64 IJIADA,UE PAVL GVILLAVIJIE, PAR DERAl,V. Û portrait de la femme du célèbre marchand de tableaux qui a soutenu presque tous les maîtres de l'école contemporaine, fut inspiré à l'artiste de la façon suivante : se trouvant à Saint-Tropez. avec Dunoyer de Segon1..ac, D«ain aperçut Mme Paul Guillaume portant un chapeau de paille blanche scmbla.ble à celui des paysannes. L'artiste, ébloui par la blancheur du chapeau dans le soleil, voulut faire tout de suite un portrait. Mme Paul Guillaume hésitait. Derain gagna enfin la partie, mais cc fut quelques mois plus tard, à Paris. ,UARIE-A ,VTOl.'\'ETTE, PAR F.-H. DRQVA#.<_i. Cc très beau portrait exécuté en 1 770, peu de temps après le mariage de la Reine, fut offert par celle-ci à son aumônier, Mgr Duchillcau, évêque de Chalon, afin de le remercier des soins assidus qu'il prodiguait à son àme. Attaché depuis fort longtemps à la Cour, François-Hubert Drouais, dont le coloris était beaucoup plus sobre que celui de Boucher son maitre, avait déjà peint la Reine toute jeune en Hébé. Cette œuvre, volée par les Allemands durant l'occupation, fut retrou• vée après la guerre par la Commission de récupération des œuvrcs d'art. CES PORTRAITS ont une histoire US •· C.Cnt portraits de femmes " renouvellent à la Galerie Charpentier le thème d'une exposition qui n'avait pas été repris depuis 1910. Pendant deux mois les Parisiens pourront confronter les o:uvres des plus grands portraitistes qui depuis quatre siècles, depuis Clouet, ont illustré l'histoire de la peinture. Toutes les toiles exposées proviennent de collections privées. L.A FBll#.VB AV NOVIUaB, l"AA ABNOIA. Rueil enchantait Renoir. Il y djoumait souvent à l'auberge f.oumai~ où il était con.ridai comme un ami. Afin de paya une note qui sc montait à quelqu« centaines de francs, l'aniste exécuta le ponnit de M. f.oumaisc. celui de sa fnnme et de sa fille. o: ~ femme au sourire l> n'est autrt queccttedcmittt. En 1910 «tte toile atteign it en vente publique le prix, considérable alors, de 10.000 fnncs. En annonçant cette nouvelle le chroniqueur du T1mp.1 écrivit, non sans humour: 11 Un bimfait n'est jamais perdu... :o MAAIB sBaaB, PAR GSAICAVLT. On lit, dans I« Mfui.oircs des Membres de l'Aadmlie royale de peinture: o: En 1695, Rigaud fit le voyage de Roussillon pour sc rendre chez. sa mhe. Il la peignit en trois différentes vues: une en face, l'autre en profil ct la troisi.bne à trois quaru ... :o Oc ces trois a vues i, les deux demitta JOnt aujourd'hui au Louvre; le portrait o: en face :o a disparu, mais heureusement G6iauh l'avait copii. La toile appartint à Eugène Delacroix, Elle n'avait jamais encore été exposée. ANNB DB SAJl'B, l"AA LVCAJ!I CAANAC•. Peintre et apothicaire des El«tcurs de Saxe, Lucas Cranach fut particulièrement protégé par le dernier d'entre eux: Frédéric le Magnanime, li poussa la fid8ité jusqu'à le suivre pendant quatre ans m prison tandis que cdui-ci était retenu en aptivi~ par Charl~Quint. Pour lui, il renonça à la fortune et à sa famille. li avait soixante-quinu ans alors, mais quelle compensation ne trouvait-il pas m regardant le visage de la femme de son protecteur dont il fit « ponnit. 65
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