Album du Figaro, N° 29, mai 1951

64 QUAI 0( LA MIGISSHI(. rou~ lES VISfAUI DES ILES lOUS CEUK DE NOS CAMPAGNES: SE MELEN! IÇI AUI ANIMAUX Dt BASSE-COUR. AUX lORlUfS. AUI S'NGES. AUX POISSONS El Mb,1f AUK SERPENTS SOUS CES OMBRAGES VOISINS DU Q UAI AUXflEUl!S. C"ESI UN PAltA0IS TU~ESTl1E XX Sl~CLE hE POUR PIAIRf A CHOIS' CE l AIUEU R EN TOILE BLANCHE DE JEAN DEssts Picasso au restaurant Gafoer, rue Dauphine, parmi des boutiquiers, et Carco, à la brasserie des Artistes, rue Lcpic, avec les petits bourgeois du quartier. Personne ne dén.nge personne. On peut passer dans l'heure et sans tn.nsition, du domaine des anciens communards, au-dessus du mécro Couronnes, à l'Institut. Valéry le faisait. On pcuc passer, comme Uon-Paul Fargue, du salon de la duchesse de La Rochefoucauld, à la rue des Vinaigriers, où il connaissait un marchand de perruques, un ancien tunbour-maître et un nquetier. Cc qui faisait dire à un vieux Parisien que Paris était une ville de luxe et d'ostentation, comme toutes les capiulcs, mais plw encore une ville de fantaisie discrète, de recoins nuancés et de menues délices - une ville qui veut être visitée avec tact. C'est ainsi qu'on voit des gens de l'U. N. E.S. C. O. ou des chefs d'entreprises, toutes affaires cessantes, apprécier le saint Nectaire et le Brouilly de Jean !'Auvergnat, rue Lamanine, et le soir, devant un demi, écouter la littérature parlée, chn Balzar, rue des bics, où soupent Sartre et les siens. Il m'arrive de servir de guide à une jeune femme à l'o:il asiatique et aux cheveux " pruneau ruit " a.insi qu'il sc doit, par les tanps qui courent et qui dungcnt. Bref, c'tst une ravissante. Elle fréquente les ambassades, comme mademoiselle Hortensia, les salons et les générales, sans compter les pesages et les vernissages. Elle prc.nd aussi des le91ns de tir et de golf, car on peut tout apprendre à Paris, et dans les endroits les plw inattendw. Mais e!Je voudrait aussi sc glisser dans les coulisses, colJcctionner les rues étroites, découvrir des boutiques fanr.astiqucs. U y faud~t dc.s années! Cependant, je la conduis place de Bitche, qui tient de Trieste et de Dant'l.ig, et d'où l'on peut se rendre à pied au restaurant de la Tète de Ba:uf donc les grillades sonc épaisses cc douces comme des manchons. Nous revenons à pied, dans un Paris industriel et clair, fournisseur en luxe du Paris du centre, et tout joyeux de jolies ouvrières à qui ne manquent que des bijoux, des fourrures, pour jouer le grand jeu, mais qui ob)jgent quand même les tête5 masculines à se retourna. Now traversons les cours de l'hôpital Saint-Louis, aux couleurs de la place des Vosgc.s inattendues de beauté sombre. Un autre iour. RUI MOUfffiAI0. FAUIOURG SAINT•HONOII CITTé ltUE ESl LA SEULE AU MONDE QUI ttUNISSE SUR UN MEME BANC l'OFACE El lf SAlON fllE lE DOIT AUX PROFESSEURS EN TOQUE llANCHE QUI ENSEIGNENT AU • CORDON BLEU ., UN ART VIAIMENT UNIVUSH, IA BONNE VIEIUE CUISINE DE CHEZ NOUS LE O.G. DES RAMASSEURS DE MEGOTS A GAR0t DE l'OPtRA DE 4 SOUS lES PtlX OUI SE PRATIQUENl ENCORE A SON P'ITTORESOUE MAtCHt CETTE lLtGANTE. DANS UN PALETOT EN lAlNAGE IAYt llEU ET BlANC DE JEANNE lAfAUtlE, Y MARCHANDE DES nEURS A LA POITI D'ISSY•••. .. C'ESl·A·DIRE A UNE PORTtE DE FUSIL DE LA TOUR ElffEl, GASllNNE REINETTE VOUS APPREND COMMENT ON DOIT mER "EN l~TE" POUR NE PAS. A LA CHASSE, tHE MONnt OU 0OIGT .,

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