Album du Figaro, N° 30, juillet-août 195

jusqu'à l'aube, tellement qu,..tl fallut construire pour eUe un nou\'cau casino: le .. Palin Beach·•. Bientôt des gt:LU d'esprit plus rassis se joisnircnt à die pour éprouver à leur tour les bienfaits du soleil, de l.;1 vie libre et sans contraintes, et ils connurent o:ttc merveilleuse illUSlon à':tvoir vinst ans eux aussi. L2 nouvelle fit le tour du monde, la saison d'été de O.nnts était née. Aul()urd'hui, dans cc dfror autrefois vide, c'est une véritable féerie qui se déroule de juin à occobtc et l'on y vient des quatre points cardjnau.:<. Des chroniqueurs dignes de foi now affinnent que la population qui 1réquc-ntc o: rivase à Il belle saison révè:k la plus forte tc.ncur en célé:britês qu'on ait jamais obstrvét d:m.s unt société humaine. Souverains cn extrcicc ou rttirtS du pou\'oir, ministres en acth•ité ou en consé, magnats de l'industrie, poètes, romanciers, ét0ilcs de cinéma, reines de etci ou de ctla. on cotoie dans l'eau, sur la plase ou autour des ubles de jeu toutes les srandes figures internationales du moment. M1is, au contraire de et qui se passe dan.s la vie cour.mtc, les distinClions socialtS ne sont pu ici des ~rritrcs et n'apportent aucune contn.intc à pe:rsonnc. Les couronnes fennéts, le Pouvoir, b Beauté, la f"Ortune et le Talent vivent comme le oom.mun des mortels. U simple p.articu1ièrc qui rencontre une altesse royale en cosrum( de bain n'est pas tenue de lui faire la ré\'érencc et de mernc au casino, un joueur inconnu qui a neuf (n ma.ins y s2snc le coup contre n'importe queUe célébrité qui n'a que baccara. Un des mirac-ks de D.nncs est que les pré5éanccs y sont abolies et que le même soleil y luit pour tout Je monde. Les rapports soci.;1u,c n'y sont gouvernés que p.ar le bon ton. Mais etlui-ci y est plus vif que n'importe où ailleurs. IJ est tentant d'expliquer le succès de Omnes l'été en dis:a.nt que la lx.,uté de son site ncst comp.1r:ibk qu'à cdk de la baie de Hongkong, que seul le dimat de la Floride peut lc disputer au sien et qu'elle olfrt à ses visiteurs une gamme de di>tractions d'unc variété infinie. Et ccpcndam. si e<:nt autres sut-ions pouvaient St prévaloir des mêmes priviltscs. D.nncs resterait néanmoins unjquc et inésalée. La seule explication r2isonnable que l'on puicSt donnrr de son succts est que ce lieu c.st un don du ciel. Sa mission cst d( conserver pour la posté-rité des .spécimens de la faune la plus rare, la plus précieuse et la plus menacée : cdle des gens heurtux, des sens bien faits et des gens aim.;1blcs. C'est l'Arche aux iours du Déluge. CJH SOil 0( (;AtA AU '"™ 8fACH Of C-ANMfS LES AVEZ -VOUS RECONNUS ? 1 - ttU. MA.l(WflL 2 - COMMOOOtf OIOUIUY. l - Ou<: OI WIHNOI. 4 - 0Cl('Hl$$f Of WIN0$OR. .S - AGA (HAH. f - 1A MOME MQJMfAU. 7 - U 101 HUMIUrO. • - tl IOI f/JOVK. f - tl1A HAYWORfH. 10 - AU ltHAN. f f- l'lM'flfUI &AO O.U. 12 - OISOH WEUfS. I.J - tllôl HYHH 14 - ~.-L WfltU_, I.S - MEltE OlflON. 14 - MAIJ/Hf CAIOU, 17 - MACJ.tlCf CHfVAllU.

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