Album du Figaro, N° 29, mai 1951

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DOCUMENTEZ-VOUS DANS NOSSALONS FT AUPRÈS DE NOS DÉPOS/TAIR.ES. )i,,~J,-..,...f. Votre dge peut être VOT~E secret... puis1ue le .fflmeux Trflite111e11t FI R.MO- LI FT, le mieux g11Nlé tles secrets de Be11111/, jusqu'ici réservé 1111x seuls Sri/011.r, peut tfésor11111is être (/ppli111é /Jflr vo11s-111e1111e. NEW- YOR,K 7, Plact Venddme - OPÉ. ,p-.p PARIS Un 110111 ·t l wsemblede B(llfllcÙ1~a. A lt, To11rd'Arge11t. Pb. Russ~/!. Lu litbo1,,-,ipbiu dt To,do,u,-l..1iulrtc p11b!itt1 pagt Sô app,1r1i,,,,,,,,, ,111 C;1bùu1 du E.rtampu tl a i\! . Cla11d, R.ogtrAlar...:. Pbo10.rd,uol!u:1ion1 Sirot tt R,omi. To•.1 lu ,,.,,,Mu dt ctt Albs• '°"' d1r.r11. R.tproduction int,rditt CE NUM~RO A trt RtAUSt PAR HUBERT GIii.ON, ll~DACTEUR EN CHEF, AVEC H~LtNE DE LEUSSE. MONIQUE JOURDAN, TtNY VAUTRIN DE VUK, JEAN SEtZ, ANTOINE ROUlllt O'ORFEUIL ET JEAN DEMACHY. SOUHi\llll~ N' 29 MAI 1951 Petits conseil! à une da!lle agaçante . 57 A la poursuite du 111ystère de Paris, par André Be11cler. 6 1 Les secrets de Gloria S1vanson, par Mara Scherbatojf. Sous le soleil de Paris . Les Noirs ont le génie de la couleur, par Raymond 7 0 72 Queneau, de I' Acadé!llie Goncourt. 7 3 La robe opportune. 3 o Toulouse-Lautrec, peintre cruel des jolies fe111111es, par Claude Roger-Marx . 36 Les beaux jours ont leurs belles nuits. L'esprit, la mode et les chansons . Bagages d'une voyageuse sachant voyager. Pour le 1veel{-end. Vrai 011 faux? par Yolande A111ic. Vos trois tenues indispenst1bles. Les couturierJ ont choisi ces tissuJ Cannes, capitt1le des gt1las ALBUM DU FIGARO REVUE BIMESHIEllE 14. RONO•POINT DES CHAMPS·tLYStES - PARIS DlllECTlUR I H. MASSON-FORESTIER • FONDATEUR , R. CHANTEREAU tED!TIONS l. E. P.1 33 .93 .90 .98 104 1 00 112 lA PUSUCITl SOUS AUCUNE FORME N'EST ACCEPTlE DANS NOS PAGES RlDACTIONNWES L'ALBUM DU FIGARO EST VENDU DANS LE MONDE ENTIER

AlJANVIC LANVIN PARFUMS ALA POURSUITE DU A L'lTOILE, PRENDRE DES LEÇONS DE GOLF, A 150 MêTRES DE L'ARC DE TRIOMPHE, PARAIT JNVRAISEMSlABlf, POU RTANT, DE CETTE TERRASSE, 4 AVENUE DE lA GRANDE ARM~E. ON PEUT APPRENDRE A DRIVER AVEC LA PR~ISION D'UN ARTILLEUR DE l'EMPIRE MYSTÈRE DE PARIS P,IK 111111 ! &!OC LEH Î ous les Parisiens sont un peu des tourisles. Quand on les observe sur le chemin de leurs ateliers ou bureaux. ou flânant le long des rues, sans but précis, ceux du faubourg Saint-Honoré aussi bien que ceux de la place Maubert, on se demande s'ils ne se rendent pas à quelque rendcL-vous. En fait, tous ils ont rendc-L-vous avec Paris, sans le savoir, ou peut-être le sachant, et les provinciaux, puis les étrangers finissent par avoir rcndcL-vous à leur tour, scion le quartier, avec cc Paris qui les adopte, qui les enrôle, les séduit. les met au courant et leur cncr'ouvre peu à peu ses petits et ses grands secrets. Considérons un promeneur à peine pris au hasard : il peut être représentant en maroquinerie, professeur de physique, employé aux télécommunications par air, peu importe. Accomplissant son trajet journalier, le voici qui passe devant le Musée Postal, chaudement installé dans un hôtel particulier de la rue Saint-Romain, lequel appartint jadis à une tante de Choiseul et contient aujourd'hui parmi de nombreuses merveilles le central téléphonique d'~itlcr. Cela vaut une petite station, amusée, songeuse. Puis, par la rue de Sèvres et la rue des Saints-Pères, berceuses et intimes, il continue son chemin jusqu'à la place Saine-Germain-des-Prés, nouvelle glande, endroit-cerveau, dont il admire sans les admirer le kiosque à journaux, joli bujsson d'images, les cafés illustres comme des champs de bataille, la librairie La Hune, carrefour ardent où cristallise le sel parisien. U n'achète rien; il ne prend aucune position; il ne dédame pas. Il traverse, il apprécie, il s'imprègne. Menta.1cmcnt il sourit à l'abbaye, puis, scion ses possiAUX BATIGNOLLES. CETTE IMAGE, DE 1845, EST lA PLUS ANCIENNE PHOTO DE PARIS LE PERSONNAGE QUI RtVE DEVANT SA MAISON, AUJOURD'HUI DISPARUE, EST lE PLUS ANCIEN PHOTOG~APHE DE LA CAPITALE Il S'APPELAIT HIPPOLYTE BAYARD

