L e s
C a d e a u x
V
OICI
que Décembre est là.
Une année se termine, une
autre naît. On ne peut
s'empêcher, à cette époque, de faire
une somme rapide des joies et des
peines que le destin nous envoya.
On ne peut non plus s'empêcher
d'une certaine tristesse craintive,
d'une appréhension vague en regar–
dant tous les feuillets pressés du
calendrier encore intact. Que se–
ront ces jours? Qu'apporteront-ils?
La vie mêle avec un art savant les
peines et les joies. Quelles seront
ces peines, quelles seront ces joies?
Je voudrais, amies lectrices, que
les unes fussent légères et les au–
tres profondes ; c'est le souhait
qu'à toutes j'adresse.
Des joies, il y en a de très pro–
ches qui vous attendent et solli–
citent le sourire de vos jolis yeux.
L'an qui meurt veut mourir en
beauté, et vous laisser un souvenir
heureux. Noël est l à . Noël ! à ce
seul mot n'évoquez-vous pas une
nuit ouatée de neige, où, dans le
silence, le carillon des cloches an–
nonce l'apaisement des colères an–
ciennes. Noël! les deux petits sou–
liers dans la cheminée — car vous
les mettez encore, n'est-ce pas?—•
Noël I et les cadeaux charmants...
Et comme l'an qui vient ne veut
pas moins faire, pour le fêter, voici
des cadeaux encore, et des souhaits,
et des vœux, aussi merveilleux que
ceux que formulaient les fées pen-