ALBUM FIGARO NUMÉRO SP É Cr AL. DES COLLECTIONS PRIX : 320 rn LE GRAND JEU DE LA IODE f950
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66 f/otre beauté future eJt Je111ét cqmme wu fleur au PrinumpJ de la vie - La jeune fille avùù pr!pare d~J maintenant ,a beauté p0ur I'a"renir : ELLE UTILISE leJ prqduitJ mentieh pqur "Netta)'er - T 011ijier - Naurrir". ELLE PREFÈRE /eJ dllicatJ maquillagei d'Eliz.abrth llrden. ELLE SIIJT que ln meilleurs prqJuits w11, à la IMgue, les mqim dun. PAR I S NEW-YORK LONDRES U11 des e11semb/e.s tvpiques de la nouvelle col/ectio11 de Dior. H.11 ÉIIO SPÉ CIII, DES CO LLECT IO\S r li IX 320 FIl LES PHOTOGRAPHIES DES PAGl',S <)(> ET 97 ONT t.Ti\. PRlSE.1> DANS LES SERRES TROPICALES DU JARDIN DES PLANTES. CE NUMÉRO A ÉTÉ RÉAllSÉ PAR HUBERT GIRON, HDACTEUR EN CHEF, AVEC HÉL~NE DE LEUSSE, MONIQUE JOURDAN, TINY VAUTRIN DE VIJK, JEAN SELZ, ANTOINE ROUlll~ D'ORFEUIL ET JEAN DEMACHY. SOH ~I AI Il E N' 23 AVRIL-MAI 1950 La fin du 11londe n'aura pas lieu, par Thierry Maulnier 6 5 Le style des beaux jours 6 f) La tête. 7 2 Le buste 74 La taille 76 La jupe 78 Les chaussu.-es 8 o Trois heures de pirogue siparent deux 11londes 8 2 La nouvelle 1/lode fait sa première sortie . 84 La nouvelle Ambassade de France à Londres go Vendredi soir en smok_ing . f) f Le poète René Clair, par Pau/ G uth g 8 Les couleurs du printemps sont comestibles. I o o Marcel Rochas prend "un nouveau départ ". I o 2 Les jeux de la transparence. I 04 Eva GowzalèJ, par Claude Roger-Marx. I o 5 Les robes tutu. I o 8 Séduire, par André Maurois, de l'Académie Française. II o Le1 nouveaux manteaux viennent de loin. 1 14 Les créateurs contemplent leur créature. II 8 Le noir et le blanc I 2 o Pour triompher avec le sourire . I 2 1 Idées drôles et drôles d'idées. r 2 2 Connaissez-vous bien le Second Empire, par Yolande Amie. r 24 Quand on a dix-huit printemps 1 2 8 Les nouvelles du Rond-Point. r 34 ALBUM DU FIGARO REVUE BI ME SHI ELLE 14, ROND-POINT DES CHAMPS-lLYStES - PARIS DIRECTEUR , H. MASSON•FORESTIER • FONDATEUR R. CHANTEREAU (EDITION L E. P.) lA PUBllCITl SOUS AUCUNE FORME N'EST ACCEPT(E DANS NOS PAGES R[DACTIONNEUES L'ALBUM OU FIGARO EST VENDU DANS LE MONDE ENTIER , A"Dt 1
----:---- ---------~ AUANVIC LANVIN PARFUMS 68 Pour dccrirc la noll\ clic mode il faut :tYoir un cravon affûté et h mam précise d\m Ingres. C'est une mode bien dessinée qui n'utilise que de~ hgni.:~ nettes. Le goût de la netteté, celui de la précision, sont partout sensible.!> jusque dans les détails. On n'aime plus les drapés et leurs à peu près, on refuse le hasard et l'asymétrie. Sobre et linéaire, la silhouette est souli,gnéc, cernée, coupée. La jupe s·arrètc court, les manchcs·sont absentes et les décolletés découpés à l'emporte-pièce. La mode 1950 a le sens des proportions. Elle est éminemment vivable et portable, momrc peu de ces excentricité!. boulcvcr,.antcs qu'on cite en première page des journaux. La tête, petite, fait paraître noble la ligne des épaules, qui reste une ligne namrcllc, à peine accentuée parfoi~ quand il y a des manches. ~1ais il y a si peu de manches! Mëmc sur les manleaux. elles ont disparu. lai~sant le bras cnlièrernent nu. Le buste ne s·est pas étriqué. Au contraire, il donne l'impression d'être souple et aussi très allongé. Impression prO\oquée par des effets de blouson dans le dos, par des martingales basses, par une ceinture très fine, incurvée et qui plonge par derrière. Les hanches serrées prolongent assez bas r étroitesse de la taille. C'est un dcs points importants de la silhouette : son étroitesse au milieu du corps. L'ampleur (quand il y en a) commence plus ba~, à mi-cuisses. un peu au-dessus des genoux. Alors, au moindre mom·ement s'épanouissent les plis qui, dans l'immobilité, faisaient croire à une ligne étroite et