Album du Figaro, N° 23, avril-mai 1950

164 PAR 1 S lON0RES BRUXE ll ES IUXfMBOURG ROTTERDAM COPENHAGUE bli~9:ttNE If CAIRE BEYROUTH HHERAN SAIGON ALGER 1846 EPERNAY • DIO. 61.92 • Molesev 12.10 -33-06,84 - -73.79- - 200.36 - lyngby28.S9 - 25.56,S - - 2.S.912 - - (63.89 - -64-52- - 71.96- - 20.075 - - 366.48 - C MAB\AN(A FORT DE FRANCE PORT AU PRINCE CARACAS RIO DE JANEIRO SAO PAU\O RE CI f E HABANA MONTEVIDEO SANTIAGO BANl(OK lOS ANGElfS -A. 18.78- - 212 - - 3442 - - 290.35 - -2S.71A9- - 201.70 .- - 90.76 - ' - F.65.41 - - Oonr!le - - 621.74 - _ 210.n - Dre•el 81.84 COGNAC LEOPOLD BRUGEROLLE MATHA/COGNAC !FRANCE) Tél MATHA 60 enfin, de plus en plus légères à mesure que le règne avance: formes aigucs, précieuses, évoquant quelque rare insecte, ou fins bambous dorés, prêcurseurs du style Palikao. l,ES TE,'11,'TURES ,UURAl,E.<i Papiers peints : Delicourt, Oesfossés, Zuber font encore des papiers panoramiques : c Jardin d'Armide >, c Le Brésil>, «Panorama Chinois>. Ceux à sujets modernes figurent la promenade au Bois, une soirée à !'Opéra. Les plus courants simulent le satin, la moire ; gaufrures, estampage et veloutage donnent l'aspect réel du tissu, le relief des soies capitonnées. Tissus. Perses imprimées et glacées, à dessin menu, font une tenture fraiche et gaie ; rideaux de lit et de fenêtres lui sont assortis. Damas, lampas, velours coupés, cramoisis, jaune or, bleu azur, tapissent les pièces de réception, composent les drapés savants des portières, couvrent le mobilier. Glands, pompons et franges s'accrochent aux baldaquins, à la ceinture des meubles. LES BIBELOT$ Reliure. M. Lenègre, 12 bis, rue Saint-Germain-des-Prés, de 1845 à la fin du Second Empire, fabrique les dêlicates reliures cartonnées que recherchent aujourd'hui les collectionneurs. Gaufrés au fer, coloriés et dorés, ces cartonnages font fureur à l'époque. Plus spécialement employés à la reliure de livres de prix et d'étrennes ils contribuent, diton, à l'exportation de nos livres sur les marchés étrangers. Fa.'ience et po,-celaine. En 1839 le baron du Tremblay établit à Rubelle une fabrique de faïence fine. Qui n'en connait les verts éclatants! En 1844, Aviszeau fonde à Tours une poterie où il s'applique à reproduire les rustiques figurines de Bernard Palissy. Leurs Suilr ,Ir lu '"'fi~ 127 imitateurs, dont l'œ u v r c s'étend sur plus de vingt ans, créent fleurs et fruits au naturel et pièces en trompe l'œil. A Paris tout un peuple de décorateurs anonymes peint et dore la porcelaine; pièces de services, statuelles, meubles mêmes sont parés de couleurs rutilantes. A Fontainebleau, Jacob Petit fabrique depuis 1830 des pièces d"ornement: pendules, flambeaux, flacons, etc. En 1863 Il vient à Paris ; ses successeurs prolongeront son œuvre jusqu'à l'aube du xx• siècle. La turbulence des formes, la gamme exquise des coloris lui constituent un style bien personnel. Verrerie et cristallerie. Trois grandes cristalleries, Baccarat, Saint-Louis, Clichy, se disputent la clientèle française et étrangère. Lustres et flambeaux s'ornent de chapelets de perles de cristal, de pendeloques tinlinabulantes. La verrerie d'usage renonce aux tailles larges au profit des formes étirées, affinées; en 1860 verres campanulés et carares boules, à long col, sont décorés de fines guirlandes gravées. Les opalines, peintes depuis 1845, décorées de !leurs sur fond opalescent se.nt d'une rare perfection jusqu'en 1860. Les c pâtes de riz >, opalines opaques de couleurs criardes, rose bonbon, vert acide, jaune absinthe, bleu azur, montées en c Manhcirr. > (métal doré), servent à fabriquer des bibelots cocasses et un tantinet ridicules : coffrets en forme d'œuf, c caves à odeur >, petits nécessaires. Les boules pressepapier, de 1845 à 1865, sont d'une qualité imbattable à laquelle les fabricants modernes ne sauraient prétendre. Que d'objets encore seraient à citer, lampes, devants de feu, lithophanies, bijoux, témoins d'un goût charmant qui peu à peu se décante et nous apparaît sous son vrai visage. Témoins d'un art spirituel et précieux, où toujours la fantaisie vient animer la grâce. LE sounurn La sagesse conseille aux fumeurs d'utiliser des fume-cigarettes à filtre qui retiendront les sous-produits nocifs du tabac. En dehors du tabac et de !':::!cool les causes d'irritation des gencives sont difficiles à éviter car beaucoup sont de sources microbiennes. La plus désespérante de toutes est la pyorrhée alvéolaire. C'est elle qui provoque la chute des dents les plus saines. Le stomatologiste a pour la combattre aujourd'hui trois armes à sa disposition : la chirurgie, les piqûres sclérosantes à base de quinine et la vacciSuite de fo page 121 nothérapic. IL faut reconnaître que ces trois méthodes, bien qu'elles donnent d'excellents résultats, ne font pourtant pas de miracles. Mais une quatrième thérapeutique vient de naître avec la découverte du sérum orthobiotique de Bardach. Ses premiers essais autorisent les plus grands espoirs ; ils laissent pressentir que l'adversaire du sourire est traqué dans son dernier réduit et que l'art dentaire, déjà maître de tous les cas inesthétiques, est à la veille de remporter une victoire complète sur l'ennemi microbien. PRODUCllON OES USINES AUX.AVENIERES f1suE) 16>

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