78 c: Quand je suis fatigué, je me mets 24 heures dans mon écluse >, disait Briand. Lit, nuit, oubli, sil,.nce, jeûne. Telle est l'écluse qui, aboliSEant la 13tigue nerveuse, le ramenait insensiblement vers la vie et l'activité. L'écluse, c'est la méthode de beauté la plus efficace, car elle s'adrf'SSe à la fois au corps P.t à l'esprit. Cette interdépendance de toutes le;; énergies et de l'aspect du visage, toutes les remmes la connai,;sent. La peau, qui est le plus vaste organe du corps hum::in (elle occupe une surface d'un mètre carré et demi) et l'instrument le plus efficace de l'élimination des déchets, réagit instantanément à la tartine de [oie gras ou à la rureur que peut provoquer la vue du chapeau préféré sur la tête d'une rivale. Mais elle E"St égalrmcnt sensible aux soins médicaux et esthétiques. La beauté, pour conserver sa forme, doit utiliser trois grandes méthodes : celle de la sagesse intérieure, celle du médecin et celle des instituts créés pour cela. Peu de femmes en France connaissent le chemin de ces instituts, ou celui du médecin, même quand il s'agit de cc qu'elles nomment un « bobo >. Aux Etats-Unis, la démocratisation de la beauté date de l'autre gu0rre. En 1930, 2 milliards de l'époque ont été dépensés pour les soins de beauté. Dans les grandes villes américaines 90 % d{'s femmes de toutes classes (dactylos, vendeuses, ouvrières d'usine, 'emmes de ch::imbr<?) se font traiter. Les Américaines consultent leur médccm pour leur épiderme, pour leurs cheveux, pour leurs ongles. Quan:' elles ne Je consultent pas, elles s'instruisent en lisant leurs livres. Deux médecins de New-York, Howard Behrman et Oscar Levin, exposc~t dans un de ces livre; parus récemment, c La peau et ses soins ., leurs méthodes de beauté. Pour eux, dès que la cause du mal est trouvée, la solution l'est aussi. Les stigmates de l'âge ou IC'S disgrâc<!s de la peau correspondent toujours à un état physiologique défectueux, et se traitent comme une grippe ou une typhoïde. INFLUENCES PSYCHOLOGIQUES Tous les psychologues affirment que c les pensées se reflètent dans les gestes, que ceux-ci engendrent des réflexes, des habitudes, puis des adaptations organiques >, (la tristci.:::e voûte les épaules, l'indolence diminue les échanges, l'orgueil durcit l'expression). Garder en toute circonstance , n caractère uni, aimable et charrr::mt est une condition de be:iuté. D'où naissent les rides ? Poser la question, c'est la résoudre: du sourire amer, du front soucieux, des lèvres boudeuses. DISCIPLINE INTELLECTUELLE La sérénité du visage n'apparait que dans la sérénité de l'esprit et du cœur. Se débarrasser d'une pensée odieuse, avant de s'endormir, ne pas tour!':Cr le dos aux ennuis mais les examiner à fond, se délivrer d'un complexe, autant de buts nécessaires à envisager, difficiles à atteindre. La méthode ? S'entrainer peu à peu à connaître le rythme d~ b pensée, la forme sous laquelle se présentent les idées, l'association des idées entre elles, leur origine, comme on s'entraine à courir ou à sauter. Le mime de l'être est au prix de cet entralneme>nt qui comporte d'ailleurs une détente musculaire. SOMMEIL Encore plus .1.rdue est la méthode qui consiste pour une femme nerveuse à c recupérer > en trouvant le sommeil. La qualité du sommeil est une condition de beauté. C'est le sommeil qui fait tourner notre machine au ralenti, renouvelle l'ênergie cérébrale et physiologique. Pour bien do1:nir, il fout savoir que Il' sommeil ne doit pas succéder immédiaterne"lt à un gros repas, qu'il doit être précédé d'une douche tiède, qu'il doit se produire à heures régulières (autant que possible), qu'une chambre doit être spacieuse, bien exposée et aérée, qu'on ne doit Nrc ni trop couvert, ni pas assez, que l'orientation du lit a une impartance, et enfin qu'il faut de préférence, et ce choix ne relève pas de la sorcellerie. être allongé la tête au Nord, les pieds au Sud. La m!'illcure des méthodes de pré-sommeil est la relaxation muscu• !aire dont la pratique si simple exige cependant quelques précisions. S'étendre sur le dos. la tête légèrement &oulevée sur le bord d'un coussin, les épaules étendues en ligne droite, les bras allongés le long du corps, les paumes des mains reposant sur le lit. Chasser de son esprit toute préoccupation étrangère à l'exercice. Concentrer son :ltlenlion sur la musculature jusqu'à ce qu'on ressente une sensation de Hraillemenl. Puis, sans nervosité, s'efforcer de relâcher les muscles j'.J~qu'à ce que cette sensation de tiraillement disparaisse. Obtenir alors l'impression que tout le corps est une masse inerte. RESPIRAT ION Quand on demande à la ballerine Ludmilla Tcherina cc qu'elle fait !)Our se maintenir en forme, elle répond : c Après chaque représentation, je reste cinq minutes d2vant la fenêtre ouverte, et je respire >. Co!llment respirer ? La respiration participe de l'activité inconsciente et de l'activité volontaire. Nous respirons inconsciem- (Suite page 178.) BBUH OU BLONDE LA BEAfüE A ~ES METHODES Georgd met au point drux coiffures bien appropriées à ctS deux visages, LA COIFFURE ~~~~i :.~!i~~e~~~~• l~é~ir~~m?e~i~~n\~f~ 1 detos~t :~iid" 0 ~:1~m~êt~e l: gar~-on. Si la coupe a réduit le volume de la tête et en a précisé le dcssin, c'est pnr les mouvements de t·heveux vers le front ou sur les oreilles, par de discrètes ondulaliom, par des boucles brèves mais nette>~. que ln coiffure retrouvera la féminité que lui ont fait perdre ~nd~~~~~u;~ s~s:r~~d'tn~:idJ~~~;~a~~~ n~~st:~;~;i~ ~:Si~~e~n! d'Arc avait_ les cheveux bouclés... Les blondes peuvent se J>ermettre des ondulations plus mouvementées, mais les brunes trouveront toujours dans les coiffures strictes le caractère qui réµond à leur beauté. 79
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