verticale. Ainsi s'évase la corolle de certains modèles. Puis la jupe s'arrête très vite laissant voir 38 à 40 centimètres de jambes. Curieusement, c'est quelquefois le soir que les jupes sont les plus courte~. Les tailleurs sont lrès dessinés, très "écrits•·. gansfa, cernés, unis, "caviar" ou pied-de-poule. Leurs jupes droites sont souvent fendues sous un tablier. Des pans utiles ou inutiles s'animent au mouvement. ~ manteaux ont perdu leur immense ampleur. Parfois même, ils tombent verticaux. La redingote réapparaît ainsi que le manteau vague, court. Le cachepoussière surprend, en tussor ou en shantung. En organdi, c'est le manteau inutile dont on ne voudra pas se passer, transparent, sans manche, mais manteau tout de même. li accentue la ligne précise. le c6té droit et net d'une mode sans accident, ~ans ornement, sans fioriture. L'horrrnr de l'indécis et du vague fait utiliser à plat les tissus les plus vaporeux, moussclinr. tulle, organdi. C'est ainsi qu'on peut voir un tailleur fait de plusieurs épaisseurs de momsclinc superposées. Plis et plissés permettent aux robes d'être soupirs en restant sobres. Plissés verticaux qui vont du haut de l'encolure au bas de l'ourlet. Plis horizontaux, plis "religieuse•·. Pans et quilles plissés. Pour le soir il n'y a pas une mode, mais des modes. Tl y a la robe du soir courte semblable à une robe de jour. Elle n'en diffère que par le tissu. [l y a le fourreau droit, tenu par des bretelles, réminiscence 1920. Il est court, perlé, pampillé, pétalé. frangé. 11 y a li robe du soir de longueur inégale, plongeant devant ou plongeant derrière. Il y a la jupe cloche. li y a enfin la somptueuse crinoline. Les broderies les plus nouvelles sont assurément celles de paille. 19,:0 sera donc sur la paille ou portera guipures, dentelles, tissus de paille.. Ces ouvrages d'aiguîlle n'altèrent en rien la ligne générale. Le goût de la netteté se voit aussi dans le choix des couleurs. Le noir et le blanc font contraste d'une façon nouvelle: immenses collerettes, petits cols durs, écharpes, grands pans, gants noirs avec robe blanche. Les gants, jouant le rôle de manches, montent haut sur le bras, jusqu'à l'épaule. Les couleurs nouvelles sont claires et appétissantes. La plus extraordinaire éclate de gaité: c'est le tango renaissant, ou. parfois. la mandarine. Mandarine, compagne du mandarin: il y a çà et là une nette in8uence extrême-orientale, sensible dans toutes sortes de détails, le choix des tissus, honan, shantung, le dessin des imprimés. Et jusqu'au maquillage qui donn e aux yeux des Parisiennes un vague air de Chinoi~c~. ... ET \01 CI Il E L.I TÈTE .\ 1\ I' 1EIl ~ L.\ mm \ 011 ELLE 69
LE STYLE D~ BEAUX JOURS ~ rorsages souplts hlousenl dans 1, ::: -~ ~1 - ~ jupes s'rvaSt'nt dans le bas Les ditollelés ont grandi en plastron d'hahit L.1 laillr fine reste ~ sa 11lm Lrs fleurs srpanonissenl à la taille 1•1 11 l'molnre 1.HIISTIU IIUR \
LA TÊTE LES CHEVEU L'Œ[L SE ,ro. ~coLISE 'T COl llTS 1\IAIS PLlS COU'F1:;s .. • LE TO!\'IU~Ol.!C (LIEGROUlU !.Ill( 't 4. LE CA.LA.t1a,u11 (PA.TIi) 1. Le Tonk_inoiJ, po1t trèJ droit ombre le viiag,e. •· Cheveux aux mècheJ brèvu maù ordonntu. Yeux allong,tJ d'un trait. 3. LeJ canotierJ ont un bord ltroit. LeurJ voiletteJ 1ombre1 ma1quent le vùag,e. •· Une exception: le Calabraù, inclmt el dt1involte .
LE BUSTE LES DÉCOLLETÉS S0A L'EMPORTE-PIÈCE" L'ÉPAULE EST t:OMME ELLE EST LES BRAS SONT NUS LE CORSAGE EST SOUPLE ET LONC ». 1.r. att8TK 80l!PLE cROC.:N,UO ,. Le cor,age aJJoupli, JallJ 111anchu, au décolleté en pla,tron. •· Bu,te i111portant, épaule ronde, courte manche bouffante. "· La marinii,-e vague, le décolleté en « fer à cheval » voilé d'une guimpe. , . Echancrurt au do, en« fer de lance», encolure montante devant. Beaucoup de 111anchu ,ont trè, courteJ. 5. Le cor,age en cha,uble dtgage le bra, gainé d'un long gant. 1 1 4. LK l'l!:R Dl!: L.&~CE (PAQl'l!Wt
