Album du Figaro, N° 20, automne 1949

170 Mioland & Lelogeais T»crln,<bbC--n 188,ruc du Faubourg S:um-Marcm,Pans ,o· • BOT 85-28 PARI S LONDRES BRUX E ll ES IUXEMBOURG ROTlERDAM COPENHAGUE h'i~q~NE LE CAIRE BEYROUTH TEHERAN SAIGON At GER - DIO. 81.9'2 - CA5A8lANCA Mole$ey 12.10 fORT Dt FRANCE - 33.06.84 - P0i1:T AU HINCt - 73.79 - CARACAS - X:0 36 - RIO DE JANEl~O l 59 SAO PAUlO - RE C 1 f E HAB ANA MONTEVIDEO = n:98 - SANTIAGO - 20.075 - 6ANKOK - 366.48 - LOS ANGELES - A. 18,i'b - - 212 - - 3-142 - - 29().3,S - -2$.71.49- - 201.70 ,- - 90.76- - f. 65.41 - - Donrte - - 621.74 - - 210.n - o,e,el 81.64 COGNAC LEOPOLD BRUGEROLLE MATHA/COGNAC (FllANC(J TOI. MATHA 60 JEUNES t'ILLES QUE FAITES-VOUS DE VOTRE LIBERTE? du nombre des enfants naturels, augmentation du taux de I:i natalité. Si risques il y a, ces demoiselles les affror.tent bien. Ccpcndnnt, disons - le corrément, les jeunes filles ne pen- .!.ent plus que leur honneur se situe uniquement dans la question sexuelie. Nos pères les en .:vuient pcrsu::idécs, mais la psychanalyse a mis en lumière l'érotisme inconscient qui soutient cette mentalité. Cc n'est plus la virginité, mais - selon la momie juive et chinoise - la maternité qui fait la grnndeur de la femme. Qu'on ne me fasse pas dire, d'ailleurs, cc que je ne veux pas dire ; les jeunes filles d'uujourd' hui n'ont aucune sympathie pour les mœurs japonaises. Leur::; sens, même, pactisent beaucoup moins avec Jeurs sentiments. E II somme, les jeunes filles ont - elles vraiment changé? Dans leur travail, elles continuent à manquer d'initiative et d'imagination, mais font preuve d'habileté manuelle, de patier.-:e, de conscience professionnelle. Défauts et qualités classiques. Elles n'ont pas réussi à envahir les professions que leur interdit la physiologie: la femme-soldat, malgré les circonstances, a fait fiasco. Mais elles pullulent dans « les carrières bavardes > (barreau, littérature, journalisme) et charitables (infirmières, médecins, assistantes-sociales), qui leur conviennent particulièrement. Dans leurs plaisirs, elle::; conservent le goût du rythme, de la couleur et de la nia;.;;erie sentimentale (qu'elles n'admettent plus dans leur propre existence). D'où un complexe qu~ défoule11t les chanteurs de charme, les c courriers du cœur > et les film:, américains Elles ne connaissent p I us l'aquarelle ni le piano ni la broderie, mais elles tricotent dans le métro, un œil sur l'aiguil\e numéro 3 et l'autre sur un magazme. C e n'est pas l'usage de leur liberté, mais sa privation éventuelle qui effraie les jeunes filles. D'où cette tension fréquente avec leurs parents. D'où ces ruptures de fiançailles. D'où ces mariages tt"Op exposés au divorce. Une jeune mariée, habituée à n'en faire qu'à sa tête, n'admet pas aisément les exigences d'un mari dont la fraiche autorité s'appuie sur de vieilles lois. Capable de se débrouiller seule, elle ne considère pas son mari comme indispensable à sa subsistance. Bien entendu, le mariage n'a pas cessé pour autant d'être la c carriêre des filles >. Toute autre ne sera jamais qu'une carrière de remplacement ou d'appoint, un violon d'lngres, sauf pour la très Suite de l'arlicll de llervë BAZ/.\ petite minorité qui envisagt délibérément le célibat. Le jeunes filles estiment que dan un monde où il n'y a plus d dot et plus guère « d'espérances >, un métier est une garan~ tîe, une assurance qu'il convient de souscrire. Ici encore la statistique est éloquente : s le nombre des jeunes fille salariées a sextuplé depuis 190l (et continue d'augmenter) celui des jeunes femmes a scu lcmcnt doublé (et commence , diminuer). 