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20 Figaro qui paraissait jusqu'ici quatre fois par an, paraîtra désormais tous les deux mois. Paris, toujours plus vif et plus pressant, nous entraîne à ce rythme. Car nous entendons être non seulement le grand miroir de la mode et de la beauté mais encore le reflet des arts, des grandes manifestations mondaines, celui des grands problèmes de la vie. Loin de s'enfermer dans une formule étroite, !'Album du Figaro vei.:t considérer le moindre événement comme il doit l'être en 19 5 o : à l'échelle mondiale. Ainsi, tandis que nos abonnés les plus lointains connaîtront Paris sous tous ses angles, nos lecteurs parisiens, grâce à nos correspondants spéciaux, vivront· les joies qui enchantent et les angoisses qui assaillent les points les plus éloignés du globe. Les signatures illustres et les plus grands photographes sont des nôtres pour nous aider dans cette tâche : faire de !'Album du Figaro le magazine d'une époque. 21
En lo111,11e.J proctuio,u lu .1lmi11aristu .t'acbtmintuf vtr.J Safot-Pierrt. A Sai11t-.ltan-de-Latran, /e(.urdi11al-h1,at proclm11e/' A1111ie Sai11teounrlt. JEANNE DE VALOIS Lt Saint Père a accordl audimct ,i notre photograplu Jean Man"f.!n, 22 LA SAINT~ DE L'ANNÉE SAINTE Avec !'Année Sainte: s'est _ouvert, la nuit de Noël. le tcmp~ de !'Espérance et le monde chrécicn s'est mis en marche vt:r~ Rome. Mais, si nombreux soient-ils, les pèlerins des premiers jours ont été absorbés par la ville qui depuis plus de six siècles accueille tous les vingt-cinq ans ceux qui répondent à l'appel de leur chd spiritud. C'est pendant les fêtes de Pâques et celles de la Pentecôte que les foules donneront par leur immensité toute son ampleur à cc prodigieux acte de foi. Une date, le 28 Mai, ne saurait échapper aux Français. Le Saint-Père l'a choisie pour accorder à une reine de France la plus enviable: des couronnes. En cc jour de Pentecôte Jeanne de Valois sera canonisée. L'histoire de cette princesse au co:ur tendre et au corps difforme: Jwundt Vaki.t,Rtintde Franct, est infiniment touchante : Jeanne avait à peine cinq ans lorsqu'on d'aprr.1 u11e taille-doua a11ciu111t. l'arracba à sa mhc pour l'enfermer dans un château du Berri. C'était un moyen barbare d'éviter à son père Louis XI le spectacle d'infortune qui lui répugnait. Quand elle eut douz.e ans il décida de la fiancèr au duc d'Orléans son cousin. Le futur Louis XII, alors âgé de quatonc ans, est un prince élégant, fort, joyeux et frivole. Il refuse tout d'abord d'épouser cette enfant boiteuse et bossue. Il dut pourtant céder, son royal beau-père ayant décrété : " Si Monseigneur d'Orléans ne va pas voir sa femme à Lignières, je le ferai jeter dans la rivière. " Nous pouvons imaginer aisément Jeanne de France en cc 8 Septembre 1476 : une petite mari'éc silencieuse et fière dans son splendide ajustement de s3.tin noir que recouvre une longue traine de drap d'or frisé. Le marié ne la regarde même pas et au bout de deux jours clic redevient la recluse de Lignières, toujours seule, mais cette fois en face de son tourment d'amour. Pendant vingt-deux ans elle supporte sans plainte sa misère morale, puis l'inévitable se produit. Le Roi Louis XII a décidé d'épouser Anne de Bretagne pour s'assurer à la fois une descendance et une province. Il intente le fameux· procès en répudiation. La rfognacion avec laquelle Jeanne accepte toutes les calomnies, qui trompèrent les juges, laisse déjà pressentir qu'elle a franchi la porte du ciel. Dès lors, elle décida de répandre autour d'elle cette: immense tendresse que lui avait refusée son époux. Elle fonde le couvent des Annonciades en faveur des Gllcs de son choix et en l'honneur des dix vertus de la Vierge. Princesse lettrée et intelligente, dlc écrit ses " lntcncions ", modèle le plus parfait des règles conventuelles, et meurt en Février 1,:05. Peu de temps après la mort de Jeanne de Valois le bruit de ses miracles se répandit. Toutefois, c'est seulement en 1742 que Benoit XIV la béacifia. Il a fallu deux siècles pour qu'aboutisse la cause de la petite Sainte, fondatrice d'un ordre de la paix. N'importe, la France compte une nouvelle Sainte: et c'est un grand honneur pour notre pays. A l'entrée du apparttment.J ponti/icaflx, la gardt .ruiut, aùui dtut par J.ffrhtl-At11,t. Dt 11ombreu.1: pUerîus viuwwt à Rome 11u-pied.1 011 porta11t la Croix, ceux-ci partis du .tud dt Naplu, ont dljà parco11r11 près de .100 /cm. e11 prit/11I.