62 bilités ou caprices, il s'en va goûter au poulet rôti de chez Allard, rue de rEpcron, et humer son Juliénas. Cet homme avait rendez-vous avec un coin de sa capitale. Demain, il en choisira un autre. Et par exemple les cent mètres de la rue Jacob, devenue musée, où se sont groupés tous les antiquaires spécialisés dans le XIX'sièclc. Le charme de Paris provient du contact quotidien de la cité avec la durée, de l'histoire et de l'actualité, de l'intimité des édifices et des saisons, enfin de l'état de familiarité dans lequel vivent du matin au soir et du soir au matin les habitants, les. commerçants, les mo)'ens de transports et les monuments. Cc.s derniers ne sont pas seulement les pièces maîtresses d'un musée à ciel ouvert, mais presque des personnes vivantes. Tous, sans exception, du plus fier au plus humble, du Louvre, par exemple, à l'église Saine-Julien-le-Pauvre, tassée sur l'emplacement du vieil Hôtel-Dieu comme un vagabond de pierre; des merveilles de la place Vendôme, où mourut Chopin, à la singulière église de la rue d' AUerayc, mi-orthodoxe, mi-franciscaine, où l'archiprêtre est un ancien rédacteur du Daily Mail et son second un officier hongrois; tous font partie de la mobilité, de l'esprit, des mœurs, de la mode, de la cordialité, des plus simples entreprises de la vie quotidienne. C'est avec cc décor, dans lequel prennent place les boutiques, les terrasses, les théâtres, les marchés, que nous entretenons des relations d'amour et d'aff.ûrcs. Ajoutons à cela que, du point de vue de la poésie intime, tout, à Paris, est sur le même plan. On peut voir A LA TOUR EIPFEL. CITTE PHOTO A ~T~ PRISE SUR LA oeux1tME PLATEFORME D'APR~S UNE VIEILLE MÊTHODE DONT t'HUMOUR A FAIT SES PREUVES. SON GROTESQUE N·ENTAME EN RIEN L'~l~GANCE OU Gl!AND CANOTIER A BORD ROUlt DE ROSE DESCAT NI CELLE DE LA CLOCHE EN GROS GRAIN. ORN~ DE PLUMES, DE MAUD ET NANO.. .. GIGI, GUI PORÎE ICI UN ENSEMBLE ET UN PAI\LASSON DE J. GRlfFE, DIT A DEBORAH, LA PETITE AMÉ~CAINE, COIFFÉE D'UN TONKINOIS EN PAILLE CANNÉE DE PAUlETTE , " CETTE IMAGE MARQUERA VOS SOUVENIRS DE PARIS BIEN MIEUX QU'UNE VUE DE LA TOUR A TRAVERS LE lROU D'UN PORH-PLUME. '

64 QUAI 0( LA MIGISSHI(. rou~ lES VISfAUI DES ILES lOUS CEUK DE NOS CAMPAGNES: SE MELEN! IÇI AUI ANIMAUX Dt BASSE-COUR. AUX lORlUfS. AUI S'NGES. AUX POISSONS El Mb,1f AUK SERPENTS SOUS CES OMBRAGES VOISINS DU Q UAI AUXflEUl!S. C"ESI UN PAltA0IS TU~ESTl1E XX Sl~CLE hE POUR PIAIRf A CHOIS' CE l AIUEU R EN TOILE BLANCHE DE JEAN DEssts Picasso au restaurant Gafoer, rue Dauphine, parmi des boutiquiers, et Carco, à la brasserie des Artistes, rue Lcpic, avec les petits bourgeois du quartier. Personne ne dén.nge personne. On peut passer dans l'heure et sans tn.nsition, du domaine des anciens communards, au-dessus du mécro Couronnes, à l'Institut. Valéry le faisait. On pcuc passer, comme Uon-Paul Fargue, du salon de la duchesse de La Rochefoucauld, à la rue des Vinaigriers, où il connaissait un marchand de perruques, un ancien tunbour-maître et un nquetier. Cc qui faisait dire à un vieux Parisien que Paris était une ville de luxe et d'ostentation, comme toutes les capiulcs, mais plw encore une ville de fantaisie discrète, de recoins nuancés et de menues délices - une ville qui veut être visitée avec tact. C'est ainsi qu'on voit des gens de l'U. N. E.S. C. O. ou des chefs d'entreprises, toutes affaires cessantes, apprécier le saint Nectaire et le Brouilly de Jean !'Auvergnat, rue Lamanine, et le soir, devant un demi, écouter la littérature parlée, chn Balzar, rue des bics, où soupent Sartre et les siens. Il m'arrive de servir de guide à une jeune femme à l'o:il asiatique et aux cheveux " pruneau ruit " a.insi qu'il sc doit, par les tanps qui courent et qui dungcnt. Bref, c'tst une ravissante. Elle fréquente les ambassades, comme mademoiselle Hortensia, les salons et les générales, sans compter les pesages et les vernissages. Elle prc.nd aussi des le91ns de tir et de golf, car on peut tout apprendre à Paris, et dans les endroits les plw inattendw. Mais e!Je voudrait aussi sc glisser dans les coulisses, colJcctionner les rues étroites, découvrir des boutiques fanr.astiqucs. U y faud~t dc.s années! Cependant, je la conduis place de Bitche, qui tient de Trieste et de Dant'l.ig, et d'où l'on peut se rendre à pied au restaurant de la Tète de Ba:uf donc les grillades sonc épaisses cc douces comme des manchons. Nous revenons à pied, dans un Paris industriel et clair, fournisseur en luxe du Paris du centre, et tout joyeux de jolies ouvrières à qui ne manquent que des bijoux, des fourrures, pour jouer le grand jeu, mais qui ob)jgent quand même les tête5 masculines à se retourna. Now traversons les cours de l'hôpital Saint-Louis, aux couleurs de la place des Vosgc.s inattendues de beauté sombre. Un autre iour. RUI MOUfffiAI0. FAUIOURG SAINT•HONOII CITTé ltUE ESl LA SEULE AU MONDE QUI ttUNISSE SUR UN MEME BANC l'OFACE El lf SAlON fllE lE DOIT AUX PROFESSEURS EN TOQUE llANCHE QUI ENSEIGNENT AU • CORDON BLEU ., UN ART VIAIMENT UNIVUSH, IA BONNE VIEIUE CUISINE DE CHEZ NOUS LE O.G. DES RAMASSEURS DE MEGOTS A GAR0t DE l'OPtRA DE 4 SOUS lES PtlX OUI SE PRATIQUENl ENCORE A SON P'ITTORESOUE MAtCHt CETTE lLtGANTE. DANS UN PALETOT EN lAlNAGE IAYt llEU ET BlANC DE JEANNE lAfAUtlE, Y MARCHANDE DES nEURS A LA POITI D'ISSY•••. .. C'ESl·A·DIRE A UNE PORTtE DE FUSIL DE LA TOUR ElffEl, GASllNNE REINETTE VOUS APPREND COMMENT ON DOIT mER "EN l~TE" POUR NE PAS. A LA CHASSE, tHE MONnt OU 0OIGT .,