4!s colonnes d temple familial n'ont pa.,; ét, ébranlées! J e dis « temple > pour l'imag, et j'ai tort, car le caractèr sacré des institutions recul au bénéfice de leur caractèr social. Mal préparée au re~ pcct, à la soumission, à 1 piété conjugale de jadis, 1 jeunesse féminine l'est beau coup mieux à ses tâches prat ques. Les enfants de Mari troquent leur écharpe contr un cordon bleu. Certes, Clau dine ou Suzanne n'ont aucun intention d'adapter à leu usage les quatre K german, qucs : Kh1der, Kuclic, K!ei der, Kirche. Mais de c l'ang du foyer > ù cette espè<. d'assistante sociale qu'est un jeune mère moderne, y a-tsi loin? Cette assistante Sl ciale veut tout savoir, tout e1 tendre, refuse de devenir un poule qui a couvé des cv nards, entend rester la cama rade de ses enfants. De s trois enfants, nssure une rt centc enquête, faite parmi d( lycéennes. La vie de Cami! qu'elle envisage est plus 01, verte, moins intime, moir hypocrite aussi. Non que lt jeunes filles actuelles mur quent de cœur : clics s méfient de leurs illusions. Si le mariage d'argent leur semble ur,c prostitution légale, 1 1:oup de foudre leur paraît un danger, car il s'éteint vite·. Association tendre, cela suffit. Le mot amour a nettement changé de sens : moins somptueux, moins étoffé, il résiste mieux au lavage. 0 n l'a compris, j'ai quelque estime pour les filles de mon temps, perruches de SaintGc1 mnin et nonnettes provinciales exceptées. Positives. agaçantes, mais p~u coquettes. rarement mmses, n'aimant ni le langage des fleurs ni les fleurs du langage, elles n'ont pas l'intention de nous imposer une civilisl.tion d'abeîlles. Elles ont seulement décidé de vivre, aux termes d'un contrat qu'elles ont passé avec elles-mêmes et qui peut se rësumer ainsi : c Prépare ta chance en te suffisant. Ainsi nul ne te possèdera comme un dû. mais comme un don. Et fais-toi respecter en te respectant, car ta liberté est ton seul ange gardien ,. COURS ET INSTITUTIONS AU CHATEAU D'HERBLAY 50, rue de Poris HERBLAY (S.-&-O.) - TÉL. 5 VOS FILS, INTERNES OU DEMI. PENSIONNAIRES, SUIVRONT AVEC SUCCES TOUTES CLASSES DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ECOLE SAINT-JACQUES C, r. da FauMarr-Salnl•J8C'laff -Tfl. IU JOIGNY (Yonne) Pripuatlon •u Cerllllcal cl'ltlucl,. l'tlmolra dau Roccalour<abCiusiQUffS•dlon A. 8 .C. PhllosophÎè•UUrd - l'hUoo.ophle-S<lmett Internat -Demi-Pension -Externat à l~0 km. de Put• sur la <lrne el la rouie Puis-Lyon Cul,lnè mod•rn• Oo.tolrs rfl nllallés. u•c air normolls, L,. ln!Jeripllons pour lèf p,..,.. 0,:,<0" disp<>nlbl.. d<>IY<nl Hre ralltt Ha• nlord Pour la •lllle de l"ltlablluemn-1. demaadu un , ucles-uas INSTITUT UNIVERSITAIRE LIBRE 71, b o uleva rd St-Michel. PARIS-5• (EnfoceduJordlndvlv•embour9) ODÉ. 32-55 Préparation spéciole aux Bacca louréats par une Elite de Professeurs Universitaires Révisianméthadiqueelra tiannelle dup ragram me Examens de Possoge -Finishing School PENSIONNAT SAINTE JEANNE D'ARC 3,RUEOUfOSSÈ - MAISONS-Uffl!TE -TÈL. 312 /Pr~• du Train. des Autobus. d• /g For&IJ ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE CLASSIQUE ET MODERNE Education - Discipline Culture vocale - Danse classique MILIEU SÉLECTIONNÉ QUELQUES PLACES DISPONIBlES Garçonnels jusqifà la septième incluse COLLÈGE DE NORMANDIE MONT. CAUVAIRE 1Se1ne-lnférieure Réouverture après restourotion FONDÉE EN 1882 donne aux jeunes filles une éduco/ion moderne conforme aux grondes trod1fions chrétiennes e/ françaises. • 24, RUE DU GÉNÉRAL-FOY - PARIS-8• là p,o~,..,,rê de Sr-Auguslin er de la gare Sr-lozgr-,1 LABORDE 12·38 171

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