'I. LA. CIUlll'Ttl- LOYA.L.H CLA.it.,'llt.t 1. La ceinture à la taille allonge le buJte par Ja minceur. 2. DoJ plongeant, martingale bam. a. Taille baJJe? non. Mouvement blou1ant triJ accuJé. •· Le conelet inverJ/... deJcend en forme Jur lu hanchu. 5. La plupart du veJteI rutent triJ pincéu à la taille. LA TAILLE EST A SA PLACE, \JS S \ ,s CO"°\ ICTJO, 77
;s LA JUPE EST PLUS COURTE ÉVASÉE DU BAS LES HANCHES SONT MOULÉES 1. LA COROLLE (DIOR) •· La ligne la plu1 11ouvelle moule ln hanche, et /épa11ouit du ba1 en corolle. 2. La iupe trèJ étroite J'anime au do1 d'une tchappte de plù1éJ. a. No1talgie 1y2J: le fourreau court ttagé de lo11g1 pétales. 4. De1 pli11é1 tubulaire,, ttroit1, /ouvrent à la marche. 5. La jupe moulante fendue 1ur un tablier« en amande .u. X. LE GOlJVER.~A.IL (GllÛ) 5, LE TA.BLIF.tl (DION)
80 t:H . .tottnA~ Une mode nnuvdlc: k:. chau\.'>urc:. de us.su, lan~cc~ par le.., coll~cuom ~c rintcmps. En lainage pied de poule ou à danucrs pour le m~tm, en soie p ur l'aprc, midi Cl le .,oir. elles ont des formes pures. une l'.gnc_ cffilcc. \ruio...-i trol.'> moddcs de Ch. Jordan . ;;atin mat et chcvr~au verni noir pour Jacques Fath : " Peau d';mgc " et tulle de nyl?n (matu:rc nouvelle~ po~•r Jean Dcs~ès: pour J- Fath encore. cet escarpin en surah rouge a poi,. LA MODE EST AUX CHAUSSURES PROFILÉES GEOHGETTE A.SCOTT Georgette: chaussure en daim et chevreau. Pour Padova, Pcrugia met au point une formule accessible à un plus large public : exécution non pas sur mrsurc, mais après l'essai du modèle. Chevreau verni et tulle de nylon. C'est aussi la formule d'Ascott: décolleté à barrettes. Fcrragamo (chc-L. Montclair) nous envoie la sandale invisible en fils de nylon. Du bottier Donna Greco, sabot et sandale très échancrée en daim et chevreau. 81
82 n 1<'nnc una a prur e se:: isscr phomgraphirr; die aa:Tpt<' parfois... quand dl<' a mis tous ses atours. •· "-" Navisatrurs aussi adroiu que lrs Polyn6.irns, les Cunaspilotmt ces pirosurs les plus rapidadu mondr. Le sourire cngagram dts filles dr la c6tr contraste a,·«" la méfiance des insulaires. WEEK-Wl All X Gii Il .\ i lm '\;;~ .. • ,/':<:;» ~# , "·•·-~-ry'·-:>i>-----, ·•.r· Il Mt• 1 1 TROIS HEURES DE PIROGUE SÉPARE)EUX ~IO~DES Pour vivre b plus étonnante étape que puissè souhaiur un r~veur de week-end, prenC'I. une pirogue sur la côte du Panama et vogue-,. vers l'archipel des Cuna~. Peu d'bommcs dans ces minuscules îlo1s où ks paillotes ne laissent de place ni à une rue ni à un jardin, pas même à une tombe. Ces navigateurs, à la musculature déformée par sil heures quotidiennt"s de pagait", sont panis à la chasse, aux champs ou encore cnterr~ leurs morts sur le continmt. La femme Cuna, d'une beauté sauvage. vous accut"ilk sans aménité. C'est clic qm a choisi son mari après avoir mais.sé la dot. En échangr die lui a donné do: pniu lndirns par grappes. Ils s'ébaumt nus sous le solcil tropial dans l'indigo bnnal des Draïbt"s. Un sc::ul homme commande et monde coloré, 11 donne ses ordra m chamam et rdigiruscmt"nt on l'koutr. Drpuis la conquête espagnole il psalmodie aux lndirnnes Cun2S: ,. Ne lai55r7, aucun blanc couchrr dans l'lk "· Et voilà pourquoi, birn avam que Ir soltil 1ropia\ ne dardr .srs dCTDim frux dies vous rrconduirom vm votrr pirogue, armées de noix dt coco et masquttS do; grimaces lts plus ironiques. Trois hrura plus tard vous rallicrn la côtr et SI civilisation abandonnant dans la briSl' la rblité brntale dts ilrs. Alors les femmes, d,jl j»rttS au cou et aux poi3ne1s drs dollars laissés par l'étranger, gucttrront, au bord du flOL leurs pctilS hommes trapus en mordant dr leurs drou blanches lrs goyaves et lesavocau. r le . _ cominrm on r«l.écouvrr les _!rands espaces.
