Album du Figaro, N° 29, mai 1951

15, RUE oupkOT·pARIS l "' TÉL.: opÉRA 50·58 "Le Berceau de France" vous propose ... cette armoire chêne ciré naturel à combinaisons multiples, transformable à volonté: penderie, placards, table à langer, secrétaire, tiroirs, rayonnages. * LITS SUPERPOSÉS BERCEAUX - JOUETS - CADEAUX -TISSUS * 145bis, Boulevard Saint-Germain Métro: Saint-Germain-des-Prés - Tél. : ODÉon 00 - 12 LES SECRETS DE GLORIA SWANSON égard. Le sol dans lequel ils poussent l'intéresse autant que leur fraîcheur. « Les légumes qui ont poussé dans un sol auquel a été ajouté de l'engrais chimique, ne sont jamais aussi bons. » Un autre de ses principes est basé sur le régime Hays, qui consiste à ne pas manger au cours du même repas, des farineux et des végétaux. Gloria ne met jamais de sel dans les mets qu'on lui présente, car le sel retient l'eau dans les tissus et les alourdit. Elle considère que le sel qui se trouve naturellement dans les aliments est très suffisant. (Nous vous donnons en fin de cet article à titre d'exemple, ses menus d'une journée.) G'l':.1-",ISTIQUII:,; "'ATUllEl.1.E Gloria Swanson ne fait jamais de gymnastique et considère que sa vie est suffisamment active pour lui permettre de s'en passer. La seule méthode qu'elle pratique lorsqu'elle se sent fatiguée consiste à se coucher par terre, sur le dos, les jambes à partir des genoux appuyées sur une chaise ou un fauteuil. Elle reste ainsi pendant dix minutes, les yeux fermés et le corps détendu. Elle dort huit heures par nuit, mais, là encore, Gloria insiste sur le fait que le nombre d'heures de sommeil est une question absolument individuelle. Suite de la page 71. Sur le plan moral, elle considère que le plus grand dang{;r de la beauté est l'ennui : « Je n'ai jamais, conclut-en perdu l'intérêt et la curiosi J que la vie m'inspire. L'enn i est le plus grand de tous J s ennemis de la jeunesse ~. l.t::S ,'11::-"US U 'l/1'.'•: ,JOIJIL~IE:E Petit déjeuner (Elle s'éveille à midi) 1(2 grape-fruit trois tranches de pail complet ou de toast ave1 du beurre, thé léger, sucn avec du sucre naturel. Dîner : haricots verts, arti chaut, riz ou pommes d( terre nouvelles, salade dl concombre, céleri, fromag, blanc. Souper : petits pois a1 beurre, pêches, soit crue~ soit en conserve. Entre temps : si Glori, Swanson a faim, elle mang1 une ou deux bananes, boi un verre de lait coup< d'eau, ou de la levure d( bière dans du lait. Lorsqu'elle déjeune ou dîm au restaurant et ne peu suivre son régime, Glori. Swanson commande soi une côtelette d'agneau, soi du foie de veau, des légu mes et une salade. LE GÉNIE DE LA COULEUR la couleur... Ensuite ce serait la poésie... les mathématiques... il n'y aurait plus, pour les Visages-Pâles, de monopole de l'universalité... Les Nègres n'ont pas accédé à l'invention musicale en allant faire gentiment <sisite sur les bancs des conservatoires (au fait y a-t-il des bancs dans les conservatoires?). D'ailleurs l'auraientils pu? lis n'ont pas cherché non plus à faire plus fort que Brahms ou que Malher. Ils ne se sont adonnés ni à la musique de chambre, ni à la musique de châtelet. Où donc, se demandent les Visages-Pâles, peut-on bien faire de la musique, ailleurs que chez soi ou dans une salle construite à cet effet'? Eh bien dans les maisons closes, par exemple (quand il y en a). Ou tout simplement dans la rue. C'est ce que nous apprennent les mémoires de Jerry Roll Morton qui se prétendait l' « inventeur > du jazz. Mais c'est bien des fanfares du Carnaval qu'est né ledit jazz, ou plutôt d'un Carnaval, celui de la Nouvelle-Orléans. Ce Carnaval a-t-il toujours la même valeur qu'au temps de Mister Jelly Roll, avant la fermeture martherichardienne des salons de Storeyville, je l'ignore, peut-être n'est-ce plus Suite de la page 79. qu'une simple survivance, ure superstition, c'est tout de mên e une de ces choses qu'on s'im - gine, qu'on aimerait voir. L ·s mardis-gras des Blancs ne fo 1t plus gambiller que de pitoy,,- bles chienlits. Il m'a été donné d'assister l'année dernière à New-York, à un bal Calypto où m'avait emmené Bernard \.Volfe, le rédacteur de Really the Blues de Mezz Mezrow, ce livre étonnant dont Je titre a été non moins étonnamment traduit en français par La Rage de vivre. Le qualificatif Calypso ne s'appliquait pas, à vrai dire, au bal, mais à la musique, car c'est ainsi qu'en 1950 à New-York on appelait la musique antillaise, celle de la rue Blomet. Le bal auquel j'assistai n'était pas quotidien, ni hebdomadaire, il avait pour prétexte quoi? - sans doute ce carnaval. L'humour et la beauté des « costumes >, la splendeur et la gaîté des « déguisements >, la joyeuse rivalité des « concurrents > - c'est ce que j'essaie de rendre manifeste par ces guiliemets, car il n'y avait plus ni concurrents, ni déguisements, ni costumes, mais l'expression d'une vie aussi belle et aussi saine que celle que l'on rencontre, paraît-il, à la campagne (cent fois plus, à mon avis). Raymond QUENEAU, DOUDOU" Turban cotonnade rose à étoiles blanches. Grande paille noire. PAULETTE 63, AVENUE FRANKLIN D. R00SEVEtT. PARIS-8• - ELY. 88-79 CRÉATION LE LÉZARD ROYAL ea J/laiaon dea 011Jemblea PARIS 10 RUE RICHE PANSE TÉL. OPÉ 92-09 MONIE•CARLO, "CRÉATIONS DE PARIS", 6, Bd. DES MOULINS Brochure illustrée n~25 sur demande

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