24 U: double bhct de Gilbert Orcd st pog égalr- = ---J malt très m avant; il at en laiu de paille rose. Tête ' a tête avec le printemps Tout est parme dans cc chapa.u de Paulette : la 10ilc de sa forme, les violettes, la voilmc de tulle. La gaité caractcris: les nouveaux chapeaux, c'est elle qui en a choisi la matière, du tissu éponge de Maud et Nano, aux copeaux de Paulmc; c'est cUc qui inspire à Gilbert Orcd son double béret, style Phc Bugeaud, à Paulette ses petites boites, à Lcgroux ses capelines effrontées ; Maud Roser, dlc, Teste fidHc à la pttit.: calotte. Et à la Bours: des chapeaux on note : recul du paillasson, reprise: des pailles exotiques, gros•grains et piqués fermes, boum des mousselines et du tulle. Cousue m forme de feuille, ccm paille pain brùlê de Lt~-roux est ornée de ruban vert et tilleul
26 La calotte octogonale est une des nouveautés de Maud cc Nano ; canotier en surah bleu à pois. Tendu de piqué blanc, cc chapeau de Lcgroux, posé droit, donne de la hauteur à un visage rond. La calotte à deux pointes ttir&s sur le cOté et prolongeant le bord plat; forme de Gilbert Orcd. La mode fait en tous sens basculer les chapeaux. Vous pouvez donc choisir panni ses capricc:s cc:lui qui vous sied le: mic:ux. Pourtant si vous voulez être tout à fait " Printemps 1950 " c:t que vous ne: rc:doutitt pas un équilibre: très sage vous portc:re1. le vôtre bien droit à la racine des cheveux, sinon au milieu du front, ainsi vous accusern l'avancé de certains bords qui ombrent le visage et en adoucissc:nt les traits. A droite : cc ·• breton ", de Rose Valois, en paillasson blé mùr. est orne d'un ruban noir. Coiffant dêcolU et ligne trè~ nette, 1d .1e pdsentc cc panama de Lcgroux, 27
28 Une calotte de feutrinC" blanche, mati~re préffr« d'Albouy, est fÎquttd'un pouf de ru bande linon. Pesant quelques grammes seulement, et chapeau de Jean Banhct. est tout ro cri□ pain brulé et gris. La calotte carr&, la passt dcsctndam sur le côté droit, font une des lignts nouvelles de Maud Roser. La plume pique en arrière la calotte draprc de cc béret à bord; Maud Roser l'a réalisé en picot blo□d. U□ bord, □ 'existant que devant, ombre légèrement le visage; panama de Lcgroux garni de ruban. La " petite boîte" tn tuht de paille avançant sur le fro□t, illustre une des nouvelles tendances de Paulette.
INVITEZ LE PROTOCOLE A VOTRE MARIAGE On dit qu'il faut être deux pour se marier. C'est une formule très optimiste. En réalité, pour faire un mariage, il faut un monde fou : des parents proches et lointains, des témoins, des amis, un notaire, sans parler de M. le Curé et de M. le Maire qui jouent un rôle de premier plan dans la cérémonie. Celle-ci obéit d'ailleurs à un protocole très strict et ses différentes phases sont réglées par des usages qu'il est bon de connaître et que nous allons passer en revue. LES FfüQ,IILLES. La demande en mariage étant faite et le fiancé ayant été agréé, les deux jeunes gens sont promis l'un à l'autre. Avant même que la date de leur union ne soie Gxée on peut publier leurs fiançailles. Mais, d'abord, on doit en avertir tous les membres de la famille par lettre de façon qu'ils en soient les premiers informés. Bien entendu la formule : « Ne le répétez à personne » est de rigueur et elle assure la diffusion de la nouvelle. Huit jours plus tard, on envoie des cartes de visite aux amis et aux relations. Sur ces cartes les parents écrivent, à la main: « Très heureux de vous faire part des fiançailles de leur fils X ... avec Mademoiselle Y ... ». Dès que ces cartes ont eu le temps de joindre leurs destinataires, on publie une annonce dans le carnet du Figaro. La célébration officielle des fiançailles est en général marquée par un déjeuner ou un dîner de famillc,d'abordchc'L les parents du jeune homme, ensuite chez ceux de la jeune fille. C'est le jour de la bague au doigt ainsi que du bouquet de fiançailles que le jeune homme a fait livrer le matin même. Il est composé de fleurs roses et noué du classique ruban de même teinte. Pour cc repas officiel le couvert est dressé de façon telle que les fiancés soient côte à côte; sous aucun prétexte ne les privez de cette joie car dès le mariage - restaurant mis à part - ils prendront chez eux leurs repas face à face et chez les autres l'ordonnance voudra que les ménages soient séparés... Dès les fiançailles officielles les parents du jeune homme déposent des cartes chez les proches de la future belle famille. Ltl Ilt\GUE. On peut faire à la fiancée la surprise de sa bague; pourtant il semble plus délicat de la lui laisser choisir. Mais si on lui offre une pierre qui était dans la famille et qu'on fait remonter à son intention il est bon de soumettre le croquis à son choix. L'opale est bannie des fiançailles parce qu'elle passe pour porter malheur. La perle aussi qui, dit-on, fait pleurer. Il y a pourtant tant de filles qui pleurent de n'en pas avoir. Pour être sûr de plaire, mieux vaut se cantonner au diamant, à l'émeraude, Suite page 78. iiALENCIACA Rj& de velottrset 1J1a11tiOe de tulle brodé (photo Clarice). JEANNE L\NVlN 31