IUE O'AMSTEIDAM. ON PEUT GOUTER CENT FROMAGES 0IFF~RENTSOANSlESCAVESANOmUET... ET EMPORTER lE MEILLeUR, COMME tE FAIT CETTE JEUNE FEMME QUI A CHOISI UN FROMAGE A lA CENDRE ASSORTI AU TUSSOR DE SA ROSE (tANVIN-CASTlllOI. QUAI Dl LA TOURNILLE... C'EST LA QUE M. PERROT, A lA BARSE DE ~EPTUNE ET POUR QUI LES EAUX N'ONT PAS DE SECRETS. CNSEJGNE CHAQUE DIMANCHE L'ART DE lANCER LA MOUCHE SANS FAIRE DE PERRUQUES PLACI D'ALIGRL SI CETTE JEUNE fEMME, 0ANS SON ENSEMSlE EN fLANEUE GRISE DE ROBERT PIGU~T. A CE REGARD DE CONSPIRATEUR SATISFAIT, C'EST QU'ElLE VIENT DE OÉJEUNER A "LA BOULE D'OR", UN 0E CtS PH!TS RESTAURANTS" EXCEUENT ET PAS ENCORE CHER" DONT ON N'AIME PAS DONNER L'ADRESSE. nous lisons ensemble, rue Saine-Honoré, sous les voûtes, le nom des artisans qui travaillent encore en chambre, comme du temps de Greuze ou de Balzac. Nous nous arrêtons devant le dernier relais de poste de la rùc Pigalle, au milieu des cabarets de nuit, d'où les voitures panent maintenant vers le baccara du casino d'Enghien. Mais qu'est-cc que quinze kilomètres entre deux danses? Nous rêvons aussi face à la maison Palmyre, rue Laffitte, où s'habillaient la princesse Eugénie et la duchesse d'Albc. A moins que cc ne soit devant l'énorme blanchisserie des wagons-lits, à Saint-Ouen, où st lavent les odeurs d'Europe. Un jour, pour changer, nous sommes allés en fiacre, faire un vrai marché rue Mouffctard, comparée naguère si justement à une farandole, et passage des Patriarches, riche et spontané, couvert de victuailles comme après un pillage, et dont les bonisseurs, infatigables, spirituels, jamais enroués, qui vous feraient acheter des cailloux, ne se laissent dominer que par les cloches de SaintMédard, un des plus vieux bruits de Paris, assurément. Dans la paix des Archives, autour de Saint-Gervais, ou encore t"out le long de la Seine des peintres, si douce, si humaine, avec ses pêcheurs qui ne prennent presque jamais rien, mais qui sont là en famille, dans le charme, une partie de nous vit dans le passé, à notre insu, et s'y QUAI MONTEtlELLO. AH~S LES .. MOINS DE 3'.l ANS", QUI AUJOURD'HUI EN ONT CINQUANTE. LAUREN BACAll A DÉCOUVHT "LA SOUTEILLE D"OR " SES SAUCISSONS ET SA VUE MERVflllEUSE SUR NOTRE·DAME. POUR Y DINER EllE AVAIT CHOISI UNE ROB€ DE GAZE BLANCHE. RAYÉE GR~GE, DE CHRl~TIAN DIOR HUMPHREY SOGGART, LUI, TOUJOURS flDhE AU ÇHAN0AIL DU MA~IN QU'IL FUT El A SON PERSONNAGE DE" DUR" DE l'ECRAN, TINT A FeTER LA DÉCOUVERTE EN SERVANT, LUl•MeME, SUR tE ZINC lE BLANC DE BLANC QUI RENDIT"LA BOUTEllLE!VRAIMENT!D'OR"

