Album du Figaro, N° 30, juillet-août 195

QUOI Dt Xotft.10 A PARIS! 1,•A)ll!.tUQl'~ 1,A"rl'l,t~ UA'-'~ A ,aA,HIO~ \' L(S babiwo de Marigny ont. saM bouscr, fait un tr6 long ,·oyagc dans l'cç~cc tl chm le tctnp\. Ils sont p;i,~ de Li Rcnaissanoc italienne de." Montherlant au folklore de l'Amérique du Sud, du Mexique et de la P.lta.goni.c. :i.mcném Europe par Jo:1quin P(l'("l, r"trnanda et Kt baUctS de l'Amériqu,c latine. La troupe n'a,·ait jama~ quitté lerontinmt amériaiin. Elk voudrait maintmant ne jamais quitter Paris qui lui a f.it un aCN<il triomphal. Le soir de la gcntralC", on put ,·oir, quand k ridrau fot baL,W, la pluJ bdk ullc de la s,:i~ ripondrc, :au fo)tT ck .Marigny, i rinvΕ tation <k l'Amb~cur d' Arsrntinc. On d:mQ un peu cntl'( (A)i. m~s .surtout av«- k~ , nkttc~.. lt tanso bi(TI tnttndu. ,.·uo:~un; ,..u ,.,., ,s DMOl,H n tl ........ , ~ L'homme k plus occupé de Pari~ ~t au<~:i l'homm( le plm drôle de Pari.t. 11 ~·appclk Je1n Richard,mN1rc I m.8o.pocqua.tl'C- , in,;:t k1lot, po,stdc: un v~gc en forme de pleine lune: et ne rtmuc se,. bra.~qu·a~rts en a,•oir m(1rtrnc:nt \OUpt\C la nècts)1tt. Sa jouméccommrna très tôt r2r ·· Veuxtu te her, (ainêant?". Gc~t une (mi~ion radiophonique: quotiditnne qui k ~ait bi?.' souffnr. .Elle continue par dcsd(1,._,in\ qu 11 romptc mlnir sous k 1itrt" de "Téta de J'Art ·•. Le soir, il s'y perd un ptu. : t hwrc.s: " Popocatcpdt " au Theâttc Fom .. ,ine. A rcntracte : numCro au Liber• l)'·s. A la fin: srande J'('HI,( à rAm_ira1. Comme il eu. rn plu.s., dit('C1.eur arthoque du Théitrc fvnuinc:. à trois heurt$ du matin, quand il rt"ntrc chc-t lui, ks pleins de 5Qn ,is:agc se sont un peu dd.1U. UN OPIERA MODERNE 1 " LE CONSUL" li ES Il EIl SO\ \ .\ GES PAJI Le" Conml" prit na.Î.ssan<x' a,·cc l'un de sci pcnonnagcs mincurs. H y a trois an<. comtn( j( tniver~i~ l'Ocbn à bord d·un quadrimott'ur, je me trotwai 3\'0Îr pour voi,inc une pttitc lt.alirnne, Unt' payçannc: d'un vil1asc: dei Abrut.U1 qui s'en allait rejoindre sa fi]k à Ne,.... York après Unt' scparation de trmtc: années. Elk avait soix-antt'-dix 2.115 et c'était k premier \ O)' age de u vk, clic-n'avait mlmc jamaù vu un tramwa)'· Jama.is- je n'oubli(l':'li son an$oi.uc. Pcncbnt toute 1adurée du \·ol. die li.nt scrr't contl'( die, un ~twt·c ballot, son sc:ul Ns:agc (l ne k 1lcbait qU< pour >'accrocher à ma manche. Qutnd die dtmandait quelque chosc,mtmc: moi, kscul ltaljen de l'avion, j'avais du mal à b comprendre c:lr die- ne: pari.ail que Je- patoi~ gutturalde son villasc reculé. Elk éUJt petite, toute petite, pas plus h.autc qu'un enfant de dix an.Hl .sa pc::au ridée cl parchemin«. htriugc d'in• r.,0:':~~l~ d~te:;:,'n!~~~l= ~t~ ment scmbl:aknt c:-ncorc fr:ûchcs cl vi\'antC$ dms ctt am.as pathctiquc de ":tcmcnt$ : ses )'eux aigw et ~pirituds et sa ,·oix de tOUrtcrdJe. Elle me (aÎ>aÎt pcn.str l un dt' Ct'S arbl'd noin tout rabousris, tordus par k ,·c:nt et l'lge, dont les br2nch~ noUC"uSC'S cache-nient d'êtra.ngcs et mcrvcil• kti.x oiseaux. 