le no11veau parfum de NINA RICCI Suite de la µage 63. producteurs de filles. Les uns et les autres se trouvent en quantité égale et, le hasard étant souverain, il se produit à peu près autant de filles que de garçons. Contrairement à cc qu'on croit d'ordinaire, il ne semble pas qu'il y ait des couples prédisposés à avoir des garçons ou des filles. I.A ,r,u .,uu•: ~•: s•n,::1uT•: PAS Y a-t-il des maladies héréditaires? Le cancer, la tuberculose sont-ils inévitables de père en fils ou bien en sautant une géné,ation? Beaucoup de personnes le croient, mais la biologie dément celte impression basé'.' sur des cas d'adultes et non de nouveau-nés. Les mal::ides ont pu ne pas réagir contre une prédisposition lam1liale, voilà tout ce qu'on est en mesure d'accorder. On parle aussi de c: maisons à cancer :t, d'influences telluriques ou de radmtion'> qui traversent un emplacement dont il suffirait de s'éloigner - parfois en déplaçant un lit - pour guérir. En fait, le milieu, l'alimentation, l'hygiène physique corrigent le,;; faiblesses de l'individu ou rie la race : on sait que l'empereur Bao Daï, nyant v<'.·eu en France de 9 à 20 an:i, est de stature et d'ossatur.J très supérieures à celles de ~es parents demeurés sous le climat tropical de l'ancienne Cour de Hué; et que ses sujets ont gagné en moyenne 5 centimètres de tallle sous le mode de vi1, occidental que la France avait introduit au Vietnam. CE.KT,U.~E.".i TAKES 1\1,0:,P'T TIIA.~.-..,.,,ss1u1,L"i Quoi quïl en soit, c'est seulement la guérison du cancer ou de la tuberculose qui dissipera complètement la croyance, sans fondement scientifique, en leur caractère héréditaire. En demandant aux parents de ne pas céder au fatalism~ et de lutter contre de~ fléaux qui méritent plutôt le nom de maladies sociales, on concédera que certains caractèr{',;; anormaux semblent se transmettre comme s'ils étaient inscrits dans le patrimoine. Mùis ceci est limité à les anomalies comme l'hémo- 'Jhil[c (dcfaut de coagulation lu sang) dont souffrait le lernier Ls:arévitch, le daltonisme, l'albinisme, la calvitie. l.'AC(.H11S ~ E 1'1Gl.1KE l'ASIIA~S l,'Hf;KJTAGE KIOUKôlQI.'.: Les qualités de l'esprit - l'acquis - ne paraissent pas se tran::.rr.ettre. Ceci peinera les parents gui disent : - Il a tout à fait resprit de <;on père... Elle sera douée pour b peinture comme bon-papa... On se laisse parfois abuser, en faisant ces remarques, par des cas de mimétisme familial mais on :--eut remarquer aussi bien . sans que l'hérédité intervienne : - 11 esl musicien comme sa tante... C'est la façon de raisonner de son oncle. Les pre•1ves abondent de la non-transmission de l'acquis des parents. Bismarck avait fait de i,on ftls Herbert, un géant comme lui, doué de son regard, de sa petite voix aigrelette, son élève préféré. 11 l'avait nommé secrétaire d'Etat. Mais cette réplique physique du chancelier de fer ne rut jamais qu'une réplique. :~nnepèn;~n~ies~ê~eles::n~~~~ rat_ions d'ordre gastronomique qui é1X1uvantaient Disraeli au Congrès de Berlin, quand le Premier britannique surprennit Bismarck au buffet d'une soirée, une poi~née de crevettes d'une main et une poignée de cerises de l'autre. Plus récent est l'exemple des trois fils Berthelot ; ayant les traits de leur illustre père et sa haute intelligence, ils brillèrent autrement que le grand chimiste et dans trois domaines dissemblables : Philippe fut diploni:ite, André géographe et financier, Daniel zoologiste. Leur valeur était égale peut-être mais d'une autre sorte - et leur génie propre nr• s'additionnait pas à celui de leur père. Ici encore nous empruntons nos conclusions à Jean Rostand : c A la question de l'hérédité des caractères acquis. la biologie ne peut donner jusqu'ici qu'une réponse négative. Il semble que l'histoire individuelle des parents soit sans conséquence pour l'enfant. Ce qui romptc pour celui-ci, c'est la qualité du patrimoine héréditaire quc ses parents ont reçu des leurs, et non point cc qu'ils en ont fait au cours de leur existence, le parti qu'ils en ont pu tirer en bien ou en mal. > On aimerait mieux pouvoir penser que les enfants profitent des acquisitions de leurs parents et quc l'effort humain s'inscrit dune; les hérédités pour l'avantage des généra• lions prochaines. Mais la biologie doit nous renseigner objectivement : clic peut seulement rappeler qu'on n'a pas à compter sur une hérédité des acquis intellectuels et moraux. La conclusion qu'elle propose est que le potentiel de l'esl){'Ce humaine reste pratiquement immuable. et que c'est de l'éducation des jeunes et de l'améhoration du milieu social que nous devrons attendre le progrê~ de notre espèce >. "LUCRLCI." : Robe du soir en velours noir et faille v1olc1tc. Jeanne Lanvin 9')
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