Album du Figaro, N° 20, automne 1949

style Saint-Germain-des-Prés, tre's jeune et sans-souci. En mêlant velours et lainage ou lainage et satin, ces tailleurs deviennent des ensembles d'apre's-midi. Les robes sont construites en oblique. Une diagonale les traverse, quelquefois deux, entre-croisées comme des ciseaux. L'asymétrie régne partout. D'une jupe étroite fuse d'un côté un pan replié, une quille plissée. Cette robe courte d'un côté s'allonge de l'autre. Triomphe des enroulements fixés par des boutons, des coques, des boucles, des basques. Pans, panneaux, boutonnages, nœuds sont généralement placés en arrie're. Surprise: la robe qui n'avoue pas son luxe, qui se présente comme une petite robe tranquille. Puis, le devant se rabat comme les volets d'une fenêtre qu'on ouvre, et tout brille d'or ou de broderies. Ou encore le corsage s'enlève comme une jaquette: il ne reste qu'une cuirasse sans bretelles scintillante de jais, de paillettes, de cristal. C'est la robe idéale des sorties imprévues. Du jour, nous passons ainsi insensiblement HA,VCHE-,UA,VCBON? NON, MANCHON. LES LO,VGUEURS l,'ltliJ:GALES. JIL'i.N DESSM. LA HOUPPELA,VDE DE BEll.<,;ER. Jl!ANNF. LAFAURIE.. 70 au soir, ou plutôt au «demi-soir,,, f ormule commode : robes chemisier toutes simples, blousantes, ou deuxpie'ces de tissus somptueux, dentelle, guipure, lamé, damas. Formule commode aussi et tre's nouvelle: la robe du soir, simple fourreau court, mais précieux, qui commence bas et finit haut, brodé et pailleté. La jupe - lorsqu'elle est large - se compose de cascades de tulle. Étroite, elle est allongée de pans irréguliers dont certains tombent jusqu'à terre. Pour les occasions mag111fiques, il y a des robes plus amples que jamais, presque des crinolines. Corsages sans bretelles, bâillant sur dessoutien-gorge de velours et de diamants, jupes immenses de mou.f:feline. La somptuosité des tissus et des broderies appelle les bijoux éclatants, les joyaux et les plaques, les rivie'res de diamants, les longues et scintillantes boucles d'oreille. En résumé... LE BREF FOURREAU PA6LLET,6 DV SOIR. (AU SAINT-YVES). •.• LA NOUVELLE MODE EST TRICHEUSE LA Tj;:TE EST MENUE ... MAIS SUR LA PETITE CA.LOTTE LES OR.,;EMEl\:TS J,ULLIS...o;.ENT. LA LIGNE N'EST QU"UN l:TROIT l'OUllREAU... MAIS QUI SE COMl"LIQUE o•ij:;Ll:MENTS KA.l'l'OKTIE:s. LE"i l:PAUl,&."i SEMBLENT S'iE:LAKGlll ... MAIS CE ;,,,"'EST QU'UN JEU D'ARTIWICES. LES HOBES DU SOlll SONT SOla'&'\:T COUUTl>S... MAIS DES l"A.NS LES A.LLONGEll:T. LES JUrE.. "'i SONT t:ALMES DE l'A.CE... MAIS 1u;:RR12KE ou SUH LES COT!f::s ELLES SONT MoU,'EMENT°tES. LA TAILLE •·1~E EST v.t;H1TADLIE.ttENT Flll:ll: ET L2<;S AMl'LES MA;,,'TEAUX NE MENTENT PAS SUR LEUR AMPLEUR. JACQUM FATH 71

RkJQdWJsaXNoZXIy ODcwNTE=