,06 •• (luo,lfc.• sunl ,.,. . trul• dl!co•• vc.rlc.• le• pl•• lllffport-.nte• depul• clnqu-.nle •n•?" Voici ,.,. rl!pan•e• de •l.r per• •onnaU•~• bien dlff~rente•. .IEAJW ROSTAND " I" /.,a radW-activité artificielle. :r Les antibiotiques et enfin s• IA d/>lri.ntégration de l'atome. " LOUIS BRi,;GUET ., 1° Tout& les applicntiom de la radio, depuis la radimcopie jv,8([11-'à lo radiophonie. f• La désintégration de l'atome. s• /,a ;;inicilline." DA\S CI\QLANTE ANS L'AN 2000 ! CES DECOUVERTES VONT BOULEVERSER PAR PIERRE ROOSSE!O , A1"DRi8 LABARTHE •• 1~ Uœuvre d'Eiw;tein (E=mc'), clf'f de voûte da temps uouverm.r. fr La propulsion par réactio11. 8" J,a pénicilline et ~es cou11ines. " Ll8E DEHARME ,. 1° Je ne connais p<JJJ, dans ce demi--3iècle, une seiule inventio11 valable ponr le bien de l'hu.mo11îté. Car chaque découverte bienjaisante semble engendrer une invention destructrice. Je déteste les sava,,ts." -LE ~I ONDE LA MALADIE COMBATTUE Ce matin-là, Ernest Renan, en sortant de son cours du Collège de France, s'en alla faire une petite promenade au laboratoire de son vieil ami Berthelot, avec lequel il avait tant de fois, au temps de leur jeunesse, arpenté les trottoirs du quartier Latin. Le fameux chimiste se disposait lui-même à aller assister à une expérience de son voisin Pasteur. - Allons-y ensr:mble, décidèrent-ils. Pasteur venait de dévoiler l'immense univers des microbes et d'inventer l'asepsie. Beaucoup de savants refusaient encore de croire que l'air qu'ils respiraient et l'eau qu'ils buvaient fussent pollués par des myriades d'êtres invisibles dont personne n'avait jusqu'alors constaté l'existence. Aussi Berthelot regarda-t-il avec ironie Pasteur revêtir une blouse immaculée, se laver méticuleusement les mains et stériliser · ballons, pipettes et coton - Dites-donc, Renan, dit-il en poussant son ami du coude, et avec ça, vous n'auriez pas une bonne petite formule d'exorcisme ? Il y a cinquante ans de cela. A cette époque, l'humanité n'était guère de taille à rt'si,;ter à l'offensive microbienne, victorieuse depuis le commencement du monde. Les bactéries « faisaient de l'occupation > dans !'organisme sans être gênées le moins du monde, et, chaque année, des millions d'êtres humains leur payaient un tribut de mort. Pasteur fut le premier à manifester une réaction défensive, en inventant les vaccins contre le charbon et contre la rage. Vacciner un individu, c'est interdire son accès à la maladie. Aujourd'hui, bon nombre d'affections microbiennes sont ainsi tenues en respect, depuis le typhus, contre lequel Nicolle créa un vaccin prophylactique au début du siècle, jusqu'à la tuberculose, dont le spectre fut exorcisé par le B. C. G. de Calmette et Guérin en 1921, et jusqu'à la diphtérie et au tétanos, contre lesquels Ramon découvrît ses anatoxines en 1923. li fallut plus d'un demî•siècle pour venir à bout de cet ennemi invisible et sournois, mais, de nos jours, la science a fait tellement de progrès qu'elle a permis de quitter la défensive et de passer à l'offensive : le médecin ne :;e borne plus à immuniser contre la maladie, il va la combattre à domicile. Cette nouvelle phase de la lutte date de 1929. Un beau jour de cette année-là, le médecin anglais Fleming arriva à son laboratoire et examina ses cultures microbiennes. « Tiens, se dit-il, mécontent, elles ont été contaminées par l'air. > En effet, une moisissure se développait autour d'elles. Chose curieuse cette mcisissure avait stoppé net le dévelop• pement de la culture. c Mais, réfléchit Fleming, puisque la moisissure s'oppose à la bactérie, peut-être serait-il possible de la mobiliser pour combattre cette dern!ère. > Et voilà comment, de celte moisissure, un champignon microscopique appelé penicillium, naquit la pénfcitline, grande destructrice de micro• bes. Mais ce n'était encore que le début de la grande offensive contre les maladies infectieuses. Déjà, en 1922, le Canadien Banting avait traité le diabète par l'insuline. En 1944, un Juif russe nommé Waksman, qui avait débarqué en Amérique comme jardinier et était devenu directeur de l'Institut de Microbiologie du New• Jersey, tir~, d'un autre champignon, la stTeptomycme, adversaire direct de la tuberculose. En 1947, des Américains mirent au point la chloromycétine, qui s'attaque, elle, à la fièvre typhoïde. Entre temps étaient entrées en scène les sulfamide~, dues à l'Allemand Dogmak et à l'Institut Pasteur de Paris, qui lançaient des drogues purement chimiques à l'assaut des bacîlles. Aujourd'hui, la déroute de ces derniers e~t en si bonne voie que peut-être, demain, les méd~cins regarderont un cas de coqueluche de diphtérie ou de tétanos avec la mêm~ curiosité qu'un cas de lèpre ou de peste en 1949. Il faut dire aussi que le champ de bataille le corps humain, est de mieux en mieu~ connu. Non seulement les rayons X permettent d'en scruter l'intérieur, mais on peut faire absorber au malade un soupçon des C01"ps Tadio-actifs artificiels découverts en 1934 par les époux Joliot-Curie, et suivre leur voyage à travers