l'air du temps serait sans doute inexact. Aussi préfèrent-ils maigrir par les voies d'un exercice intensif, le matin, le corps étroitement serré dans un chandail de laine qui est lui-même recouvert d'un maiUot de caoutchouc : c'est donc un petit autoclave que promènent les chevaux, dans les sous-bois de Maisons-Laffitte. Pourquoi ce régime draconien ? Pour ne pas être éliminé, lors de la cérémonie quasi religieuse du pesage. Si Bridgland, un très grand jockey, est tombé mal9de à force de je1'.lnes et de macérations, c'était seulement parce qu'il s'efforçait de c tenir> son poids. Les dames ne sont pas seules à éprouver les souffrances des régimes amaigrissants ! En France, les jockeys sont pesés avant et après la course. Les Anglais, eux, !ont l'économie d'une pesée : l'initiale. En principe, un jockey doit accuser une quarantaine de kilos (avec la selle : le détail a du poids !) lorsqu'il court en plat. Dans les faits, en évite, s'il s'agit d'un handicap, de c descendre> jusqu'à la limite des 40 kilos, par la pratique du c handicap dédoublé> qui équilibre plus équitabl<!ment les chances. Précaution !ort sage : car lancer un cheval au galop, avec un cavalier léger comme une danseuse, équivaudrait à monter un moteur de course sur une Simca-5 ; les émotions fortes ne manqueraient pas dans les virages... KEYSTONE
RkJQdWJsaXNoZXIy ODcwNTE=