1.o,-.;quc nous 3ttcrritnc$ à Ne:,,.York, dk tremblait de frayeur car sa fille n'(tait pas]:\ pour l'auendrc. Dt plm w,~ papiers n'étaient pa.s tout:\ lait en rtgk cl pcoonne ne pou,·.Ut comprendre ks explicaüons \'olubiks qu'clk donn:ait d.aru son dialecte inronnu. Je lis tout « que je pu\ pour lui ,1rnir en aide, m:ais je:, du~ 6nakmcnt l' aNnd(N"lncr aux autorités. En qum:ant le- service d'immisration, quand je la vi.sdcbout derritn: ks ~ux: MAOOA S-Oatl I u Prolcssioa ? Attmd.rc ... chromts, .wut IC" h:aut~ parkur.s bruyants, SQn ballot toujour< serré dans ses mai.ns, loin.oh! si loi.n,dcson (XlysdC"S Abn1'l7,C"i, si pc-rduc, si dt.sarmk, )C sentis r.oudain qull me fa.udrait cha.tncr s:a pau\·r( et si.mpk histoire, c:i.r jamais. je: ne pourrai.s roublier. C'est ainsi que le "Con.sui" naquit et que 1a petite payS2nnc: des Abn.rt7.t$ devint ''l'Etrangtrt ", J..orsquc dC'Ux ans phu u.rd ;c voulus donner et rôle, je me demandai où trouver une c:mtatri« capabk de recréer pourmoi la petite crfalUrc qui avait im-piri mon 0;:u\·l'(. J'auditionnai pendant dn ~mlines jusqu'au jour où Mi~s Mario parut. D'oll vit:nt Maria Mario? Personne ne Je s::ait. Pas m(mc !ô camarades qui ,otlmt a\·cc d.Jc depuis plus d·un 3.ll. Tout cc que now \.Wom, c·C'St qu'clk e5t orphdint' et qu'clk n· «ah jamais auparavant montlt .sur les planches. '-rimiJc et sccrttc, clk ,,it seule, n'a pa.s d'amis mais C'St l'amie ck tous. Souwnt, ic pcnj( qu'elle est l'incarnation mtmc de la petite pay.sarme lai.>S« oc jour-là à l"acrodrome de Nc,-- York. et qu'elle 5C m.attri.alisc à chaque l'(p!"(SC;ntation pour dispanîtrc cn.suiu:. Le peNOOnage de M2,gda fut conçu plus t2rd ct, da.n~ un «rtain SfflS, il C'5t l'antη thtsc mffllC de celuide l'Et~ngtrc. Magda wut jouer un rôk actif dans le moi'ldc ; clk e<.(:2Î< de: comprendre et v:a , ·olontairrmcnt, par C"iprit dt rebcllion. ju~u'à b. dc.suuction cfclk•mèmc. L'.Etnngtn-.dlt, ne comprendra, ne b~ra. ne luttera. ja.mat$. Elk ~ut à p<'Î.nC mériter k nom de victime. car elle cSt piétint<' .saru que nul ùn ::aperçoive. 11 m'est presque i.mJXKs1blc de di<socÎC'r k \i,;agc de ~bgda Sorc.ldc«luide Patrid::i Ncw:ay... jt' me dcnw1dc souvent si )ai S1ilte J)Gge 114. L' lTllANOtU , "Sig•oriru, io nooapi.Ko..." ,1,.-~.c.uu.o :111.,;,0·1·1·1 ,itt11 de:, pr«rntcr .1u ·rht.urt des C'lumf"' Elys&s son Of<ra •• Lt Consul" û dram( mmial d'une qu.11itf u.crptlonndk tt1 tous poi.nu. a bi.1uk, tr.J PJ.ris Jrrt°s lc-s .1Ulft'S C'::lf'ltlk-1. Il rf\oluuonnr tootcs lr1 (Oo«rti<1<1u de r An Lynqur m <hanun1 Jr si.mrle fan dn·m des ru,11, m: hm,uins pri• tflonttfs d'un, t"1 d1plo1n,1tiqU('. AtS'~ à ~( dr l'auteur, le c:hr( d"o«:htsltt, ,mg1 J.M. ·n,u)tA!'o ;,-C Hll'l"l'.:R !lt, LA MlU, ... M.11;iotmlnt, l:m,sc-i.•mo, phr.r mes :1Jfaircs rt ((ffller la por10 ". 79

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