Album du Figaro, N° 22, février-mars 1950

LE MATIN lA88fY . . ... tAMARRf A. LELEU & c~ ltQDIElt DQRMEUIL FR!RES L'été sera beau et 1cs femmes vêtues par les couturiers de robes nettes, jeunes, gaies, à la coupe précise, aux tons francs. C'est a: qu'on peut prédire en regardant les nouveaux tissus. Ils éclatent de nouveauté. La silhouette de jour sera droite et fine pour utiliser à leur avantage tous ces lainages secs, nets, légers, apprêtés, toujours "nerveux". On imagine très bien d'avance une Aoraison de tailleurs, robes-tailleurs, ensembles, jupes étroites ou plissées. Même en plein été, l'élégante portera de la laine: toiles de laine::, shantungs de laine semblables à de la soie (Chatillon Mouly Roussel), mohairs, alpagas véritables, unis (Lclcu) ou bicolores (Léonard), popelines de laine imitant le coton (le "pep" sec et lisse de Le.sur est uni ou écossais), percales de laine, etc. Partout des unis ou des tissus à grain très fin: des "caviars", des rayures minces, des chinés et des pieds de poule, crux-ci de toutes tailles mais surtout minuscules. Et quels mocldes arachnéens ne pourra+on réussir avec la nouvelle mousseline de laine de Lcsur, miracle de tis,çage, légère comme une gau? Autre probabilité: les robes dont les tissus et les coloris rappellent la Chine: toutes les toiles solides et grenues, tous les shantungs, les tussors, les honans et aussi les twills. Des soies lisses : surahs, taffetas, minces comme du papier et parfois changeants, taffetas-shantungs, taffetas velus de Moreau. On revoit aussi des crêpes de Chine. Pour le soir on peut prévoir plusieurs lignes, droites, grâce aux taffetas, aux satins, amples, à cause des mousselines. On verra certainement des jupes dont l'ampleur s'épanouira en forme: les imprimés s'étageant en triangles, le IWcnt deviner. Des robes amples et Roues, des jupes dansantes, utiliseront la mousseline bouillonnée de Burg, l'organdi fileté de satin de Coudurier, le transparent et sec "supcrlorgam.a" de Bianchini Férier. La grande chaleur verra, le jour et le soir, le triomphe du coton: des cotonnades apprêtées, d'autres brodées, des piqués, des cloqués. Burg lance des guipures de paille. Quand soies et cotons sont imprimés, cc sont damiers, losanges d'arlequins, pavés irréguliers et, cha Staron, des Aeurs rappelant les hardis papiers peints de 1925. Tous ces tissus s'offrent dans des coloris délicieux. Des rouges chinois ou étrusques, des jaunes pâles ou stridents, quelques oranges ou abricots, du céladon, des bleus et des violets de porcrlaine. L'ardoise prend la place du classique marine. Enfin une gamme de beiges et de gris, va du cannelle à l'écaille en passant par le mastic. Ces bacs sont le crcusrt ' b. mode: b. bine plong!!c da.ru la teinture en rcsson ~quillic aux couleur~ de demain. Ensemble de Molyncux. AUX SOURCES DE LA NOUVELLE 110DE L"A PFÜ:S-MI Dl G. PHILLAUIT Toile « &mu Alaman u. LESUR Popdi11e de laittt tco.uaist. CHAT!HON MOULY QOUSSH Slumtunt, dt ltûnt. t \ ' LtONARO Toile« &11111 Fmmu .u.

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