68 conforme. Certes, nous n'entendrons pas dans l'ombre du Châtelet, ou dans le murmure des Halles, les crieurs du XIII• siècle avertir les gens du quartier que les étuves, c'est-à-dire les bains, sont prêtes. Nous n'apercevrons aucun carrosse, nous ne serons plus frappés par la bcautc ou le pittoresque des cosrumcs, comme cela se voit dans les gravures de Jeaurat ou de Raguenet qui passent parfois à l'Hôtd des V entes, mais nous donnons notre adhésion à une parenté mystérieuse qui unit lessplendeurs de Paris aux portes, aux fontaines, aux garages et aux cinémas. Nous frôlons l'enceinte de Philippe-Auguste, qui a huit cents ans d'âge, et le même soir nous prenons l'avion à Orly pour Téhéran ou pour New-York. Mais les charmantes singularités de Paris, ses métiers, ses boutiques, ses petits souvenirs rangés dans l'ombre, continuent d'occuper l'esprit comme de très importants témoignages. Je sais des gens de Ménilmontant ou, plus près de nous, de la rue Paradis, qui ne quittent presque jamais leur quartier, ayant trop à fain~: dans leur petite patrie, et qui se contentent des affiches de cirques et de ballets pour leurs illuminations. D'autres arpentent la Chaussée d'Anrin ou la rue de Grenelle avec le secret espoir qu'un jour quelque signe leur révèlera l'emplacement des trésors de la Révolution qui sont enfouis là. D'autres, au restaurant de la Grille, rue Tiquetonne, du nom d'un boulanger nommé Rogier de Quiquetonne, songent, en écoutant grésiller leurs escargots, qu'il y eut effectivement un Scaramouche en chair et en os, comme dans Verlaine, et qui mourut tristement da.os les parages. De même qu'il nous reste un Empereur du Pauvru (sous un autre nom) da.ns le Paris soutemùn, un clochard de noble allure et de forte santé, qui excursionne du côté de !'Etoile, des Tuileries, admire !'Opéra, le Petit Palais, les équipages en route pour Auteuil et les feux de la Place Pigalle traversés d'appaSu1tP page 114 AUX POUH DE PAllS.,• ..PARFOIS LA Pl:RIPHblE AllUME DES LUMlhES OUI ESTOMPENT CHlES OES CHAMPS-hYStES. C'EST PINOER OUI, FIO~LE A LA TRADITION OU CIRQUE, A ORESSt SON CHAPITEAU. ALORS ON FILE VERS LES ANCIENNES FORTIFS COMME CETTE JEUNE FEMME VtTUE OE FLANELLE GRISE PAR MAOELEINE.OE RAUCH ETCHAPEAUTtE PAR BARTHET. RUE SEETHOVEN. B!EN OES MAISONS ONT, SANS QUE l"ON S'EN OOUTE. LEUR MYSThE. ICI L'ANCIENNE OANSEUSE GRECQUE NIRVA NliNANA A CONSERVI: TOUTES LE5 ROBES DE SA GRAND'M~RE. OANS CETTE !:TONNANTE COLLECTION ELLE fAIT LES COS· TUMES DESSINl:S PAR M1'NUEl SIERA !AU FONO! POUR UN PROCHAIN SPECTACLE DE CABARET. A L'OPIRA. N'EST PAS AOMIS QUI VEUT AU FOYER DE LA OANSE. C'EST POUR CELA QUE NOUS SOMMES ENTRl:S POUR VOUS OANS LE SAINT DES SAINTS A L'HEURE OU SERGE llFAR VIENT OE Rl:GlER OUflOUES PAS SOUS l'ail l:TONNt DE CETTE JEUNE PRIVlltGll:E EN ORGANDI BLANC BRODt SOUS UN MANTEAU OE FAILLE NOIRE (8AlENCIAGAJ RUE PIGALLE. LA PLUS ltlUMINl:E ET LA PLUS CHANTH DES ARH:Res DE MONTMARTRE PAR ELLE AffLUE TOUT LE SANG DU • GAY PARIS·· ELLE TRIOMPHE. Nl:ON DEHORS, DES CAVES DE tA ilVE G AUCHE. ON N'Y CROISE N! P1'NTALONS NI CHANDAILS NOIRS NI LONGUES CHEVHURES DE NOYEES. MAIS DES GRANDES ROBES FAITES POUR LA lUMIÈRE. COMME C.ELLE·CI DE JEAN DEssts EN G AZE ROSE PALE SOUS UN MANTEAU Dé GAZE BEIGE BORDt OE ZIBHINE 69

70 PI R MIR I SC II ERR.1TOFI' lOICI LES SECUETS DR GLORIA SWA\SO\ trn L'apog,lt dt Gloria Si.:mwm Jt Jitue llff'J 19~1-,y~J- Elit lour11ait al11r.r avu Wallau Rrid, Ricardo Cortez, O:mrad 1:0!ef:.r!;//':1.o'::'2J'/::;·pa~:!::~:::~ OUI .A RETHO ~VÉ LA GLOIIIE DE SES 20 HS Oc.~, stars muc~tcs il ne: rest~ plus q.u'un sou~cnir bien effacé. Leur nom, de Pola Negri a Mary P1ckford ou Lilian G,sh, ne fait guère plus battre que des cœurs, pour le moins quinquagénaires, restés sensibles au poste à galène, à la cinq chevaux Citrotn, voire à l'cruvrt de Henri Bataille. Pourtant, le faisceau de l'écran qui s'était éteint sur des regards noyés de glycérine:, vient d'illuminer de nouveau dans tout son éclat un visage presque oublié: cdui de Gloria Swan.son. Parce que le metteur en scène Billy Wilder lui a confié la vedette de son film" Sunsct Boulevard", le monde a retrouvé dans toute sa plénitude le" glamour" de la jolie fille aux yeux d'aigue-marine et au sourire tdatant. Toutê l'Amfriquc parle du miracle de cette frmmc, trois fois grand'mèrc, à qui les maquilleurs de Hollywood doivent ajouter des rides pour la vraisemblance de son rôle. Ni l'enthousiasme ni la volontt n'expliquent que l'on puisse à cinquante-deux ans, rester fiddc à la beauté de ses vingt-cinq ans. Gloria Swanson a sans doute un secret. Cc .secret qui intéresse toutes les femmes, nous avons été en Amérique le lui demander pour vous. "Par qud miracle êtes-vous si belle à 5 2 ans?... Aussi belle que vous l'étia à 25?" Si vous posa cmc question à Gloria Swanson dle se refusera à vous répondre car pour elle il n'existe pas de mtthode universelle. Mais bien vite dle précisera sa penstc: " Cc qui m'a rtus.si peut très bien ne pas réussir aux autres ". [l faut savoir gré à la grande star d'exprimer avec fermett et principe car c'est précisément lui qui est à la base du .. miracle Swan.son " : la connaissance de soi-même. " Il n'existe pas, dit-die, deux personnes tota1ement semblables par la chimie de leur corps, pas plus qu'il n'existe deux personnes qui .se ressemblent trait pour trait. Il ne peut donc exister de méthode qui s'applique à tous". Gloria Swanson nous a avout qu'elle a passé ses vingt dernières années à s'étudier elle-même et voici le résultat de cette itudc: Gloria Swanson croit peu au rouge à joues, au fond de teint, à la poudre. Une femme très jeune peut encore .se permettre de les utiliser. Mais un visage qui n'a plus vingt ans, dont la peau n'a plus la fraîcheur de la jeunesse, ne fait qu'accentuer son âge si elle les emploient trop peu discrètement. L"ŒIL ST LA. BOUCHE POINTS PRl!\:CIPAUX Par contre, le rouge à lèvres et le mlquillagc des yeux soni très importants. D'après Gloria SwatÎ.son, cc qui vieillit le plus c'est la chute progressive des lignes du visage. La peau et les muscles, subissant une des lois universelles de la Nature, s'alourdissent et s'affaissent. Il faut donc essayer d'en détourner le regard et de le fixer sur d'autres points. Ces points sont les yeux et la bouche. COMMENT E LLE SE MA.QUILLE... Gloria emploie un rouge à lèvres cerise, très vif et elle dessine ses lèvres gfoércu- .scment, sans toutefois dépasser leur ligne naturelle. Ses dents, qu'dlc a grandes et très belles, ajoutent à l'éclat de sa bouche. Elle n'emploie de fard pour les paupières que le soir et encore très modestement, car elle estime qu'avec l'âge les yeux ont toujours tendance à s'enfoncer et qu'il est inutile d'accentuer cc défaut. Mais elle met autant de soin à appliquer son rimmd qu'à dessiner sa bouche. Ensuite elle dessine les coins extérieurs des yeux avec un crayon de la couleur de ses cils. •••E T Sil: D111:M,4,QUILLIE Elle apporte aux soins de son visage la même simplicité qu'à son maquillage : clic n'emploie qu'une seule crème, la" Jergens Ali Purpose Cream '', dont la formule prrmet aussi bien le démaquillage que les soins. Mais die explique que très souvent, si elle ne ra pas sous la main, die emploie tout simplement pour son démaquillage du lait ou une huile comestible, de l'huile d'olive par exemple. Après un premier démaquillage avec sa crème, ou les produits de remplacement, die savonne son visage avec un savon gras, puis le brosse avec une brosse assa dure. C'est après plusieurs anntcs d'essais que Gloria Swanson a adopté ·cette mCthodc qui convient parfaitement à la nature plutôt grasse de sa peau. Lorsqu'on parle à Gloria Swanson des soins de la peau et du maquillage, elle répond avec réticcnct. " C'est parce que, expliquc-t-clle, je n'y crois pas beaucoup". UNE QUIESTIO:W rRIMOROl,4,LE 1 LIE R'1:GINIE Par contre, lorsqu'on touche à la question des régimes, die s'enflamme et avoue que c'est son "dada". "Tout cc que nous sommes physiquement, dit-clic, est le résultat de cc que nous mangeons". Mais là encore, elle insiste pour que chacun s'ttudic et fasse sa propre expérience. Son régime, q uc voici, est le résultat d'essais qu'elle a fait pendant toute sa vie et un compromis de tous ccux qu'elle a expfrimcntés. "Tout d'abord, dit-elle, je mange sans doute trois fois moins que la plupart des gens''. Ensuite, elle mange très peu de protC:ïnes d'origine animale, tels que bacon, viande, œufs, "les protéïnes encourageant, dit-die, la multiplication des cellules". Les bases de son régime sont les légumes et les fruits, soit cuits à l'ttouffte, soit mangés crus. Mais die se montre très difficile à leur Suite page 124. 195 1 Voici Gloria S1,'a1uon portlt de llQllt'tau au premier rang dtt tfQi/t.r ; le m,mdt mtitr, et le Roi d' An,gletern qui la rtçoit à Bt«tingbam, rtlrouvent .ton lclatante lxautl oubli& depui.J 11in1.t an.t.