84 L•; "• PIED UE l"Otll,E '"• Gest le tissu tailleur type. Christian Dior lance le décolleté en fer à cheval, ouvert, sur cette veste, sur un gros nœud de faille 1,1,; MAHl,'°lè l,;T I.E HLA.SC. Encolure netle, mancherons cernés de piqué sur la robe en alpaga (Dumas et Maury) de Maggy Rouff. Canotier de Le Monnier. LA ''t-'°'TE-CA.PE. Elle est particulière à Pierre Balmain. C'est une veste va8uc d'où s'évadent des pans flottants, réunis aux épaules par un boutonnage. U EUx-1•1tc•:."' •:r ROHE •• E." TAILLE ... Robe et " veston .. sont assortis chez Robert Piguet. La robe qui se suffit à elle-même, chez Nina Ricci. Chapeau Le Monnier. MAGGY Jl.OUff LA A\' 111 L .\ P\I\JS NOt\"ELLE 1llOlli1 ~ 1 AIT SA PH I~ 1ll l l~UE SOU '11 111 Pu1_1r _une P.irisir11n~, !e pri11lrmps ro111111t11cr iHl'C sou pr1·111itr t.iillrur tir 1';11111fe. •\l ,_11s 1 .~~l, celle s.11son, si peu classi1p1r 11u'on ht'~itr ;) 1'11ppiili'I' 1.iill1•ur . l,e "sljlC lt111lP11r , llilr conll'l', it fo1l nailre Ioule 1111r 1ariNi• tl'n1~r111bl1•s ;1u~ ,estes 1auurs ou riulr't'l's_, ~mrul bordi- es rl do11l 111 rnu lrur 1i1r lr;rnrlw Jfilrfo1 s sur l;1 jnjle sornlm:, lou1ours elro1lr. Le p1~11e_ bl,1n c êd.i 1re ers rnsrmll!Ps el lrs robl'S '' rn !aille". 11.OBEltT PlGUfT
Pi\QQIN LE.."i ''ESTES PE COULEUR. Elles sont vives ou ton naturel sur des jupes noires. O:lle de Paquin, souple et ceinturCC, à larges emmanchures, est en shantung bleu de Léonard LE Sl"E!\'(;1<;1t. Chez Schiaparelli, c'est un court vêtement, vague, brusquement écourté devant. Pas de col, des manches larges et basses. n est en flanelle de Radier. LE T1'1LLEUR ~OIH. Il a une étroite silhouette, pinctc à la taille. O:lui de Manguin,rn "grain de poudre" de H. Moreau, porte une basque courte, bombée et rtpliéc. L E HUSTE " C:IIAll' 'E--.-.., UHIS ... Les manches "m ai!ts ", très courtes, s'évadent du buste: souple, sur la robe jaune soufre de Patou. Son dos blousant s'anime de plissés verticaux, Jfu\N Yi\TOU 1-'HOTOS RUSSELL
JACQ!,!ES PATI! jllANNE LANVIN PHOTOS RUSSELL R8 LIES GUIS .SO~'T A LA M01nc. Un shantung de: laine:, rêche, de H. Moreau, pour cc taillc:ur très fcnné, à six pochc:s, d'Alwynn. Chapeau de: Jean Barthet. Lf:-"i ''&.."iTE.."i llOIU)~•;."i. Les ~anchc:s sont courtes mais ingénu::uscs. J. Fath prolonge ccllc-c1 en une double berthe, ccrnfr de gros-grain noir. LE..ofii " GRAIXS DE c.t.,'IA.R ,._ Gris ou beiges, ils ont beaucoup d'amateurs. Sur la robemanteau de J. Lanvin, les manches évoquent une très courte cape. Gest celui de ces vestons à peine pincés. Les damiers de Lcleu en accentuent le caractère sur l'ensemble de Bruyère. 89
90 ---- Transition entre le style Régence ct répoque Victoria, la façade de l'ambassade apparait sous les projecteurs daos tout l'éclat de sa blancheur. S. Exc. M. M.as.sigli Ambassadeur de France. LA NOU VELLE AMBASSADE DE FRANCE A LONORE I Le cœur de la France bat à Londres, à Kmsington Palact Gardcns, au n° II d'une oasis dont la verdure s'oppose de façon singulière aux grisailles de la cité. Le décor a conservé la gaieté ordonnée du potager royal sur lequel fut construit il y a un siècle la noble demeure. Sa vie fut toute de bonhc~r jusqu'à cc jour de r939, où par les grandes fenêtres, le Duc de Marlborougn, locataire du Roi, mtcndit gronder le raz de marée de la guerre dont lô bombes devaient fracasser les lustres de cristal. Aujourd'hui le mal est réparé et le plus bel hôtel de la vieille « allée des millionnaires », devenu Une grande table d'ébène, des tcntuus grenat léger, Tous !ts matins à 8 heures la petite Jacqueline Mas- .. ,à midi, die accueille affea.ueusement son père; des murs blancs, voici le bureau de Mme Ma.ssigli. sigli, 11 ans, part à bicycleue pourlt" lycée français... Walter, le cha.uffeur, connait fort bien la sci:ne. t1 rs Reid " comptoller " et la secrétaire Miss Tit- Le chef Jean Gouin a déjà traité dt"ux présidents o r <l vous présentent !a nappt" du diner royal. M. Doumergue à Bruxdlcs et M. Ubrun à Londres. U carré de valets en grande livrée : Claude Sontag et, vus dans la glace, Léon, Henri et Jean.