32 LA PASSION SR LIT DANS LA MAIN La femme ou l'homme passionné se caractérise par un élan vital puissant qui lui donne de la fougue et lui fait naturellement porter intérêt avec feu, avec Aammc, aux êtres et aux choses. Les signes chiroscopiqucs en sont : Une éminence thénar (Mont de Vérms) volumineuse, ferme, entourée par une ligne jumelée. Une paume charnue et ferme. Une forte saillie déborde le tranchant de la main. Des ongles demi-courts avec de très belles lunules. Un pouce long. Des monticules interdigitaux volumineux. Une longue ligne de Mercure. Dans la passion amoureuse sentimentale, les mouvements dévorants Je l'âme rendent sensible et réceptif aux attractions du cœur. Cette forme d'élan se signale par: Des monticules interdigitaux saillants. Une ligne de cœur très longue. Une ligne de tête inclinée vers l'éminence hypothénar. Cette passion s'accompagne toujours de volupté dont les signes sont : les gouttes d'eau des phalangettes, un anneau de Vénus de courbe gracieuse et brisée. La passion du pouvoir est autoritaire. Elle implique l'audace, le courage moral et physique, le don de commandement, une volonté de fer et l'ambition. Les indices en sont : Une main musclée, ferme, de température chaude, de coloris foncé. Des doigts aux phalangines et aux phalangettes longues. Un auriculaire long. Un annulaire beaucoup plus long que l'index. Des monticules interdigitaux prononcés, celui situé entre l'index et le médius étant particulièrement saillant. Une ligne de tête confondue à la ligne de vie, à son début, très longue et droite. VIVRE PASSIONNEMENT PAll JF..\X COCTEAU * Toute œuvre d'art dit,m de ce nom ut un drame passionnel. Ne serait-ce que cette lutte entre la matière et l'homme qui la dompte, la force d'inertie féroce que la toile, la pierre, le marbre, le papier, l'encre, le silence, le vide opposent à l'entreprise qui les saccage dans le sen.s du sublime et qui les révolte. En outre tm autre drame passionnel éclate entre le.s habitudes de l'artiste et la 11éce.ssité où il se trouve de les vaincre coûte que coUte, en employant n'importe quelle arme. Il me semble impossible de couper fin style passiounel par des haltes, de soujjler tm peu, de l'a.sseoir. Notre .sttbstance en prend le rythme et si nos cellules baignent dans ce fluide qui se dévore, qui bouillonne et se fatigue à la détente, il est difficile d'envisat,er du calme. Ceux qui vivent cette longue syncope vieillissent plus vite et donnent l'illusion de la jeunesse. Ils ne s'endorment pas devant le feU. Ils s'engagent jusqu'aux moelles. Ils 11t se réservent pas le moindre coin d'ombre. Leur sommeil les emporte dan.s un autre monde qtti les éreinte à force de détails et de réalité. Au réveil 1ls se lavent du rêve et replongent dan.s le feu qui leur est propre. En ce qUi me concerne je ne distingue qm deux alternatives: la; passion ou l'ennui mortel. Le mot génie et le mot passion effrayent. On les emploie trop éco11omiquement. Stendhal parlait d'une femme qui " monte en voiture avec génie ". Bal-zac (et Stendhal) disent d'un jwne amoureux qui joueau whist contre le père de la jeune fille qu'il aime: " Il eut le génie de perdre. " La passion est moins rare qt/011 ne le pense. Elle anime toutes les âmes qui flambent pour de grandes et petitu cattses, et qui ne craignent pas la mort. Car le soleil ne nous réchauffe et ne nous rassure que parce qu'il se cons11me et meurt. Il n'existe pas de lumière qui ne vienne d'u11e ruine, d'une prodigalité profonde. Cho.se étrange, le travail d'ordre passionnel est presque toujours l'apanage de ceux qui n'attachent pas a l'existence le prix démewré que les person11u raisonnables lui accordent. On dirait que les personnes raisonnables cherchent à apprivoise,· le temps qui les mange et que les êtres pa.ssiomuls veulent devancer le temps, se dévorer toute.s seules et ne lui laisser que leurs os. Il e.st normal que la passion éloigne les dmes prudentes, normal que lu œuvres qui la reflètent provoquent la crainte, normal que le public s'en écarte par un réflex, défensif. A la longue, le feu se résorbe. L'objet né de la passion en conserve une sorte de phosphorescence mystérieuse qui intrigue. Les âmes prudentes s'en approchent et y cherchent un refuge contre les flamboiements du jottr. La pa.ssion ne calcule jamais. Ses fautes de calcul l'emportent Sttr l'exactitude menteuse des chiffres. Elle échappe à la preuve par .9 et à l'analyse. Et lorsqu'un Rothschild, excité par la passion des affaires, déclare : "Deux et deux font vingt-deux", il se rapproche ti,, poète qui refuse d'admettre que deux et deux font quatre. Je me résume. Tout acte qui n'est pas un acte pa.ssionné, désintéressé, d'aspect fou, tnJensible à la critique, est un acte médiocre. Ses ondes n'atteignent. que les postes médiocres. Les âmes hautes ne l'wregistrerout jamais. 33
34 Le sentiment d'amour est commun à tous les ètrcs et à tous les àgcs. Cc sentiment, par les diverses formes de ses expressions, met en évidence les divers caractères de ceux qui l'éprouvent. Ainsi l'amour d'un timide se manifcstc-t-il autrement que celui d'un avcnturn1x: l'amour d'une coquette autrement que celui d'une prude. Ainsi deux êtres, en raison de la discordance de leurs qualités et de leurs défauts, peuvent-ils se faire souffrir l'un l'autre bien que s'aimant. ~_and on aime, le désir d'ètrc aimé en retour provient moi.os d'un souhait instinctif de rOCiprocité que du besoin d'espérer cette quictudc où la compréhension mutuelle apporte la fin de lïsolcmcnt. Mais les formes que puise l'amour dans la variété de la nature des êtres, de leur éducation et de leur milieu aboutissent parfois à l'échec de cc que, dans sa pureté, le sentiment prétendait établir. Et cependant, tous c.:s tempéraments amoureux, avec les maladresse~ de leur bonne volonté, cherchent la possession au delà de la conquête et l'union au delà de la rencontre. Ils gardent, comme aspiration finale, l'idée d'unt réussite fondée et stabilisée' par leur vœu dt prolongtr à jamais l'instant du bonhtur. C'est un voisinage de qualités et de défauts, une même sensibilité aux mêmes choses qui permet à un couple de vivre sans se heurter. La compréhension, provenant entre eux d'une complicité de caractère, leur përmet alors d'atteindre chaque jour le but de l'amour et de baigner dans un bonheur privé. L'amour veut le bonheur, il tst à la recherche de tout cc qui peut le fortifier et c'est pourquoi il est anxieux de comprendre. La passion, elle, n'est pas un sentiment mais une tendance naturelle comme la coli:re, l'imagination, la méfiance et tant d'autres traits de caractère dont nous ne naissons pas tous également L'A~IOUR ET LA pourvu~. S'il existe donc des i:tres condamné~ à la prêsencc et aux exigences de la passion, il en est d'autres qu'elle ne visite que de façon fortuite. Coutumière aux passionnés, elle les transporte, sans les dénaturer, dans les états de son empire; étrangère aux pondérés, elk ne peut surgir en eux sans les contraindre aussitôt à sortir de leur caractère. Lorsque la passion prend l'amour PASSION ra~~~~!ct~~;.