72 IWl)l·:s m: SOIE f:T Cl-!APEAUX DE PALLU:: sous l _JE SOLEIL DE PARIS Les jupes ont pris de l'ampleur et les décolletés de la profondeur. Les manches sont courtes. Beaucoup de plissés et, souvent, des mouvements de tablier. De grands chapeaux de paille blanche, noire ou naturelle. Pierre Ba/111ai11 ft111i11i.tt lt Jt)h dxmisitr. Il diJpo.u 1111 draplm a111m1u à l'mcolure de attt robe .1a11J 111(111cbts, en fu.Jsor naturel, ornle dt jtJUr.t Lt bolfro uca mota11t la 11ud1tl dt.t tpault.1, compromi.t trtJ nrtue/ pour t't11.1t111ble d'm. Ului de Jacques Htim u t t11 .rurab jaune à toucbts mJiru. LES RÉU NIONS HIPPIQ UES Voici, choisis cht"l.. Christian Dior et Jeanne Lanvin (D.stillo), deux cnsembl~s par1ai1_em~t conçus pou~ l'élégance des_ réunions hippiquts. Le premier est fan dune veste en toile de lin, de ligne 1ourrcau. ponte sur une robe deux pi~rs de fin lainage, à large ceinture de soie. Le second se compose d'une jupr dr lainage noir et d'une jaquette en bourre de soie aux basques évasées, aux poches verticales et au col largement ouwrt sur une écharpe de même ton. Parapluie de Védrenne, sacd'l-lermi:s. S;