92 PHOTOS HANS WILi> Le hall relie le vestibule d'entrée au grand salon, il est meublé de fauteuils et d'une console Louis XlV et dominé par un Gobelins aux armes de France: "Le Roi Soleil" PIIE\Jlt;HE GIIWHJ HE CEPTIO N, LA rnAm IIE ÇOIT ULHS 1\L\JESTÉS LE 1101 ET L,\ llEL\E IJ' HU LETt:llllfJ l'ambassade de France, s'est permis de ravir pour sa prcmièr<: soirée, un Roi ctavcclui l'élite la plus attachée aux fastes protocolaircsde la cour. L'Ambassadcur de France et Mme René Massigli 'avaient voulu que le Président de la République puisse offrir à ses hôtes notre gerbe la plus prestigieuse. Tout était venu de France robes de l'avenue Montaigne, vaisselle de Sèvres enluminée d'abeilles, d'oiseaux, de paysages, nappe de la Grange Batelière en lin paille, appliquée de feuilles de chêne en fils tirés et satin de soie, candélabres d'argent massif du mobilier national. Les vins, bien sùr, ne venaient pas d'Ecosse, ni le chef des cuisines, Crcusotin d'origine, qui tenait ses recettes de notre terroir et de son traditionnel fin savoir. Le matin même l'avion avait apporté de la Côte d'Azur: roses rouges, primevèra, pâquerett<:S, jacinthes bleues, marguerita, giroflées, lilas blancs, narcisses et tulipes qu'un neuristc parisien avait disposés à profusion. Ainsi dans la salle de bal où pour un soir inoubliable fut servi le dîner d'apparat, damas d'or et gobelins de la collection des chàteaux de France or.tété, grâce à Mme René Massigli, les témoins de cette rencontre des deux illustres chefs d'Etat. Au temps de la Renaissance on l'eut peut-être appelé<:« entrevue du camp du drap d'or». 3ouffranti:-, la princrssc Margaret n'assis1era pas au diner, mais le président Auriol lui fil remettre celle mallcne en crocodile fonCT garnie d'écaille. ...et leur dfrrit son collier: "c'est un bijou compoi de motifs de brillants et de grosses perles baroques". Mm< Massigli dans les r_obcs qu; Dior lui a fai_tcs. On _dut modifier l'étroiti:-sse di:- la pri:-mière pour lui pcrmi:-ttrc de fairi:- la révérence à Buckingham. La sœonde, pour le dmer à I ambassade, étan assortie aux tons di:-s salons. La troisième fit triompher le style romantique à Covent Garden. • 0 • 0 '"""""'"" . 0 .. ., ... ., .. . ·~............., 0 • 0 el ••o••••• Q,.............. • .. ,o,,,:;101 o .... ,..,_ . .............. ~ Ü .."""" . ,.. .,•• ,..m,u e O • 0 e O e e O e O e O e e ., ... o.. ,....... • o• o• o• o• o••o• o• o• o• o• 0 --
...VENDREDI SOIR EN SMOKJNG Il semble que ce soit pour les soirées du vendredi, jour de prédilection de l'élégance, que les couturiers aient cru leurs robes les plus parisiennes. Elles ont trois longueurs: à terre, à la cheville ou courtes. Elles nt deux lignes: collante ou très évasée. Leurs oies, opaques ou diaphanes, sont toujours légères. Le noir est l'allié du blanc et des couleurs tendres. Ces robes, photographicrs chez. Gilles, au cours du spectacle GrcnicrHusscnot, en sont trois exemples typiques. A gauche: Celle de Balcncia~a retient à l'encolure un drapé en forme d'ailes et porte en arrière de longs pans flottants; Christian Dior les jette et les noue sur une robe courte et ample. A droite: Gaine ~mbrc, la robe de Jacques Fath s'épanouit sur l'épaule en un unmcnsc: éventail de tulle plissé, dégradé du bleu lapis au blanc. 9>
La mousseline et l'organdi, le tulle et la dentelle sont les tissus-vedettes du soir. lis jouent de superpositions, de transparences et de tous les plissés. Le manteau d'Alwynn est fait de huit épaisseurs de tulle gris fumée (Dognin) et s'ouvre sur une robe courte en lamé argent de Staron. J. Griffc a voulu très ample cette robe en mousseline de soie grise simplement drapée autour du décolleté ovale. Des plis" baigneuse" s'échelonnent sur la robe en organdi blanc de Worth. Sur la page de droite : une robe courte de Balcnciaga en dentelle blonde au dessin léger, que recouvre un mantelet de faille noire.