~;·i~~:tr\~~~~lt:~;e;~i~i;fus:;~: PAR flamme dirigée vers cr qur l'esprit crnit être 1. 0l 18E DE VIL ll OR IX une source de révélation. C'est une folie à laquelle la conscience prend part. L'être qui aime avec passion impose à l'objet aimC le rôle de nécessité absolue et il court, les bras tendus, projetant devant lui un être qui est lui-même et qui devient la proie de ses illusions. ~'arrivc-t-il à un homme soudain pris de passion amoureuse ? Non seulement il ne se connait plus et par cons(quent ne ptut se reconnaitre, mais encore son entourage ne k reconnaît pas. Il change d'humeur, de moralité. de façon de raisonner; il est autre, et, si la passion qu'il éprouve est partagée, elle met alors en présence deux personnes qui ne se connaissent plus dies-mêmes et ne peuvent connaître l'une dr l'autre qu'une réalité accidentelle, momentanée. Ces deux êtres-là ne se .mucicnt pas du bonhem lié à l'idée de l'avenir et leur Aammc, qui n'Cclaire que l'immédiat, les sépare, à peine éteinte. et les rejette dans le passé. Si la passion satisfaite révde l'absence de l'amour c'est que l'amour n'était pas là. De par son origine le mot passion exprime la souffrance. L'eussé-je su plus jeune en aurais-je pour cela moins passionnément aimé? Je ne sais, mais il est certain que, pour me faire souffrir, la passion, tourment et tourmente. emprunta quelques fois les traits mêmes de l'amour. L'A~JOUR HYSTIOUE PAR GAB111 EL li ARCE1, Le mot mystique est de ceux dont on a le plus mésusé de nos jours. En dehors de quelques spécialistes de la vie spirituelle qui l'ont toujours pris dans une acception rigoureuse, il a Gni par désigner pour la plupart des gens tout cc qui ne se laisse pas r&luirc aux normes établies par la raison. Pour certains - je vise ici les esprits scientifiques et plus précisément encore ceux qui se sont laissé fasciner par le scientisme, cc mauvais sous-produit de la science - cc vocable se trouve dès lors affecté d'un indice nettement péjoratif; pour d'autres qui se tournent de préférence vers les régions du sentiment, il présente au contraire une valeur éminente. Il n'est pas rare en particulier d'entendre des femmes, appartenant à une génération déjà à moitié submergée par les ". jeuneS ", dirt d'elles-mêmes avec une irytonation qui trahit une certaine fausse humilité: " Moi, que voula-vous, je suis très mystique ! " Mais cc petit mot très est à lui seul de nature à (veiller quelque méfiance cha celui qui s'efforce de voir clair en un tel domaine. Les vrais mystiques, une sainte Thérêse d'Avila, un saint Jean de la Croix pour ne parler que des plus grands, n'auraient jamais dit qu'ils étaient très mystiques, peut-être même auraient-ils répugné à se définir simplement comme du mystiques. Mais il se trouve aujourd'hui beaucoup d'esprits, et qui ne sont pas tous incroyants, tant s'en faut, pour proclamer que le temps des mystiques doit être regardé comme révolu. Cette assertion me paraît liée à une façon de plus en plus pragmatique et sociale de considérer la religion. T outcfois, on n'hésiterait guère - et cela dans les milieux les plus difffrcnts - à parler d'une mystique communiste ou du moins révolutionnaire. Cc serait ici le lieu de se demander cc qu'il faut entendre par passion mystique. Il faudrait d'abord mettre en garde contre une certaine psychologie qui a eu cours notamment en France à la fin du XIX'' siècle et qui tend à interpréter la passion comme une obsession. C'est là une vue non point tout à fait fausse, mais bien suptrGcicllc. Les grands mystiques que j'ai cités n'ont en aucun sens été des obsédés; et pourtant comment contester qu'ils aient été en proie à la passion mystique ? On ne pourrait le nier qu'à condition de prCtcndrc que toute passion est anormale ou aberrante. Mais ces grands saints semblent avoir été au contraire des êtres supra-normaux, c'est-à-dire que cha eux la n~turc est co.mme surélc~ée par la grâce et acqmcrt de cc fait des pouvoirs dont livrée à elle-même elle serait à coup sûr dépourvue. Or il n'y aurait, selon moi. aucun sens à prétendre qu'un saint Jean de la Croix ou une sainte Catherine de Sienne ne sont plus possibles aujourd'hui. La vérité est que nous ne pouvons nous prononcer sur cc point, vu que les candi• tians profondément cnracinCcs dans l'être qui rendent possibles de tels miracles CChappcnt à nos regards. Je serais bien plutôt enclin ~ d~rc quant à moi que plus le monde humam ua en se technocratisant, c'est-à-dire en se dCgradant. plus il y aura de chances pour que surgissent ici ou là, par un très mystérieux phénomène de compensation, des êtres qui ne trouveront qu'en Dieu leur sens, leur répondant, je serais presque tenté de dire leur partenaire, comme cette petite missionnaire anglaise dont on me parlait ces jours derniers, qui, bien que sa nature la portât vers une vie facile et brillante, avait accepté-ne disons pas dfridé - de se consacrer aux lépreux de l'Afrique Centrale. C'est par obéissance purt au Dieu vivant qui le lui avait demandé qu'elle avait pris cette résolution ou cet engagement si meurtrissant pour son être spontané. On peut bien parler ici de passion mystique. J'hésiterais au contraire à employer ces mots pour un révolutionnaire, quel que soit d'ailleurs l'esprit de sacrifice dont il est capable de faire preuve. Une âme en proie à la passion