82 SIEGES ET COIIIIODE LOUIS XIV Support• d'accoto1ra Pa• de t,,ol• apparent d la celnlure L1 richt'sse dr ce SIJle est u11 pur reOel du Gr;111d S,èrlc Au cours de cc long règne de soixantedouze ans, le style Louis XIV évolue d'abord vers la somptuosité. li l'atteint en plénitude aux heures magnifiques de Versailles, puis s'assagit à celles où le Roi Soleil songe à la vieillesse. l~es ,~rlnclpa11x ,.., .,..,,. , .,,. : Le lit reste cc qu ïl était, mais vers 1 700 apparaît le lit de jour ou lit de repos. Il est à un seul chevet, ses pieds sont reliés par des traverses. Les sièges : aux fauteuils et aux chaises à ~o?icrs élevés, rectilignes ou en chapeau, s ajoutent les tabourets. Les armoires sont rectangulaires à deux vantaux. Les tablesbureaux à tiroirs latéraux sont créées par Boulle. La vogue des consoles, d'applique ou de milieu, s•annonce et déjà celle des commodes bat son plein. L e s r,,o,,.: Les plus employés sont !c noyer, le chêne et le hêtre doré, Boulle les enrichit de marqueteries d'écaille,de cuivre et d'étain. IA!.s eu;,,..,,.,,. décoratifs: Ils sont rigoureusement symétriques et représentent des soleils, des masques radiés, des attributs héroïques, des coquilles, des lambrequins, des grotesques empruntés à Bérain et des fonds quadrillés. Le bronze doré apparaît et joue un rôle utilitaire. Les t1ss••s d'e.p*Jque sont les tapisscrirs au point, les broderies, velours coupés, soieries cc brocatelles à grands fleurons. 1, 1 Il tlfl t1NC 1: A lrmrrs lrs fiislrs du louis XIV aux1p1rl~ il n·~lr fiilrlr, n Sl)II' laisse rlrj,I 1l111inrr les lig1111s du Louis XV L'ascension de la grande bourgeoisie, qui s'attache à copier la Cour, marque de son empreinte cette époque et redonne un lustre à la richesse. Certains tissus pourtant sont couramment remplacés sur les sièges par le simple cannage qui se vulgarise. Les prlnc11~a,.x •••eubtes: Les lits à deux chevets égaux sont dits "d'alcôve", ceux à deux chèvcts et un dossier de fond sont dits'' en canapéc ". Les chevets à encadrement de bois sont tendus d'étoffe. Les sièges, chaises et fauteuils sont, soit à dossier élevé (d'abord en chapeau et sans bois apparent, ensuite avec un cadre en bois sculpté), soit à dossier bas (dans cc cas le siège est légèrement chantourné en plan). Les commodes sont soit "en tombeau", à trois tiroirs sur pieds bas soit sur pieds élevés, à ceinture profilée en arbalète et quatre tiroirs placés deux à deux. Les armoires ont le sommet arrondi et les buffets sont à deux corps. Les tables-bureaux perdent maintenant leurs tiroirs et sont à pieds galbés. Le• r,,ol• : La mode du bois naturel, chêne et noyer, est en pleine recrudescence bien que le hêtre doré conserve sa vogue. On commence à plaquer les p~nncaux d~ bo~s satiné: amarante, bois de violette et de rose. Les e.1e.,nenfs de.corntl/.• : Les meubles s'enjolivent de coquilles asymétriques, de lambrequins assouplis, de masques, de bustes de jeunes femmes dites "espagnolettes•· ou de singeries empruntées à \V/attcau. Le bronze doré est utilisé en grande abondance. L e s t1,..u,. d 'e.paq .. e sont les tapisseries au point, les velours coupés, les brochés et les soieries à grands motifs symétriques. LE LOUIS XV Ce sl1"1e ah a11 donne l,1 majrslC au bénrl ice • des harmonies plus i111i111es Sans renoncer au luxe, le Bien-Aimé préfère la vie de salon au grand apparat. 0 s'installe dans les petits appartements et allège dans une ambiance plus charmante les lignes et les décors opulents. l~es principaux nrnHble• : Les lits sont à bois apparent, à la duchesse, à la turque, à la polonaise. Les sièges prennent des formes assouplies, les dossiers s'incurvent et les différentes parties, pieds, ceinture, sup· ports d0accotoirs, passent les unes dans les autres. Les commodes de toutes dimensions, à deux ou trois tiroirs sont chantournées en plan et en élévation. On fait encore des bureaux plats, mais en 1740 apparaît le bureau dos d'âne, en 1750 le secrétaire à abattant, en 1760 le bureau cylindre. Cette époque connaît la grande vogue des peti tes tables : à café, à coiffer, à jeu ... Le• bob : Au noyer et au frêne, s'oppose le hêtre doré ou peint en polychromie de tons violents. On emploie pour les placages et les marqueteries les bois exotiques : palissandre, amarante, bois de violette et surtout de rose. Les laques de Chine ou du Japon, les vernis Martin sont très en faveur. Le.t, élili!,nenl• décoratifs : Jls sont dissymétriques et mouvementés vers 1730-40 : rocailles, agrafes; puis simplifiés : plissés, nervures, feuillages, fleurs et bouquets. Le bronze doré est abondant mais uniquement décoratif. L'exotisme, au goût du jour, se traduit par les chinoiseries et les turqueries. ,~e .. ,.,.,.. . s ,1•é1,oq..e : Cc sont les tapis de Savonnerie, les tapisseries des Got'clins, de Beauvais et d'Aubusson, les tissus brochés et les soieries à bouquets en quinconces ou à guirlandes de fleurs en lignes onduleuses. co,n,ne nf recouvrir ai,JoHr•l'hul .,,. n,euhle d e style :! Vous trouvera nos suggestions page roo. ,So,n,n.el du do••ier id: pro/li dé.coup#: FAUTEUILS ET CO!l!IODE LOUIS XV Partie po•t#:rieure du slége arrondie FAUTEUIL ET COllllODE REGENCE Doaaler lncurué et encadre,n.ent ondulé Mouue-.e nt lnlnterro,..pq de la. ,no ulure 83
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