Album du Figaro, N° 26, novembre 1950

92 le nouveau parfum de NINA RICCI CITIZEN WELLES (Suit,, ,I,· lfl /ltl//f' 151 Le prestidigitateur de Cahinuaga Boulevard. le rapin de Chic:::.go, Je rédacteur des recettes culinaires de !'Almanach Paysan, le directeur de théâtre qui fit de Macbeth un nègre, l'illustrateur de livre:, scolaires, le champion de la publicitê des • potages Campbell ,, le radio reporter qui épo;wanta toute l'Amérique en évoquant la guerre des mondes, l'inventeur des plafonds dans les plans de Citizen Kane, l'orateur anti-fasciste, le pourfendeur de la presse Hearst, le puissant interprète de Shakespeare, l'entant prodige qui a dix ans - sa mère venait de mourir - avait déjà bouclé le tour du monde, a touché à tout avec génie. • Maintenant, il va me falloir apprendre à vieîllir > dit-il, abandonnant Rita Hayworth mour:mtc au milieu des miroirs brisés de la Dame de Sllangllaï. Mnis ceci n'est qu'une phr;isc d'écran sonore, prévue pour un doublage international. Orsan Welles, jeune homme trop vieux, a cessé de vieillir. Il doit dans le tourbillon qu'il crée lui-même reprendre souffle par instants. Son escale chez les lutins ne sera qu'une escale ; il y puisera de nouveaux él.:ins. De ceux qui pour s'exprimer eurent besoin des businessmen et c'est mieux ainsi puisque jusqu'ici cc fut grand. Son empire est peutêtre aujourd'hui une chambre de ~.lace et une caisse de livres, mais son univers reste le monde. VOTRE APPARTEMENT FAIT PEAU NEUVE (Suife de /o /!fl{le lili) plus large, le décor de fenêtre est asymétrique, deux lés d'un c6té, relevés par une embrosse et un lé de l'autre tombant droit. Deux fenêtres séparées par un petit pan de mur peuvent être jumelées par un grand store d'un seul tenant se rabattant vers le milieu pour permettre l'ouverture des fenêtres, LES I.U~IINAIRES c;Re_E,"'f' 1.•A~IRIANt:E La lumière met en valeur le décor d'une pièce comme le soleil donne son éclat au pays..,gc. Un seul éclairage central est toujours insuffisant, souvent inc:,thétique. à l'exception de certains lustres anciens. Mais ceux-ci, primitivement destinés à l'éclairage aux bougies, s'accommodent mal cles lampes nues. Ils n'éclairent pas assez si celles-ci sont dissimulées sous des abat-jour Sauf exception, ils écrasent nos piêccs modernes, car ils ont Pté conçus pour de hauts plafonds. Potiches anciennes, céramiques modernes, grosses bouteilles de forme amusante, équipées en éclairage semi-direct, offrent l'avantage d'éclairer à la fo's l'ensemble de la pièce et des points précis : bureau. canapés, tables de bridge. I.E,. 11n·•·i.sa,;1r1t.s. Choisissez-les en verre opale. Ces • albalites > se montent sur tous les pieds de lampe et font le doublt> office de réflecteur indirect et de diffuseur sur la table. De plus, ils illuminent uniformément l'abat-jour. 1.•:.s A.Ul'OIJl,ISS. Ne lésinez pas sur les watts cl employez de fortes lampes pour y voir clair, c'est une vérité de Monsieur de la Palice. La question consommation joue relativement peu, puisque une l.impe de 100 watts met 10 heures à consommer 1 kw. C'est - à - dire à nous faire dépenser 17 francs à Paris, soit 1 fr. 70 par heure. Choisissez de préférence des lampes satinées intérieurement flampes Perle), vous éviterez les traces brutales de l'ombre de l'abat-jour sur les murs et les plafonds. Pour une grosse potiche ou lampadaire : 150 ou 200 watts. Pour une lampe de bureau : 75 ou 100 watts. Pour une lampe de chevet : 40 ou 60 watts. Rien ne se démode ni ne se défraichit comme les abat-jour. Tout comme les fleurs, ils se fanent vite et donnent à un intérieu1· un aspect peu soigné. Il fuut les changer souvent. Choisissez - les suffisamment grands pour être proportionn{>s à la taille des potiches ou du lampadaire qu'ils accompagneut. Personnellement. je les aime simples et tendus. Certaines personnes considèrent que les intérieurs de style s'ac·cnmmodent d'ahnt-jour de soie. Ceux-ci présentent lïnconYénient d'être très chers et de se salir très vite (10.000 à 15.000 francs pour un ahatjour de lamp~ctaire). Je vous mets en garde contre l'abat-jour offert par l'amie (Sui/e P"ffe 9,1) Splendide manteau du soir en vison miel de MENDEL-~L-\GGY ROUFF Coiffure du soir de PIERRE JACY

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