mystique, il me semble que c'est une àmc dévorée par l'amour. Mais on voit mal comment cha le révolutionnaire, la haine ou le ressentiment ne viendrait pas troubler ou dénaturer une disposition en ellemême parfaitement saine et noble - le souci de mettre fin à des injustices intolérables. Pour ma part, je ne vois rien là qui, même dç très loin, puisse s'apparehtcr à la vie mystiqqc. LE CRlllE PAR !IHRICE GARCOX bl PASSION NEL Dt tout temps. il s'c.r.t imposé à l'esprit que certains crimes, s'ils sont commis sous l'empire d'une passion génératrice de mouvements irrésistibles, sont excusables. Le caractère essentiel de tels attentats est d'être dépourvu de bassesse. Le geste est désintéressé. Il est la manifestation extérieure d'une crise passionnelle qui ne peut ètrc contenue. Contrairement à cc qu'on pense gtnéralcment, l'amour n'est pas le seul mobile de pareilles violences. Ce peut être en dehors de la jalousie, une réaction contre un malheur injuste, une défense de l'honneur, quelquefois mème, comme dans l'euthanasie, un sentiment dt pitié. L'absolution paraît moralement qudqucfoi.~ si légitime que le législateur lui-même a compris qu'il fallait en tenir compte tt qu'il a accordé une excuse légale au mari outragé qui tue la femme et l'amant surpris en Aagrant délit d'adultère dans la maison conjugale. Les jurés. qui se prononcent souverainement sur une question moins de constatation matérielle des faits que de responsabilité, se voient ainsi poser des problèmes qui relèvent plus de la conscience morale que du droit et c'est de cette manière que s'expliquent des acquitttments de crimes certains et reconnus. Si l'on recherche cependant les cas où l'absolution s'impose à l'esprit. il faut constater que les situations psychologiques qui justifient l'acquittement sont rares. Il ne suffit pas d'être jaloux et mfrontcnt pour avoir droit à des excuses et l'absolution ne peut intervenir que lorsqu'un ensemble de circonstances exceptionnelles fait penser que le crime, solution désespérée, s'est imposê avec une rigu~ur quasi juste à laquelle l'émotion cmpéchait de pouvoir échapptr. De toute ancienneté la fureur homicide a sêvi, rarement on a admis que toute passion méritait d'être excusée et cc n'est guère que dans la seconde moitié du XIX'"'' siècle qu'on a vu imprudemment justifier une série d'attentats dont l'impunité a multiplié le nombre. La faute en est beaucoup à la littérature. Déjà Stendhal avait écrit : " Une femme appartient de droit à l'homme qui l'aime et qu'elle aime plus que la vie " et il avait tracé le portrait de Julien Sard, meurtrier passionnel. Plus tard, Eugène Suc avait écrit : " Pour une grande, pour une frénétique passion, une passion chaude et ardente, il faut le crime". Mais c'est surtout au théâtre où la représentation des situations dramatiques est si évocatrice que l'idée de légitimer le crim~ ;passionnel se montra sous la forme la plus pcnuc1cusc. Pendant longtemps le théâtre a vécu dans la fiction de tragédies si loin d'une réalité ressemblant à la vie quotidienne que même l'absolution d'un criminel n'encourageait pas la perpCtration de crimes d'imitation. H est peu probable qu'après une représentation des Euminidu d'Eschylc quelque spectateur enthousiasmé par l'acquittement d'Orcstc soit aller frapper sa mère, même coupable. Pas davantage les pièces de Racine n'ont dû provoquer des meurtres. Memc avec le drame romantique, il était diftîcilc d'établir un parall!lc entre la vie quotidienne réelle et l'arbitraire de situations théâtrales excessives.C'est 35
en s'humanisant et en s'efforçant de fournir un tableau de la viC' qui paraissait exact et en donnant l'illusion de la vraisemblanCC' que les auteurs en sont arrivés à imaginer des situations et à poser des problèmes qui, pour être CC'pcndant artificids, affectaient un accent dC' sincérité qui a bouleversé l'esprit des spectatrnrs. Alexandre Dumas père avait dans Antony représenté un meurtre généreux perpétré pour sauver l'honneur d'une femme. Avec !C' fils, la justification du crime passionnd fut complète. Dans la préface de LA Femme de Claude, Dumas écrivit: " Je suis celui qui a écrit dans la brochure de L' Homme-Femme : «Tuc-la» et qui dans La Femme de Claude a mis en œuvrc et en action cc conseil expéditif. " LC' succès de l'auteur fut si grand qu'on le vit un jour prendre place, dans une audience de la Cour d'Assiscs, derrière le président, surveiller gravement k développement d'une affaire passionnelle et servir comme d'arbitre entre les magistrats, les jurCs et les avocats dCsireux, chacun dans son rôle, dC' quêter son .approbation. A force de voir invoquer la passion pour justifier certains crimes, les jurCs ne firent plus bien la distinction de la fiction et de la rCalité. Ils oublièrent que le jeune premier avantageux ou la pitoyable héroïne qui tire un coup de revolver au troisième' acte ne tUC' personne C't que la victime se relève pour saluer, en même temps que son assassin, lorsque le rideau remonte. Ils transportèrent trop souvent leur enthousiasme de la scène au prétoire et finirent par perdre de vue les nécessités de l'ordre public. LA PASSION SE LIT DANS L'ECRITURE Mais ils furent encouragés par de sérieux critiques. On vit Legouvé parkr des " sublimes meurtriers " et Lemaître célébrer les " anges de l'assassinat ''. Paul Bourget analysa avec indulgence le caractère de la " rCvolvériennc brune, irascible, pleine d'impulsion " et considéra son geste comme si normal, qu'il écrivit dans Le Dimple : " Quand tu veux rompre avec cette femme-là, prends simplement le train, sans tambour ni trompette et laisse passer les vingtquatre heures du n:volvcr. '' Le résultat de cette littérature fut déplorable et pendant plus d'un quart de siècle on vit acquitter presque systématiquement tous les attentats qui, de près ou de