IL Y A 50 ANS ~IO UHAIT TOULOUSE-LAUTREC l1~JINTRE CRUEL PAR CLAVD E II OGtll -MARX Il y avait un petit homme: d'une laideur extraordinaire, au visage suintant et broussailleux fendu par une bouche obscène et qui, sous l'aspect de Caliban, cachait l'esprit d'Ariel; que le sentiment de sa disgrâce eût pu ronger, mais qui s'amusait prodi.gicuscmcnt de tout comme un enfant; qui, bien qu'il fût né en province, connaissait mieux Paris que les Parisiens; qui, malgré la brièveté de sa vie (il mourut à 37 ans, voici tout juste un demi-siècle), a laissé sur son époque des témoignages plus nombreux, plus précis et plus éblouissants qu'aucun de ses contemporains. Toulouse-Lautrec, ccgnômc, n'a cessé de grandir. Etsi l'on devait citer les écritures les plus autoritaires de la fin du siècle dtrnier on ne pourrait manquer de citer la sienne à côté de celles de Degas, de Van Gogh et de Rodin. Lautrec adorait la vie et les femmes, mais, étant donné sa laideur, à l'exception des filles dont il se plut souvent à partager la vie convcntudle, la seule enquête permise à cc nain puissant était celle qui se fait à l'aide des crayons ou des pinceaux. A ses amis - Paul Lcclercq, Joy,int, Coolus, Natanson - il laissait le bonheur de plaire (tu mt mco11tera.1, .1'pa.1, leur disait-il), se contentant, lui, d'une poursuite plus difficile: celle du Ctlractèn. Par pudeur il redouta lOujours de s'aventurer dans cc qu'on appelle le monde, son monde,lc g rand mondc,où pourtant, comme Marcel Proust, il eût excellé à découvrir le noble et l'ignoble se frôlant ou bien mêlés dans un même être. Les lieux publics, dits de plaisir, où il retrouvait l'anonymat, les maisons hospitalières, les champs de course, les caf'-conc', les théâtres, furent ses observatoires favoris. Cc rêveur, rivé à la terre, a vécu le meilleur de son existence face aux estrades, aux planches poudreuses où de savantes créatures habiles à feindre, et dont il enviait la mobilité, se prodiguent et se démènent livrées à chacun et à tous. Les Folies-Bergère, le Moulin• Rouge, les Variétés, la C0médic-Françaisc, les bars, les boîtes de nuit, les pires bouges, autant de paradis pour lui, de lieux de féerie, où il exultait d'être aussi largement D~S JOl1l~JS }1Ei\l1UES comblé! Louise \X/cher, dite la Goulue, et son partenaire favori, Valentin le Désossé, Jane Avril, surnommée la Mélinite, Grille d'Égout, la Môme Fromage, la danseuse clownesque Chaü• Kao, toute la troupe des quadrilles versaient à ses yeux leur dose quoti• diennc d'excitants. A peine la petite May Bclford avait-die débarqué dans un bouiboui de la rue Fontaine que l'homme aux petites jambes y courait. Du Divan Japonais à !'Eldorado, de la Scala à l'lri~h Bar, au Hanneton, à la Souris, à l'affût de tous les" phénomènes", on le voyait mêler, da11s des proportions inusitées jusque-là, l'exaltation à la férocité et s'emparer de chacune de ses idoles qu'il finissait par ramener à cc " type Lautrec " auquel arrivaient à se conformer des créatures aussi dissemblables que Réjane, Ève Lavallière, Marcelle Lender, Sarah Bernhardt, Brandès ou Yvette Guilbert. Chacune, comme Yvctlc G uilbcrt, eût pu dire que cc petit monstre avait fait d'elle un monstre. Le rapprochemelll que nous avons tenté ici des ravissants et terribles portraits gravts par Lautrec et de photographies montre à quel point, insensible aux canons habituels du charme et de la beauté, le dessinateur pouvait se griser du merveilleux, de l'incomparable, de l'insolite que contribuent à accentuer les feux dévorants de la rampe et les fards. Ne travaillant que de souvenir, d'après des notes minuscules, mais fidèle au choc initial, seul, face à sa pierre, Lautrec s'abandon• nait librement au démon de la cocasserie. Et tomes ses outrances finissaient par sembler raisonnables et dClicieuscs, compensées par la volupté gourmande qu'avait mise cc connaisseur, cet initié, à définir un regard, un sourire, une narine, une nuque, un dos, à suggérer cc prodige qu ·est l'actrice, la diseuse ou la ballerine, et la femme à toutes ses heures, même quand clic appartient au sommeil. Prise durable! Qge subsisterait-il de tout cet Cphémère, de ces noms, dont plus d'un s'est effacé déjà, de tous ces jeux, de tous ces feux, si Lautrec ne les eût à jamais fixés à l'aide d'un monde de désirs contenus et d'un rien d'encre? C. R.-M.

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La jupe cr11iset tl dmplt, le gra11d dic11llttl assoupli, domrwt beauc1111p tl'llfgmm à cettt r11bt d' A!t.y,111, w t11ss11r lraille. T11qut fil joue dt Jem1 Barthet. Le corselet qm dusi11t mt plissê, resstrrt l'muplmr de cette r11bt en tussor beige dt Grès. Le c11/ ch,ile est à peine drapl, la 111m1cht ra1,la11 très amrtt. Les sutùms piisslts sont c1111plu par rm tmpièctmwt sur atlt robe ttt .ftfrah blauc à pois noirs. J. Griffe l'lquilibrt par 1111 gm11d cbaptau to11/cinoiJ. Dts plissés wcon, 11wi.r trè.t .r111,t.r, .rur la ro/x de Jeamu l.Afaurit. U11t brodtrù .ro11li1,1u ji11tmwt pocbt.r tt fermrturts tl arrt11t11t .r1111 .rl)'lt p11•i111le. L ·a111u.rm1t dic11lltti, i.r.111 del'e111111m1cburt, le lablitr t11 f11r111t, bo11to1111l dt côtt .rur lt1 jupe, caractlriswt critt r11/xeu taffeta.1-.1ha11t1mg blt11 li11,deJ. Du.1.1is. JACQUES (iRIFfE Les tons clairs dominent : le blanc est suivi de près par les beiges très peu teintés. ~elques jaunes francs, des gris, des ocres, des bleus nuit. JMN DESSÏ'.S 75

Paquiu po.u dïmmt11Su pocbts .sur ctltt robe ttl gtn,! beige. Lt.s "graiu.s dt café" 1re .sout q11'1111t des uombreu.sts t:aria11Jts du pois, toujours fm·ori. Lu plissés .soltil, sur la robe dt Jacques Fdth, pre,111wt très haut leur départ . sous 1111 empièamwf droit . Or,(a11di-sha11t1111g grège . Chapeau en crin noir. Aladrlti11e dt Rducb choisit dtux to11.s dt tussor cbt1111pn.E,11t tt blm sombre. Jupe à tablier. Ûluotie de A!d11d tt Ntwo orul d'1111 r11ba11 w gros-gruin Le tissage rustique du tussor a gagné l'organdi, le surah et le taffetas. L'uni triomphe. Les imprimés sont de deux tons : à rayures, à pois ou parsemés de fleurs timides.

