LES BIJOUX DE JEAN SCHLUIBERGER Scblumbtr1,tr1 à J~ff }11Jsa1,t à Parù. Jean Schlumberger est l'homme qui a paré de Joyaux les cous les plus riches du monde. Sur les deux continents quelques lemmes se partagent cette fortune d'or et de pierreries à laquelle il a donné une richesse supplémentaire : son art. Car Jean Schlumberger Ht avant tout un artiste, à qui les diamants, les rubis, les émeraudes semblent ne servir qu'à matérialiser les rêves. Jean Cocteau disait : c La poésie, c'est l'exactitude >. Pour Schlumber1er, le rêve, c'est la précision. Précision d'une technique toujours prête à se soumettre aux merveilleux caprices de l'invention. Si l'on sait qu'il commença par être ouvrier daru une wine de soie en Amérique, il n'est pas indifférent de connaitre le chemin singulier par lequel il parvint à devenir une des célébrités françaises de New-York. Au retour de son premier séjour aux U.S.A., voici ce jeune Alsacien (il est né à Mulhouse, en 1907) employé de banque à Berlin. Mais il aime le dessin et il aime Paris ; il s'y retrouve bientôt dessinateur de publicité. En 1936, il devient directeur de:s Parfums Lelon1. L'année suivante, il renonce aux parfums et la chance semble sur le point de renoncer à lui. Il lui reste A Mme. R. La7.grd. 3.000 francs en poche. Il les dépense au marché aux puces pour acheter de petits ornements en porcelaine de Saxe. L'idée lui était soudain venue d'en faire des bijoux. C'est ainsi qu'il retrouve sa chance - car la chance aime les idées. Rapidement, ses bijoux de fantaisie connaissent une grande vogue chez Schiaparelli. Sa réussite l'incite à dessiner des modèles de vrais bijoux. L'emploi de pierres précieuses l'obliee à une plus ,irande rigueur de dessin dans laquelle son oricinalité et son goQt trouvent à -PIÈCES UNIQUES Drageoir t 11 or. A Almt. l·ludtl.t/011 Ro1,trJ. s'exprimer av('(: un.! délicatesse nouvc::llt!. li travaille alors dam un petit appartement de Passy. Ses premières commandes lui viennent de la Duchesse de Kent et de Daisy Fellowcs... En 1940, il est en Angleterre : puis il se rend aux Elats-Unîs où il S(' met à faire de la couture. Londres le revoit, lngagé volontaire, en 1942. En 1944, il part avec son unité pour le Moyen-Orient et y reste deux ans. Il revient enfin se fixer à New-York où il fonde un atelier pour l'exécution de ses de,;sins. Ses créations sont aujourd'hui portées avec une joie orguell!cuse par Lady Mendl, Mrs Winston Astor, Mr,; Harrisson Wiiliams, la Vicomtesse de Noailles, Mme Philippe de Croisset, Mrs Whittney, Maria Montez, Mri; Gnry Cooper, etc. Jean Schlumbcrgcr cepl'ndant ne veut pns travailler uniquement en Amérique : il restera désormais en France six mois par nn. H vint y passer ses vacances l'été dernier, et pour en goûter plus intimement le charme, acheta une bicyclette, partit de la PorteMaillot et poursuivit sa route jusqu'à la Rochelle. CJip: JaphirJ, bri//antr, nbi.r. A /'Hon""ablt Ai". Rq,inald Ftlfo1,,.ttJ. Bractltt t11 or tt brillantJ. A Ai". W. S. Paley.
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