1;0 Jean-Louis ~muh, fanatique Philippe li, Cl Maddciac Renaud, iaRexiblc Elisabeth, s'affroatcat - sans se voir - sur la scène du Théâtre Marigny, dans "Elisabeth d'Aoglcterrc "• de Brückner. SPtCTACLES DE PARIS L'ERE DE Li )USE EN smiNE Si l'on voulait définir ce qui fait l'originalité de l'actuelle saison théâtrale, peut1:tre faudrait-il signaler une réussite plus constante dans l'art de la présentation que dans le choix des œuvres ou, si l'on préfère, la prédominance de la forme sur Je fond. Les exemples ne se comptent plus. Décorateurs et costumiers ont les bras chargés de palmes et les metteurs en scène les leur disputent. S'il fallait un exemple type, Jeanne la Folle que présenta la Comédie-Française serait sans doute désignée. Cependant si une œuvre comme Ché-ri mérite d'être appréciée en soi, la pièce ne vaut pas ChéTi, chef-d'œuvre romanesque, débordant de cette magie qui est l'apanage de Colette, et il est heureux que la transposition dramatique s'anime encore de tout Je talent d'une Valentine Tessier. Ainsi voit-on, à des degrés divers mais dans presque tous les domaines du spectacle, ce même phénomèn,. de l'apparence soulignant ou soutenant l'essentiel. L'Etisabeth d'Angleter-re de Brüekner, malgré la noblesse de son ambition, semble ainsi dépassée par les pr<1digieuses composi~ions que Jean-Louis Barrault, face blême sur pourpoint uoir, et Madeleine Renaud, perruque rousse et joyaux de la couronne, ont réalisées du fanatlque Philippe Il et de la royale réaliste. Il apparait de même que l'émouvante Miss Ma!Jel l'est surtout par sa remarquable interprétation, notamment par la prodigieuse et .!'ensible présence de Ludmilla Pitoëff. Et si tout Paris a admiré l'ingéniosité de la mise en scène de Raymond Rouleau et la poésie du décor de Lila de Nobili, que testerait-il de ce TTamway nommé DésiT sans leur attrait ou sans les étonnantes créations d'Arletty et d'Héléna Bossis ? Mais irait-on voir la Dame aux Camélias si Edwige Feuillè:-e n'en reprenait pas le visage ? Et n'est-ce pas parce qu'il connait le public d'aujourd'hui que Marcel Achard a confié sa Demoiselle de petite veTttL à des jolies filles comme Françoise Christophe, Nadine Alari, Jacqueline Pierreux, Arlette Thomas ? Les Ballets des Champs-Elysées ont-ils pu se soustraire à ce phénomène ? L'appel qu'ils ont fait à deux grands photcgraphes, Brassaï et Cecil Beaton, pour composer les décors de deux nouvelles créations, ne semble pas avoir réussi à nous dédommager de la faiblesse dF!s thèmes chorégraphiques de c Réparateur de radio > et de c Devoirs de vacancPS >. En revanche c Le peintre et son modèle , dont Georges Auric a écrit la musique après qu'en fut fixée la chorégraphie, et c Till Eulenspiegel >, nous ont fortWé dans cette opinion qu'un ballet c'est avant tout de la danse. N'a-t-il pas suffi pour s'en convaincre de la brève et brillante apparition, d'Yvette Chauviré ? Boris Kochno surveille, de l'orchestre, la dernière rép(tilion de ses nouveaux bJllcts. La jeune LalîcCaron étudit', ca maillotdt'travail, un mouvement du nouveau ballet dt' Boll3 Kochno, "Devoirs de vacances". Jean Babîlée et Elise Vallée dans "Till Eulenspiegel" la plus intéressante des nouvelles crfat"o d Ball des Champs-Elysées. Ua grand succès pour les danseurs Cl pour Tom Kcogh qui en dess:n:Sles ~tum: lll
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