loin, paraissaient ressortir à la passion. La loi de l'imitation aidant on vit se multiplier les crimes qui posaient de prétendus problèmes psychologiques. Le crime passionnel devint épidémique et l'on entendit des mécontents proférer : " Je le tuerai et je serai acquitté. " Cc ne fut que trop souvent vrai. Il n'est pas cependant d'épidémie qui ne cesse de sévir et il faut reconnaître que, depuis quinze ans, le crime passionnel est en régression. La fermeté des jurés qui semblent avoir compris leur erreur y est pour beaucoup. Ils paraissent réserver aujourd'hui leurs acquittements aux cas où cette conclusion s'impose vraiment à la conscience comme solution d'un problème moral qui les émeut, et ils ont laissé aux écrivains, qui ont d'ailleurs un peu abandonné le sujet, le soin de dévdoppcr, dans des romans et dC's pièces, des complications psychologiques qui ne restent que de simples divertissements de l'esprit. uels que soient les mots que nous écrivions, c'est toujours nous-mêmes que nous décrivons. Aussi, hCsiterions-nous souvent à rév8cr notre plus secrète nature si nous savions que ceux à qui nous écrivons, experts en graphologie, vont dans un simple " Mon cher ami " découvrir cc que nous ignorons parfois de nous-mêmes. Existe-t-il des signes précis qui permettent de décdcr la passion dans une écriture? A vrai dire c'est à un ensemble de caractéristiques et à certaines associations d'éléments graphiques qu'il est possible de déccuvrir l'intensité vitale, les élans sentimentaux ou mystiques, l'ardeur intellectuelle et spirituelle, lq:ourment de l'ambition qui habitent les natures passionnées. Mais il est parfois difficile de discernC'r les vrais passionnés des agités et des anxieux. Certaines natures sont aussi fort complexes et la même écriture peut contenir des éléments intenses et des éléments dépressifs. Aussi une étude graphologique sérieuse doit-elle se fonder sur un grand nombre de documents d'un même individu et provenant d'<:poques. différentes. Il est alor~ possible de _retracer l'histoire de ses enthousiasmes et de ses déceptions et de suivre son développement affectif au fur et à mesure de ses expériences. Les exemples que nous avons choisis pour cette brève analyse des tcriturcs passionnées sont tous caractéristiqocs d'états particulièrement intenses. LA PASSIO!i SENSORIELLE. Écriture grande à prédominance de forme arrondie, au trait. appuyé et. larg~, ré~élant une nature .passionn~e, sensorielle, puissamment en contact avec les choses et la nature. Amour à la fois visuel et lynque 1mphquant une sensualité raffince. l.A PASSION DE L1 AMBITION. Écriture projetée en avant, au trait ► tendu, à prcdominance de mouvement, angulc_usc, très irréguli~re de dtmcnsion et de direction, Elle reflète clairement le caractere d'un passionné ambitieux et agressif, dynamique, incapable de maitrise'. La pensée et le désir bousculent la plume trop lente. F.criture de Napoléon. ABSENCE DE PASSION. Écriture arrondie aux formes irrégulières ► et imprécises, au trait mou. Les mots va.rien~ de dimensions ainsi que les lettres dans un même mot. La dmct1on est constam• ment indécise. Une telle écriture est signillcative d'un caractè_re sans passion, d'un esprit sceptique, d'un tempérament dépressif. Ecriture de Sem. ◄ LA PASSION SENTIMENTALE. Éccitmc gcande, prnjctéc en avant, tendue, lourde, aux formes exagérées. Elle contient tous les signes auxquels on reconnait une nature ambitieuse, ardente et riche en affectivité. Le mouvemrnt dévore l'espace, les lignes dépassent les marges. Notez comme les T sont barrés d'un trait important. Ecriture de LA DuJe, ◄ LA PASSION DES AFFAIRES. Écriture à prédominance de mouvement, projetée en avant, au trait tendu, anguleuse et fermée, montante, très caractéristique d'un homme d'affaires ambitieux et dynamique. Les marges sont supprimées, les mots serrés les uns auprès des autres. La plume semble incapable de laisser une lettre indépendante. u1 Ecriture du dnateur Berthelot. V\-\..0..:, tf~ "1-otA._,~ cl.. .._' {V\-,, ..,_;___, .,(\·.:.. ~ 1~ !,&;:: f._ vv,' ._: -. ~ {!.. ~.,.:.,f,,._ 37
DERNIÈRE MINUTE PARIS STOP REVUE ADAM A FÊTÉ SES VINGT CINQ ANS ET PRÉSENTÉS AVEC NOUVELLES COLLECTIONS STOP CHEZ BALMAIN DADAM TOUT PARIS STOP NOUVELLES COLLEC'i CHAUSSURE APRÈSMIDI SATIN NOIR FORME LONGUE AFFIRMENT LIGNE ÉTROITE TRÈS FÉMININE STOP ET POINTUE CRÉATION PERUGIA STOP VOUS GRANDE IMPORTANCE BUSTE MANCHES TRAVAILLÉES sTr NOUVEAU PRIX VENTE TAILLE A LA TAILLE STOP JUPES DROITES TRENTE CINQ- TRENTE HUIT ALBUM FIGARO DEUX CENT CENTIMÈTRES SOL STOP LIGNE LARGE OU QUATRE VINGT FRANCS AU LIEU DE QUATRE CENTS STOP CHEZ DIOR COLLIER SIMILI RUBIS DROITE A ÉGALITÉ STOP RÉSUMÉ SILHOUETTE JEUNE ET NATURELLE STOP VAMP MORTE STOP IDÉES AMUSANTES STOP CRÉE POUR DIOR COIFFURE EN COEUR PRÉSENTÉE CHEZ FATH GANT COURT POIGNET A OREILLES ANTILOPE SYLVIE STOP RÉACTION CONTRE GARÇONNE ROUGE STOP GROS SUCCÈS BAL TROPICAL RUBIROSA MAIS TÊTE RESTE MENUE STOP PREMIER PRIX COUPLE FATH HABILLÉ ASPARAGUS PIQUÉ FUCHSIAS STOP • CHEZ SCHIAPARELLI SANDALE BEIGE BORDÉE CHEVREAU DORÉ VIRGUI,E DESSTI\TE POUR STOP CHEZ DESSÈS SAC BALLON DIOR CHAUSSURE ANTILOPE llLEU FONCÉ ANTILOPE ET CHEVREAU BOUT CARRÉ TRÈS EFFILÉ STOP CRÉATION SUVIANE STOP SUVIANC-D!SS!S CHRISTIAN DIOR FAIT CHEVALIER LÉGlON DHONNEUR DERNIÈRE PROMOTION STOP CES ACCESSOIRES SONT ACTUELLEMENT ALBUM FIGARO PERtl'GIA-D101 39