Tous les billets de loterie so11t rwdus. L'hercule et 1.t tirwH de cartes. l,l}S NOIHS ONT D'INSTINCT L 1~ DE LA GÉNIE COULEUR l'AII IIH\10\11 Qrf:HIU de l ' ActUlémie Go11court 1 es ,quatr,~ ~hotos que. ~~'.ci ont ét~ prises à Harlem au cours 1 d une fctc de chante , la première de cc genre. Acteurs, décorateurs, etc., étaient tous aussi amateurs que les participants, mais la valeur plas:îque de ces divertissements ne doit pas laisser indifférent. Très loin de la peinture de chevalet, il y a là des réalisations infiniment plus originales que certaines recherches de nos blancs théoriciens. Peut-être me trompé-je, qui donc, en effet, a prévu le jazz dans les orphéons louisianais? Peut-être me trompé-je, mais n'y a-t-il pas là un germe qui pourrait un jour flcmir aut1w1e11t que nos graines déjà connues? Il y a des races qui gênent le monde: la G. G. n° 2 l'a montré. Peut-être qu'aux approches d'une unité terrestre guettée et provoquée par les soucoupes volantes venues d'ailleurs, ces individualités inquiètent. D'autres, il est vrai, se conservent grâce à une sorte de ruse: on se demande, par exemple, pourquoi les Basques n'ont jamais été persécutés comme mettons - non, ne mettons rien. Une manière facile d'effacer les particularitCs, c'est de ne leur accorder qu'une qualité, une seule. Celle-là, on la concède, et puis après on est tranquille. Les Basques parlent la langue la plus difficile du monde, comme chacun sait: "Le diable", nous dit M. G. de Kolovrat, "après avoir séjourné sept ans dans la province de Labourd, ne put apprendre que deux mots : BAI, oui, et EZ, non, encore les oublia-t-il en traversant le pont Saint-Esprit à Bayonne". Les Zoulous ont eu leur Napoléon, un conquérant nommé Tchaka. Les Suisses fabriquent des montres. Les Irlandais suscitent de bons scénarios. Les Peaux-Rouges Cgalcmcnt. Les Tasmaniens ont complètement disparu, cc qui n'est pas mal et de plus tout à fait rassurant. Aux Nègres, que l'on appelle Noirs pour plus de simplicité, on réserve la musique. Une certaine musique. De sérieux efforts ont bien été faits pour leur en enlever la paternité, mais en vain. Donc, 1a musique: très doués ces gars-là pour le trombone et la caisse claire. Mais la musique seulement. On a bien parlC de l'" arc nègre " autrefois, mais Picasso n'a-t.il pas dit lui-même: '· Art nègre, connais pas .. ? On prCfère l'océanien, lorsqu'il est plastique. On en expose dans tout Paris en cc moment, de l'océanien. Pourquoi? Parce qu'on divise ainsi ses inquiétudes. Divùle 11! impems, comme disaient l'amiral Dupetit-Thouars et Jules Grévy. Si les Nègres étaient aussi des artistes (plastiques), quel ennui. Cet art nègre qu'on a même vanté autrefois, cc n'était que de la sculpture, après tout, et cc n'est pas dangereux, la sculpture, après tout, ça n'a jamais fait de mal ù personne. Tandis que la peinture... Ah, si les Nègres allaient découvrir S11itr paw 1.q. Pour wwyr leurs mfau!s à la cm,,pag11e les Noirs de Harlem 0111 improvisé cettef ête de charité, E11 ,me 1111it la JÎrèue (ci-dessus), les l'O)a11tes, les lutteurs, les 1m1Jiciws et autres acteurs ont dressé eux-mfous leurs tréteaux et imagiui à l'aide de leurs oripeaux ces 11ierveilleux décors. i9

60 La robe opportune f;'EST TOL'JOUllS A LA .n•STES."ôE UE sox c::1101x, C'EST•A•DlllE A l,A ,w,1.,•1t.1tE DO:,OT El.LE SAIT' S'll,\Hll.1,EH t•Ol1H (:HAQl'E (:IIU~OXSTANCE,QU'O, ' HECOX.'-'.Al'r I.A 1-'E,t.'11-: f:1.f;r.,\:\:'l'E. 1,ES EXE:tll'LES no:,,,•xf;N ICI ;tlOXTll•:XT A 1,A l'OIS n•:s no1u-:s u n;x CHOISIES E'I' TOUS I.Es ACf;ESSOllll•:s UES'l'IX{:s A I.ELIH Sl(ll\'lll u•,l(;f:o.,11•,1.10:,1•::u1,:x·1·. Si vous allez à quelque grar.d procès entendre un maitre du barreau ; si vous assistez, aux Ambassadeurs. ou ailleurs, à quelque conférence où parait le Tout-Paris des lettres et des arts, étudiez. votre tenue avec un soin égal à celui que ces orateurs apportent dans la préparation de leur plaidoirie ou de leur discours. r:aitcs comme eux, ménagez vos effets. Voici quelques arguments en faveur des toilettes 9uïl vous faudra porter dans de telles rl'uniom, comme aux grandes ventes de charité. c·cst le moment choüî pour montrer quel parti vous saurez tirer de toutes ces écharpes que chaque grand couturier a traitées de manière .si personnelle. C'est \'heure également du surah et du tussor 9ui favorisent les robes légères ou les dcux•picces et sont faits pour les mois chauds de l'année. Choisissc-1.- les de teinte discrète, car le bon ton l'exige. C'est le genre de r~unions où les grands chapeaux trouvent leur cadre, qu'ils soient de paille fine, de bakou, de crin, de picot ou de paille d'Italie. c·cst aussi le moment des accessoires plus a11dacin1x, boucles d'oreilles dessinant un flot de ruban fait de brillants ronds et de bagumes; nœud en faille noire fermant une ceinture d'osier noir également. Retenez ces quelques idées emre mille. Sur le soulier Richelieu, le daim et le chevreau noirs alternés pourront faire de très jolis dessim à moins que vous ne prHériez. lc sou!icrd'antilopc noire aux incrmtations de cuir \'Crni. Le sac sera volontier~ en chevreau beige à fermoir doré, mais il peut céder la place à la pochette en antilope noire aux contour\ bordés d'un liseré de cuir verni noir. Vos sant\ trois-quarts pourront être en chevreau sans basucttes et beig~ par exemple, si vous portez un sac de cc ton ou bien encore en suède noir mais avec bagucucs. Ne craignez pas d'être difficiles dans le choix de ces accessoires qui devront être chacun en soi d\m goüt sûr et mieux encore s'harmoniser entre eux. l'n grand procès p.1risien ne scrm pas parisien sans femmes elégantes. Celles-ci sont habillées, l'une, par Paquin, d'une robe en tussor écaille à !a ligne de laquelle participe une frharpc en tmsor assor:i mais à pois noirs; l'autre, par Pigut"t. d'un deux-pikes en taffetas bleu imprimé. Canotin marine de Su-z.a.nne Talbot. Sac de Morab1to. ,1- j. S. AU PA;.AIS.