l'organisme : partout où ils passent, ils font entendre des toj)s dans un haut•parleur ! Il y a d'ailleurs des organes qui parlent tout seuls - le cœur et le cerveau, par exemple, dont les infimes courants électriques, enregistrés graphi• quement, révèlent les moindres défaillances de fonctionnement. Certaines pièces de la machine humaine sont-elles usées ? On les remplace. Il existe des sortes de c stations-service • capable,; de fournir des rechanges d'yeux, de nerfs ou de cartilages, et il est même maintenant possible d'extirper une maladie mentale avec un morceau de cerveau. Un malade est-il atteint de scoliose ou du mal de Pott ? Il se fait greffer un os acheté à la Banque des Os. Il n'y a plus d'organes inaccessibles. L'emploi d'anesthésiques comme l'évipa11 ou le penthotal, conjugué avec des doses massives de pénicilline ou de sulfamides, permet les opérations le:; plus extraordinaires : Blalock obtient !.a guérison des enfa11ts bteus en branchant une artère sur une autre, et le Russe Sinitzyn, opérant sur une grenouille réussit à lui changeT le cœu.T ! ' L'HOMME MAITRE DE LA VIE Parviendrons-nous à renouveler toute la machine humaine et à créer de la vie ? c Que sais-je ? > s'écriait le vieux Montaigne. Le prologue de cette conquête se déroula en 1910, dans le laboratoire où le biologiste américain Morgan examinait des mouche~ drosophiles. Un jour, dans ce troupeau, une mouche apparut avec des yeux blancs, puis une autre avec des ailes jaunes, et d'autres encore avec des pattes doubles. Ces mutations plongèrent Morgan dans un abîme de réflexions. Il doit y avoir, dans les cellules vivantes de ces mouches, pensa-t-il, quelque chose qui contient le germe de ces changements. Il appela chromosomes ce quelque chose, et il découvrit que ces chromosomes étaient des chapelets de gènes microscopiques : c'étaient ces gènes qui portait l'hérédité. « Pour que change l'hérédité d'un individu, ré!léchit en.suite le savant, il suffit donc d'attaquer ses gènes., L'expérience fut réalisée par son compatriote Muller en 1927, en bombardant les gènes à coups de rayons X. Elle réussit si bien qu'il sera peut-être un jour possible d'instituer ainsi un dirigisme des naissances, et de faire naitre chaque année par mutations, une certaine proportion' de cultivateurs, de ronds-de-cuir et de rapins! Mais il y a mieux, et la parthénogénèse a battu, en 1939, son propre record : U3 autre Américain nommé Pincus est parvenu à faire naître trois lapins sans père ! En attendant que se répandent les enfants nés d'une mère et d'une éprouvette, nous assistons à la vogue de !'insémination aTtificieUe, qui permet aux éleveurs de féconder des centaines de vaches avec un seul taureau. Et l'on peut maintenant passer des corn• mandes de fruits sur mesure, et même cultiver des champs sans teTTe, les racines trempant dans un liquide nourricier. Jusqu'à la météorologie qui commence à nous obéir avec les pluies artificielles ... sauf quand l'opérateur se trompe, comme il i,.dvint en 1947, et déclenche une copieu;;e averse de grêle! LE CHIMISTE RELAIE LA NATURE Il Ya cinquante ans, la science était souvent regardée comme une innocente distraction d'inoffensifs maniaques. Personne, à coup sùr, n'eut pensé que le monde dût être bouleversé parce qu'un physicien triturait des atomes au fond d'un antre de l.i Sorbonne ! Aujourd'hui, la science pénètre notre existence quotidienne. Le moindre objet que nous manipulons évoque un laboratoire. Le nylon de vos bas, madame, n'est qu'une unité de l'immense cohorte des matières Plastiques, et la nature elle-même a dû c_apituler devant la débauche d'imagi• nation des chimistes. Un jour, raconte-:-t-on, Hitler rencontra Mussolini et lui dit: « Je vous apprendrai à fabriquer du beurre avec du charbon quand vous me direz comment faire des pull-over avec du macaroni. , Mais beurre de charbon et sucre de bois ont dû maintenant céder le pas à la bakélite, aux aminoplastes et à une foule de dérivés, qui fournissent indifféremment dC-O tissus, des explosifs, des récepteurs de radio, des filets de pêche, des peignes, des stylos, des brosses à dents, des laques, des vernis, du verre blindé et des engrenages. La recette pour obtenir du nylon ? Prenez du charbon, distillez-le, enfournez le produit dans une machine et précipitez•vous à l'autre bout : il en sortira des bas et des parachutes, des écrous et des ceintures... Jusqu'à notre bonne vieille c chimie organique > qui est en passe d'être détrônée par la chimie des silicones, cette sorte de mastic qui rebondit comme du caoutchouc, et qui, enveloppant un paquet de cigarettes, permet de le fumer HENRI MONDOR ·•1° /.,a neu.ro-chiru.rgie créée par Cushing. t" Les travaux BUT la ft~~8 ~1u!et':~t:;;;:ii::sV:éc1;~~~: LOU18 DE BllOGLIII,; " r Da théorie des qt1anta, par Planck, m, début du siècle. f 0 L'invention de la lampe triode (la lampe de T. S. /<'.), par /,ee de Forut. S" /.,a synthèse des éléme,its radia--actijs par lf!8 Joliot-Curie. "
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