120 r rente ~t solide comme le roc. <?n vit ~ns l'cup~oric. ~ calendrier des postes s'omc u portra.1t du Tsar et de la Tsannc à qm M. Pomcan: ira rendre visite cet été. Les femmes sont tc~cmcnt c<:mvcrtcs de dentelles qu'elles semblent avoir accroché par mégarde \ dessu_s du piano. P~nret, tyr:n de la Haute Couture, a entravé les femmes. Il y a c ~. lw une robe qui vaut dix mille francs or. Sur les planches de Deauville les Pansi_cnnes se pror:nènc?t sous des ombrelles de rois nègres, escortées de " zèbres :, en canoucr et en bottines Jaunes. Après les emprunts russes, la France s'engoue pour les ballets russ~. Les pères du peuple de l'époque sappellent Serge de Diaghileff, Uon Bakst et N1pnsky, et ils ne sont même pas maréchaux. Le poulet se maintient à 3 fr. 50 . 1914 1920 Ça y est! On l'a gagnée la guerre, la der-des-der. La paix est ancrée pour toujours sur cette terre. 11 va faire bon d'y vivre. C'est une ère nouvelle qui s'ouvre: cdlc de la vie à pleins g.1.1. et de la monnaie fondante. Citroën promet à chaque Français sa petite voiture tous les dimanches. Fini le bas de laine, vive le bas de soie. La mode aussi fait peau neuve et Vionnct lance la robe en biais - en biais, mais oui, ma chère. On s'évente avec des plumes d'autruche et on s'abandonne dans d'immenses sièges de Ruhlmann qui sont du Louis XIV en ébène de Macassar. La J>(Înture at le domaine da fauva, la musique celui d'Erik Satie, mort trop tôt, la littérature celui de Proust et la poésie est régentée par Anna de Noailles et Jean Cocteau. Au Bo:uf-surle-Toit qui, à peine ouvert, est devenu le nombril de Paris, Doucet pianote des fox-trotts que chante Williams, premier âmbassadcur du channe nègre. Les jolies femmes se piment. Le poulet aussi parce qu'il co0te 15 francs. 121
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