98 René Clair, le collectionntur des vieux quartiers de Paris, des concierges à fricot, des ronds de cuir à binocles et des cocus à bains de pieds, habite Neuilly! Avenue de Madrid, une caserne moderne, plate comme une vitrine. mais écorchée des mitraillades de la Libération. Une usine d'habitation, loin de l'humus d'asphalte et du benjoin d'autobus de Paris. Une antichambre tapissée de gravures de la Révolution. Son bureau, lambrissé de boiseries, est dtvoré d'une lumière qui gicle sur sa table vêtue de verre. ri entre, avec un visage de beau brun sec d'avant guerre. La franchise jaillit des yeux, en une double lame noire, qui trancherait d'un coup tout méandre. Le père de René Chomette vendait des produits chimiques, dans le quartier du grouillement, au coin de la rue des Halles et de la rue des Oéchargeurs. René Chomette naquit là, au-dessus de la boutique, le Il novembre 1898, anticipant sur la date de l' A rmisticc et sur son éruption de fète foraine Cl de drapeaux, qui créera un de ses paysages-clefs. JI parle d'une voix sans graisse ni fard, parigote, un peu nasale. li se réjouit d'ètre né à la source de Paris, dans le quartier de Molière, entre les pyramides de choux, ces monuments que bâtissent chaque nuit les jardins d'Ile-de-France et que la capitale renverse au matin. - Depuis U1 Belle de Nuit, un bistro en face de chez. nous, on a ti.ré des coups de revolver dans nos pcrsienmos. C'était l'époque de Casque d'Or et de ses amants. PAUL GUTH LE POffn ENE CLAIR presque, à la rigueur, se contenter de cc " tourn:ige" d'images qui Aamboic dans sa pensée et qui n'a pas besoin de pellicule. Son premier film, en 1923, fut Paris qui dari, ou Lt Rayon invisible. Un rayon de la mort figeait Paris et ses habitants dans les attitudes de la veille. Un avion arrivait avec six personnes, les seules vivantes dans Paris endormi. Une cruvrc révolutionnaire, une réaction contre le cinéma m•Jù/e, â la suédoise et â l'allemande. Un thème, cinématographique ju~u'à sa racine ; l'opposition entre l'immobilité et le mouvement. DE « t•AftlS QUI nOHT >t A LA •• HEAUTi': DU DIAHLE", OE·IIJ:l:IA·ll,:OiO, llE,''{:CLAIR l\:'A CESSIE:: U'Al'POllT•:tt AU CINf:,aA •"HAXÇAIS I.A JEUXES-_~•: l'Elll'f:'l'UEl,l,EMENT RE,"OU,'El,i':•: Dt'. SON ESl'lll'I', SOl\: HIIMOUH, SON AUDACE ET SON GOUT DIJ ut:vE, Il fit ses études au lycée Montaigne. Homme d'ordre, 1\ va me chercher dans une armoire Ir dossier de son enfance. - J'étais premier en Français, mais nul en Sciences. Tenez, regardez., en 4""' A 3, les appréciations du professeur de Français: "Manqur d'émulation. Sc laisse aller. Et pourtant devrait trnir la tète. Donc coupable". ~ •est-cc qu'il lui faut, le salaud? Jltais prem ier avtc 17 sur 38 élèves!. .. Et en j'"', la conclusion du proviseur •• T rop mou en général . Mais bien aimabk ''. Depuis l'âge de 7 ans il était travaillé par la poésie. Il couvrait ses cahiers de vers. Tl faisait ses compositions en vers. li roulait dans sa tête l'idée d'être écrivain. A cc propos, il explose, dans une de ces indignations à J'Alccstc, qui sont bien de sa ville et de son ancien q uarticr. - C'est idiot! On devrait d'abord faire étudier aux enfants les conumporains et remonter jusqu'aux origines. Au lieu de ça, on vous fait commencer par le moym âge, et par Racine, qui est aussi hermétique que Valéry. Si, â la sortie d"une matinée classique du Français, on drmandait aux élèves cc qu'ils ont compris â Br1/mmic11s, vous verriez! .. li crispe ses longs doigts plats sur ses joues, les nouent en bouquet contre sa bouche. En plein bouillonnement de pièces de théâlre et de poèmrs qu'il TŒNEL PIONNIER DU CINÉMA gribouillait, il entra à L'fnlrmuigeanl, grâce à Jacques Jaujard qui le présenta à René Biut. Il garde un souvenir de terreur d'un voyage qu'il fit à Verdun, pour une cnquêtr sur les cimetières mi.litaircs. JI passa du journalisme au cinéma par cc qu'il appelle un fondu mchainl. Le rythme que prit pour lui le destin. C'était l'époque préhistorique du cinéma, qui mijotait ses films dans des hangars, panni des charrettes à bras et des tournevis. - Un jour, à L' lntmn, on me dit : " René, la Loïc Fuller a besoin d'un jeune homme pour jouer le Prince charmant ". Justement j'avais droit à un congé de trois jours. Je le pris et c'est ainsi qu'cntré au studio pour trois jours, j'y suis encore trente ans après. Dans un second film, ù Sws de la Mort, il fut ingénieur, avec un casque et des moustaches. li mourait après avoir sauvé un ouvrier dans une mine, - Je gagnais trois mille francs. Un certain mois,pastous! J'avais trois cents francs à L ' l nlra11. Mais il voulait réserver son vrai nom pour ses poèmes et en exposer un faux à la camera, sous le plâtre du maquillagt". D'autre part, il tenait à conserver lrs mêmes initia1cs : " C'est plus pratique pour les mouchoirs ". Ainsi, parmi les jeux et les ris des camarades et leurs suggestions bouffonnes, germa le pseudonyme Rml Clair. - Pourquoi je suis passé de l'interprétation à la production? En cc temps-là, apparaissaient déjà les petit~ journaux de cinéma, avec le courrier des lecteurs. Dans l'un d'eux, je lus : A Mugmtte: " L'acteur que vous n'aima pas s'appelle René Clair". Dljà