LE MATIN lA88fY . . ... tAMARRf A. LELEU & c~ ltQDIElt DQRMEUIL FR!RES L'été sera beau et 1cs femmes vêtues par les couturiers de robes nettes, jeunes, gaies, à la coupe précise, aux tons francs. C'est a: qu'on peut prédire en regardant les nouveaux tissus. Ils éclatent de nouveauté. La silhouette de jour sera droite et fine pour utiliser à leur avantage tous ces lainages secs, nets, légers, apprêtés, toujours "nerveux". On imagine très bien d'avance une Aoraison de tailleurs, robes-tailleurs, ensembles, jupes étroites ou plissées. Même en plein été, l'élégante portera de la laine: toiles de laine::, shantungs de laine semblables à de la soie (Chatillon Mouly Roussel), mohairs, alpagas véritables, unis (Lclcu) ou bicolores (Léonard), popelines de laine imitant le coton (le "pep" sec et lisse de Le.sur est uni ou écossais), percales de laine, etc. Partout des unis ou des tissus à grain très fin: des "caviars", des rayures minces, des chinés et des pieds de poule, crux-ci de toutes tailles mais surtout minuscules. Et quels mocldes arachnéens ne pourra+on réussir avec la nouvelle mousseline de laine de Lcsur, miracle de tis,çage, légère comme une gau? Autre probabilité: les robes dont les tissus et les coloris rappellent la Chine: toutes les toiles solides et grenues, tous les shantungs, les tussors, les honans et aussi les twills. Des soies lisses : surahs, taffetas, minces comme du papier et parfois changeants, taffetas-shantungs, taffetas velus de Moreau. On revoit aussi des crêpes de Chine. Pour le soir on peut prévoir plusieurs lignes, droites, grâce aux taffetas, aux satins, amples, à cause des mousselines. On verra certainement des jupes dont l'ampleur s'épanouira en forme: les imprimés s'étageant en triangles, le IWcnt deviner. Des robes amples et Roues, des jupes dansantes, utiliseront la mousseline bouillonnée de Burg, l'organdi fileté de satin de Coudurier, le transparent et sec "supcrlorgam.a" de Bianchini Férier. La grande chaleur verra, le jour et le soir, le triomphe du coton: des cotonnades apprêtées, d'autres brodées, des piqués, des cloqués. Burg lance des guipures de paille. Quand soies et cotons sont imprimés, cc sont damiers, losanges d'arlequins, pavés irréguliers et, cha Staron, des Aeurs rappelant les hardis papiers peints de 1925. Tous ces tissus s'offrent dans des coloris délicieux. Des rouges chinois ou étrusques, des jaunes pâles ou stridents, quelques oranges ou abricots, du céladon, des bleus et des violets de porcrlaine. L'ardoise prend la place du classique marine. Enfin une gamme de beiges et de gris, va du cannelle à l'écaille en passant par le mastic. Ces bacs sont le crcusrt ' b. mode: b. bine plong!!c da.ru la teinture en rcsson ~quillic aux couleur~ de demain. Ensemble de Molyncux. AUX SOURCES DE LA NOUVELLE 110DE L"A PFÜ:S-MI Dl G. PHILLAUIT Toile « &mu Alaman u. LESUR Popdi11e de laittt tco.uaist. CHAT!HON MOULY QOUSSH Slumtunt, dt ltûnt. t \ ' LtONARO Toile« &11111 Fmmu .u.
Les grandes poches de a: tailleur en tweed vert mousse de: Balc:nciaga font l'admiration de Martin l'ours luttcur. Il a fallu bien des menaa:s pour apprendre à « &by » à faire le beau: pour Bettina il a suffi aue Jacques Fath compose cet ensemble en pied de poule noir et blanc. LES TAILLEUR~SONT DE LA FÊTE Pour le printemps la gabardine a fait mouche. Celle-ci de Dormeuil prl:tc sa souplesse: à un parfait tailleur de Bruyère. L a coupe eJt d'inspiration claJJique avec la jaquette à taille toujdurs bien marquée et la jupe droitde longueur raùonnable. Poch t / lb dn hanches basques toujours plus courtes que le bas de la manche. Trois notes s'accordent pour donner à la fantaisie son diapason : boutons nombm,x eJ accentuan e ga e ' 42 43
Lu jaquettu Joni en majo,-ité croùéu et boutonnéu Ji haut qu'ellu ucamotent le cor1age. Da111 la courJe du IÙJUJ la gaba,-dine part grand favori. OutJider J : pied de poule, caviar, grain de poud,-e, velotm côtelé. 44 Lt forai11: n Pour gagner la bouteille, visez. la pipe.» ~ bt/1,.- « Pour être dans le ton, vise'l. la gabardine. » Tailleur de Manguin. Le velours côtelé est gagnant. &hiaparclli l'aime bleu pâle Les jeux sont faits pour Jean Dcsses. 11 a misé sur l'effet d'une basque souple formant un gros pli plat derrière la jaquette. et accompagné d'un petit chapeau en cuir argent.
SAUVEZ VOS YEUX AVEC LE "BATES-SYSTEM" le médecin traite et la nature guérit L'halluci11a11t appareil de D~yrolle sert à l'étude des nzusclu de l'œil. LE BA.LANC6ER Le simple énoncé de Bates-Syste-m, dans ~n précédent article, nous a valu un tel afflux de correspondance qu'il nous semble intéressant de préciser l'étonnante conclusion du fameux médecin américain : " La plupart de ceux qui portent des lunettes pourraient s'en passer s'ils se soumettaient à quelques exercices fort simples". Quand le médecin américain la formula elle ne semblait être qu'une boutade; aujourd'hui, le témoignage des " infirmc:s visuels ", qui lui ont fait confiance, confère à ses théories une autorité certaine::. Déjà les États-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse ont ouvert des centres de rééducation oculaire et quelques ophtalmologistes axent leur thérapeutique sur les principes du Bata-System, améliorant ainsi le sort des hypermétropes, astigmates, presbytes prématurés, prévenant la déficience de certains myopes pour qui l'on pensait avoir tout fait parce qu'on les avait affublés de verres. Bates qui prétendait que la nature n'a que faire de " béquilles optiques ", eut un jour une idée géniale. " L'œil, se dit-il, n'est pas seulement sensitif, il est aussi le messager de l'esprit. On doit donc pouvoir le soigner par le mental. Si j'enseigne aux gens à bien comprendre cc qu'ils voient, leurs yeux verront correctement". Une autre observation le frappa : " On voit mal parce qu'on regarde mal ". Enfin une intuition plus hardie devait compléter sa thèse : " On doit pouvoir par une culture physique appropriée remédier aux faiblesses musculaires et aux déficiences circulatoires qui sont souvent la cause d'une mauvaise vue ". D'après ces données Bates mit au point une série d'exercices psychologiques, éducatifs, mécaniques. Ils sont simples puisqu'ils ne demandent que quelques minutes par jour et que l'on peut les exécuter