liES GRANDS \'EllNISSAGES Ces deux femmes élégaatcs qui parlent au peintre Jacques Villon, dont on verra les œuvrc~ au Salon de Mai, ont choisi pour un vernissage deux ensembles parfaitement dans le ton. L'une, un tailleur en lainage noir, grain d'habit,dc Jean Dessès. L'autre, une robe à décolleté bateau et un manteau aux emmanchures basses, de Lanvin(Castillo). ) Les manifestations artistiques, vcrni:;sagcs à la Galerie Charpentier, grandes expositions qui captent une clientèle éduquée et sensible à la beauté vous permettront des tenues recherchées, osées même et, en quelque sorte, en harmonie avec les œuvrc.~ d'art que vous alla contempler. Si vous adoptez, supposons, une tenue d'apparence très sobre comme un tailleur en lainage grain d'habit vous la rehausserez. aussitôt par de.~ détails (ïtli ne craindront pas l'excentricité tels ces manchons immenses en soie bouillonnée avec hqucllc on construit également des chapeaux. Au contraire si vous préfére2, par exemple, un vaste manteau de talfrta.~ ou dr gros-grain de coupe originale, c'est lui seul qui prendra toute sa valeur. Les chapeaux seront habillés aurnnt que l'ensemble de votre tenue, mais ils seront petits de préférence. [_es toques de fleurs, de rubans ou de moussclin-: de soie auront alors la priorité. Le " soulier de satin" jouera le rôle qu'on lui demande. S'il ne suffit pas on lui substituera le .,oulier de chevreau. 11 peut être beige avec des effets de dentelle sur le dessus du pi<'d, ou noir, sur lequel se découpe une feuille de lierre en antilope. Les sacs pourront être en gros-grain travaillé, à fermoir doré, en chevreau clair ou en satin. Une pochette en box noir pourra suffire, telle celle que l'on voit ici avec son fermoir en fleur de lys dorée. Les gants à votre gré, seront taillés dans le suixl.e noir et simples ou décorés de petits nœuds en doblis << cggshell )>. ; La fantaisie se manifestera dans les longues boucles d'oreilles d'inspiration hindoue, en or, en perles, en émeraude ou en roses de diamants. Elle s'étendra aux mouchoirs en mousseline de soie blanche, imprimée d"étoiles noires ou de soie écaille sur laquelle .~c poseront vos chiffres. C'est la qualité de vos robes, le choix scrupuleux de tous les détails qui donneront à ces manifestations d'art, aux cocktails, leur caractère total d'élégance et feront dire la saison de Paris fut belle !

Td le jockey qui ménage sa monture et dose son effort suivant le parcours, vous deva étudier avec soin la tenue que vous adoptera aux courses suivant le caractère de la réunion. S'agit-il d'un jeudi d'Auteuil ou de Longchamp ou d'un vendredi à Saint-Cloud? Le bon ton demande que votre toilette ne soit pas trop habillée et se rapproche autant que possible du tailleur et de la redingote. Leur simplicité voulue trouvera dans le contraste des couleurs le véritable éltmcnt de fantaisie. Si votre robe est foncée votre veste sera claire ; la réciproque est vraie. Les tissus également formeront un contraste soit que vous opposia la laine à la toile ou la laine à la soie. Si vous dcva, après la course, assister à quelque cocktail ou même aller au cinéma, porta une robe ou un deux-pièces marquant mais sans excès. A va-vous une écharpe? Fixa-là avec des épingles d'or aux extrémités ajouréts. Un bijou de fantaisie, un clip ou une broche de diamants Aatteront votre robe noire. L'or et le rubis alterneront sur votre montre. Un serpent d'or s'enroulera à votre poignet. L'accompagnement sera fait par un chapeau clair de taille gtnéralement moyenne, et par un sac en box vert à fermoir doré, par exemple, ou en cuir verni, simple dans sa forme et modeste dans ses proportions. Le Jockey Club et le Prix de Diane à Chantilly, le Grand Prix de Longchamp ou le Grand Steeple d'Auteuil, qui sont des grandes journéts hippiques, sont aussi celles drs grandes élégances. Porta des robes ou deux-pièces en surah, en shantung, en tussor et surtout pas en organdi qui fait trop garden-party. Lrs chapeaux de crin ou de picot apparaîtront alors. Vos souliers, votre sac et vos gants seront le plus souvent en antilope dont la peau mate fera le contraste désiré avec les robes soyeuses. Un acccs.soire s'impose: la jumelle, clic peut être de lhard vert assorti à l'étui. N'oublia pas le parapluie. Il est presque de ri.sueur et portera, si vous le voula, un manche d'ivoire et sera de surah vert ou rouge. En résumé, il convient a:s jours-là d'être très habillét, mais - rst-il besoin de le dire - il ne fout pas avoir l'air d'une frégate sous grand pavois... L~:s IH!AU X ,IOl'H Son LEU HS Parù, celle année, pour 1011 dmx millième anniversaire, 1era prodigue de grandu [éteJ, de festivals et de soil'les dont les 1111es se.-ont populaires 1J1t1Ù dont les autreJJ d'un caractère plus intime, devront leur lclat à la bea11tt d11 cadre oû el/n Je 1ituero11t et à votre élégance. Déjà 1'011 pa,·le d'1111e sh-ie de g,ra11des soir/es de charit/ org,anisles eu 111arg,e du monde officiel par un comitl aux no1111 prutigieux : du Duc de Brissac a11 Baron de Cabrol, du Baron de l'E,pte au Vicomte Benout d'Azy, à Maurice Carrère... Le 1 2 Jui11 on dan1era quai Malaq11ais, da11J le beau décor du Patio de l'Infante, 1111 dine,· Vatel r/1111ira leJ g,randu 11/g,anceJ de Paris. Pm· ailleurJ la d11chwe de Maillé va s'efforcer de faire revivre, un 1oir encore, ln fa1tes de I'Hôtel Lambert.. . Et si le 30 Mai le ciel n'est pa, inclément la cour carrée du Louvre treJJaillera aux accentJ d'tm concerl de 1m,Iique ancienne. Une gr.mdr robt .simplr. Son audace réside d.ins sa couleurs. Sur Ir corsagr dr marquiscttr la ccinturr fait offier dr cor.sdrc. Jupt rn faillr. Dior. Les brodrrîr.s d'argent font scintiller la dcntdlr dr cenc ro!x au décol!rté drapé d'unr écharpe de faillr j.:mnr qui se prolongr jusqu'à ccm. Paquin.

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