Rtné Clair remontait aux origines du cinéma français, â Max Linder, aux poursuites. li jouait de cet admirable instrument de musique de l'œi.l qu'est Paris, dont il devait devenir le virtuose : ses trottoirs, ses réverbères, ses façades de perle et de bleu lavande, ses ruelles d'un noir de sépia et sa tour Eiffel, dressée comme une harpe de fer. Au Théâtre des Champs-Elysées, en 1924, les ballets sutdois vinrent se produire. On eut l'idée d'un cntr·actc cinématographique, comme dans les vieux cafés-concerts, où l'on suçait la cerise â \'t"au-<lc-vic. - Cc fut mon film Entr'acle, une transition entrr le dadaïsme et le surréalisme. Une sorte de rêve. On voyait une charmante danseuse, ses pieds, son tutu. On remontait : elle portait une grande barbe noire. Le clou, à la fin, était l'enterrement. Un corbillard traîné par un chameau, au milieu d'un champ. Les croque-morts étaient vêtus en encaisseurs de la Banque de France et les couronnes étaient du pain que l'on mangeait. Là aussi la pourfüitc règnait. C'était un enterrement-poursuite dont le rythme, funèbre d'abord, s'accélfrait peu à peu et se déchainait sur le Scénic Railway de Luna Park. Les spectateurs en habit de la générale hurlèrent d'indignation et leurs clameurs furent couvertes par les vociférations d'enthousiasme des amis. " Cc film est étonnant de: jcuntsse ", écrivait récemment Alexandre Arnoux. " Encore aujourd'hui on a envie de le siffler ". Ensuite vint l'ère Labiche : Un Chap:au de Paille d'Jtalù, en 1927 et Les Dmx Ti,11ides. Pour ne pas contrarier fa l ug,1tel le, il se tourna vers cette activité dont le nom l'agace : la mise tn scène. lA pr,m,tT, aff,dJt dt J.ltliù. Si Labiche vivait aujourd'hui, il serait, scion René Clair, le scénariste d~ génie du cinéma. De toute sa bedaine solaire, poreuse et ronde, il roule à travers les décors qui l'étouffent autant que ses breloques et qu'il voudrait faire éclater. Tout Labiche est une: poursuite â la conquéte de l'espace et Le Chap!t11t de Paille, que René Clair adapta, fut l'apothéose de la poursuite. Cc film retentissait d'tm tel entrain, les coudes au corps, les basques au vent, toutes chaînes de montres battantes, que l'on s'ima,ginc aujourd'hui qu'il était" parlant". Pour René Clair, comme pour Charlie Chaplin, la naissance du " parlant " fut une catastrophe, - Metteur en scène !. .. Est-cc que Bernstein et Sacha G uitry, on les appelle des 111t/U:.rs m scène, sous prétexte qu'ils mettent leurs pièces en scène? Mais non, je suis, comme eux, un auteur. En effet, il n'a jamais " réalisé" un film dont il n'ait écrit le scénario, qu'il !"ait conçu directement, ou qu'il l'ait adapté. Tl est un écrivain de cinéma; l'important, pour lui, est dëcrirr. Quand son manuscrit est terminé le film l'est aussi. JI ne passe au " tournage " que par acquit de conscience et pourrait Elle lui parut marqutr la fin du cinéma pur et l'irruption de la réalité ignoble. - Le parlant est venu trop tôt, avant que le muet n'ait dévelol)pé toutes ses ressources. Le JJarlant a étranglé l'initiative que le muet devait développer pour supplCCr â son mutisme. Si \'on avait eu la photographie cinq cents ans avant Jésus-Christ, on n'aurait jamais fait de la peinture. Dans son premier film parlant, en 1930, So1ts les To:ts de P(lrÙ, 99
100 LES COULEURS R1.,1;,;c, LA ;,;01x, L,I ,'IOUTAHI IP. DU BHBHE A... LA TIL\L\ 'I [ Ci-contre: La robe de Paquin s'anime, au dos, d'un panneau libre déployé en éventail. A droite: Epanouissement du buste sur la robe de Jeanne Lafaurie. Chez Alwynn, unt longue craval( accompagne le mouvement décalé du col et du boutonnage. Chapeau de Maud Roser. Le manttau de Balcnciaga triche avec son long revers, sur l'empla· cernent de la taille. li est en drap dt Radier. Jacques Griffe fait uo manteau sans col, coulissé à la taille, dans un tissu rustique de Lcsur. DU PHlNTB MPS SONT COMESTIBLES
APRÈS YINGT-ClNQ ANS DE COUTURE MARCEL ROCHAS PREND UN NOUVEAU DÉPART Un quart de siècle... Cela représente cent collections, plus de ving t mille modèles... A propos de ces noces d'argent avec la couture, nous avons posé quinze questions à Marcc:l Rochas. Voici ses réponses: un petit film documenta.ire sur ses dernières création!I. ûli,i 'l"' p,,rt, ma {t"'"'' : "" d111x-;i«u ,,, lainat,t yùtariar an, ,,,, col ,inpui tf Nllt ,ravat, • },l 111ut11rh, • . /11,intf. Par nu inttrpritation dt laµ.,.,, ,t 1u au,mblagu dt 10111. Su b/,,u ont ùu;;,., a,usi ,na d«watÙ111 C'ut u,r r,piqaa.r,, dt pqi/,1 dt û111,1 d,...iJ d11 rt,rard... 111adn-11iir1iniu1iot1.
