Album du Figaro, N° 23, avril-mai 1950

82 n 1<'nnc una a prur e se:: isscr phomgraphirr; die aa:Tpt<' parfois... quand dl<' a mis tous ses atours. •· "-" Navisatrurs aussi adroiu que lrs Polyn6.irns, les Cunaspilotmt ces pirosurs les plus rapidadu mondr. Le sourire cngagram dts filles dr la c6tr contraste a,·«" la méfiance des insulaires. WEEK-Wl All X Gii Il .\ i lm '\;;~ .. • ,/':<:;» ~# , "·•·-~-ry'·-:>i>-----, ·•.r· Il Mt• 1 1 TROIS HEURES DE PIROGUE SÉPARE)EUX ~IO~DES Pour vivre b plus étonnante étape que puissè souhaiur un r~veur de week-end, prenC'I. une pirogue sur la côte du Panama et vogue-,. vers l'archipel des Cuna~. Peu d'bommcs dans ces minuscules îlo1s où ks paillotes ne laissent de place ni à une rue ni à un jardin, pas même à une tombe. Ces navigateurs, à la musculature déformée par sil heures quotidiennt"s de pagait", sont panis à la chasse, aux champs ou encore cnterr~ leurs morts sur le continmt. La femme Cuna, d'une beauté sauvage. vous accut"ilk sans aménité. C'est clic qm a choisi son mari après avoir mais.sé la dot. En échangr die lui a donné do: pniu lndirns par grappes. Ils s'ébaumt nus sous le solcil tropial dans l'indigo bnnal des Draïbt"s. Un sc::ul homme commande et monde coloré, 11 donne ses ordra m chamam et rdigiruscmt"nt on l'koutr. Drpuis la conquête espagnole il psalmodie aux lndirnnes Cun2S: ,. Ne lai55r7, aucun blanc couchrr dans l'lk "· Et voilà pourquoi, birn avam que Ir soltil 1ropia\ ne dardr .srs dCTDim frux dies vous rrconduirom vm votrr pirogue, armées de noix dt coco et masquttS do; grimaces lts plus ironiques. Trois hrura plus tard vous rallicrn la côtr et SI civilisation abandonnant dans la briSl' la rblité brntale dts ilrs. Alors les femmes, d,jl j»rttS au cou et aux poi3ne1s drs dollars laissés par l'étranger, gucttrront, au bord du flOL leurs pctilS hommes trapus en mordant dr leurs drou blanches lrs goyaves et lesavocau. r le . _ cominrm on r«l.écouvrr les _!rands espaces.

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