chez. soi. Avant de les exposer, l'impartialité nous oblige à noter gue Bates n'a pas encore vaincu tous les scepticismes; Freud lui non plus ne s'imposa pas en un jour ! Qu'est cela en regard des éloges prodigués par la quasi totalité de ceux dont la vision s'est trouvée améliorée, parfois guérie, par les exercices de Bates. Aldous Huxley qui en était" réduit, dit-il, à l'utilisation du Braille pour la lecture et d'un guide pour la marche" n'a pas craint de qualifier son livre l'Art de voir de " message d'espérance pour quiconque est atteint de défaut visuel " et de terminer ainsi sa préface: "L'efficacité de cette méthode en a démontré la solidité et la valeur essentielle. Mon cas particulier est loin d'être unique : des milliers de personnes souffrant de défauts visuels ont bénéficié de cette méthode, en suivant les règles simples de cet art de bien voir que nous devons au D' Bates et à ses disciples. Le but du présent volume est de répandre au loin la connaissance de cet art ". Bien plus, les fanatiques du Bates-System ne bornent pas les vertus de la gymnastique oculaire à l'amélioration considérable de l'acuité visuelle, ils vont plus loin. Les veinules rouges qui donnent à la sclé.rotiquc la marque de la vieillesse s'estomperaient au bout de quelques exercices, la pousse des cils se trouverait accrue, l'iris qui avait perdu son éclat pourrait, dans certains cas, le retrouver avec la couleur pure de sa jeunesse. Ce miracle s'explique si l'on admet que la paresse circulatoire et la paresse musculaire, inhérentes toutes deux à l'évolution des années, étaient la cause du mal. Mais l' œil est un bien trop précieux pour être traité à la légère et il serait criminel de prétendre le soumettre à une gymnastique qui, du fait qu'elle n'est pas anodine, peut engendrer le plus grand bien s1 clic est appliquée à bon c~cicnt, comme le plus grand mal si elle est pratiquée à contre sens; avant donc d'aborder les exercices que nous allons vous décrire il e.rt indispensable de prendre CMseil d'un ophtalmolog,ùte. Lui seul a la parole pour déterminer les cas dans lesquels les exercices de Bates seront favorables à une amélioration de l'état visuel, ceux dans lesquels ils devront être combinés soit avec un traitement général ou oculaire, soit avec un port de lunettes, comme dans le strabisme par exemple. En tous cas eu exercices ne peuvent et 11e doivent être Jai/.f q_ue sous un contrôle médical drimx. Le placer face à la fenêtre et, en cillant, en fixer la poignée. Jambes légèrement écartées, imprimer au corps un mouvement de balancier, à rythme régulier (photo.~ de la page de gauche) en reposant à chaque balancement le poids du corps sur une jambe, puis sur l'autre. La respiration est rythmée sur la cadence de l'exercice. La tête, les épaules, les bras suivent le mouvement sans l'inAuencer. Si cet exercice est bien exécuté le paysage doit sembler se balancer, tandis que la poignée de la fenêtre reste fixe. Cet exercice se répète en fixant. et toujours en cillant, un point extérieur du paysage, cette fois ic paysage reste fixe et c'est la poignée de la fenêtre qui paraît bouger. Cet exercice peut se répéter les yeux clos. But : d'après Bates, cet exercice de déconcentration devrait se recommander dans certains cas de myopie, d'hypermétropie, d'astigmatisme et de presbytie. l,E TQFRI'\'IQUET Assis, droit sur une chaise, le corps ne bougeant pas, pencher lentement la tête en avant (photo du haut), puis sur une épaule, puis vers le dos, enfin sur l'autre épaule pour revenir en avant et recommencer en une large circonférence. Il est bon de battre continuellement les paupières pour éviter l'étourdissement. Cet exercice se fait dix fois dans un sens, dix fois dans rautre. But : décontracter et favoriser la circulation sanguine. Bates conseille de le pratiquer particulièrement dans la presbytie et la fatigue par tension. Les mains appliquées en coquille sur les yeux (photo du milieu) ne doivent ni les comprimer ni laisser passer le moindre rai de lumière. L'œil reste ouvert. Evoquer pendant trois ou quatre minutes les souvenirs agréables. But: cc cinéma intérieur repose les yeux. LES OBIECTIFS VARIÉS Sur une table, placée devant la fenêtre, on dispose trois obj~ts distants de 10 à 50 cm. de l'œil (photo ci-dessous). On s'assoit, sans contrainte, face au jour. L'exercice consiste à ciller sur l'objet Suile PWJ•' ~1 LE TOVR.,'IQUET Mauvaiie... rt bo1111e position.
1. Alexnmlra, 2. Ilermè,. 3. llenry à ln Pensée. 4. Calypso. 5. Morabito. 6. Lofo Prusac. 7. llenr;r à fn Pen1ée. 8. llermè1, 9. Kni:.é. 10. Richomme. 11. JI éra Doréa. 12. Véra Boréa. 13. llermè,. 14. Anam, 15. Alexandra. 16. Ânam. 17. Duc. 18, Âmy Linker. 19. D,mtillg. 20. Boutir1ue Scliin1mrrlli. 21. Viû,me FonlaÎlle, 48 DES CHANDAILS POUR TOUTES LES HEURES VOUS EN VOYEZ DE TOUTE_.,ES COULEURS 22. Duc. 23. A11nm. 24. l,. Le Grand. 25. Perlè11e, 26. Duc. 2i. /,. 1,e Gnmd. 29. /,ofo l'riuuc, 30. P,111ca l. Sl. Re11ée l'nllorr. 32. J, [.,or,/, Epingle de Une J'aurrin. :,) L'influence de la vie sportive s'insinue peu à peu dans tous les domaines de l'élégance. Voici les cardigans du matin, les pull. over de cinq heures, les chandails du soir. Ceux-ci, de jersey ou de tricot, éclairés parfois d'un fil de lamé, ne choquent plus dans un ensemble noir pour les soirées qui conservent un caractère d'intimité. Le jour, c'est avec les chandails aux couleurs éclatantes que les jup:s et les ttillcurs salueront l'arrivée du printemps, un mouchoir imprimé adoucissant le dessin de leur col. Courtes ou longues, les manches sont montées soit en kimono, soit en raglan et le cachemire les a dépossédées de toute couture. Les frileuses aimeront porter, l'un sur l'autre, un cardigan et un pull-over tricotés dans une laine de même ton.
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