LL\ J[l \ 0[ LI TR \ \~P\I\E\( E. , osuc de cette ~oon, ilh1...,tro ic, par un manteau en mousseline de Robert Piguet. ltH 111111.1: IIE 11[111111: 1111111111T EVA GONZALES Hill ET 11011111 111\1 1.·1111111\IJIII\ Of. 111\1:T Au Salon de 1870, le nom d'une jeune fi.Ur ignoré jmquc là du grand public. dcvcnail tolll à coup doub\cmcm céli:brc, et par l'envoi qu'elle :wait fait d'une toile prc,;quc am~î hamcqu'cllc, I' Ei,Jrwt de tro,,pe, frcrt du Fifre de i\1anct, et par un portrait, non moms va.<itc, ou cc dernier l'avait rcpréçcntéc b pinceaux à la main, foçc à son chc\·alct et dam l'éclat de ,;c~ ,·ingt am. Tcllt la dépeindra à son tour Banville: "Cc sont SC\ forme~ accomplies et c'N le vi<,agc d'une jeune fille. La lumitrc carme avec joie de~ cheveux chàtaim magnifiquement rdcvC,; \Ur ks tempes et mas~~s au sommet de la tète en larges coque, rttcnucs par un haut peigne d'tcaillc à l'fapagnolc. De Ion~; .sourcib droil\ prmi:gcm le~ grand\ yeux trts ouvert,, chercheurs, curieux, pcnelr.tnts... Eva Gon1.alt\, IÎl\e d'un bouillant romancier de qui la mai'-On \'ouvrail :1 lOlVi b écrivaim, à tau, k\ ans, à loute bohème. a\"aÎl obtenu. non <;.'lm ré,Î\tancc, qu'on !':naori\;l.t il qmtler ~n premier maitre, le trop fade Chaplin. afin de venir travailler, aux 13atignolle\, dam l'atelier de Manet. Privilège rare. car c'e,t pour~ beauté qu'une autre grande admiratrice de Manet, et de quelques anntts plll\ âgée qu'Eva, Berthe Mori!>Ot, a\·ait po~ dernieremem pour Lt Bairon (refu<;t au Salon de 1869) et puur la J 1mr fi/Ir m, 11umcbo11. haquc matin, fa-a Gom.ab allait ~gement demander à Manet. non point les corrtct1<.m~ d'magt dam les académies, mai\ do con-.cils généraux, des mi:thocb pour" voir d'tmcmblc" et con\Cn.cr dan, lOllte \.'\ fraicheur la ~malÎon. * 1 .<."\ ,·i,1tcun du Salon de 1870 étaient loin d'imaginer le pctil drame intime qu'allait provoquer \,: nOU\'C:lU portrait de ;..!anet. Le~ circon\tancc\ frigent soudain en ravale\ deux jeune~ bourgcoi..c~. au,si fine), au.. ,,i pudique\ l'une que l'autre, dévorée, d'un grand fru intérieur. et, bien que d'un type diffèrent, «mblable, par la pàlcur du leint, leur <;ombre chevelure, l'admirable intemit( d\m regard charge de mélancolie. Le dip1t ,irginal de Berthe f..lomot 1'111 11.11111: 11111,EII Jl\11\ lO"i
106 liDOUA.RD ,tlANET éclate dans sa correspondance : " Manet, écrivait-elle avant que s'ouvrit le Salon de 70, me fait de la morale et m'offre cette éternelle M11 ' Gonzalès comme modèle ... En attendz.nt, il recommence son portrait pour la vingtième fois; elle pose tous les jours et, le soir, la tête est passée au savon noir. Voilà qui est encourageant!. .. " Bientôt \'Allemagne envahit la France, et c'est la grande dispersion. Eva reçoit par ballon des nouvelles de Manet:" Degas et moi sommes dans l'artillerie, canonniers volontaires. Je compte qu'à votre retour vous ferez un portrait de moi avec ma grande capote. " Après l'armistice, il reprend des relations régulières aussi bien avec Berthe qu'avec Gonzalès. Rien ne le soutient mieux, dans le combat qu'il mène contre une opinion déchaînée, que la fidèlité de leur admiration. Eva ne prend aucun ombrage des nombreux portraits que Berthe lui inspire entre 1872 et 1874. Quand clic se voit refuser, en 74, La Loge aux ltalie1u, elle sait que c'est Manet qu'on frappe à travers elle; clic est fière de partager sa disgrâce. Sans cesse on lui répète qu'il faut choisir entre le vice et la vertu, la vertu étant paradoxalement représentée par son premier maître, Chaplin, élégant héritier des grâces du XVIII' siècle. Mais l'éclatante précocité de la jeune fille, l'envoi au Salon de pastels et de toiles où se révèle un sens exquis de "l'intérieur" et des petits bonheurs quotidiens, une personnalité qui s'affirme de jour en jour, valent à cette artiste intrépide des succès parallèles à ceux de sa grande rivale. Toute irritation dans leur esprit ou dans leur cœur semble, d'ailleurs, apaisée. Désireux d'assurer leur bonheur et de les conserver l'une et l'autre à portée de son regard, Ce blond, ce 1"ia11t Manet De qui la t,1"âce émanait se réjouira de voir son frère Eugène épouser Berthe Morisot en 187+ Eva unira sa vie, en 1879, au graveur Henri Guérard, charmant bohêmc, un des plus fidèles amis de Manet et son interprète préféré. * La qualité des pastels d'Eva (La Nichée, La Mariée, La Demoiselle d'honneur, Le Bouquet de violettes, Le Panier à ouvrage, La Modiste), de ses intimités ( A Ho11jleur, La Femme à l'éventail), fait maintenant d'elle, si pudique, l'une des vedettes les plus aimées du Salon. Le 19 avril 1883, trente-quatrième anniversaire de sa naissance, elle met au monde un fils. A peine relevée de couches, elle apprend l'amputation de Manet, puis sa brusque mort. Le j mai, on la trouve assise sur son lit, expirant auprès d'un berceau, des fleurs à la main. Une embolie (Suite page 158.J FEMME A L'EVENTAI Ce des,;in et le pustd ill Bouquet ,le viole/Ill font parlie des œu•ft" d'Eva Gomrnlè~ qu'uJI belle exposition vienl ji réunir à la Galerie Dabfi'
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