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V O I C I

la

M O D E

La Mod e qui meu r t

l ' abondance de ses

MARTIAL E T ARMAND

L

Ensemble en lainage beige; vêlement réversible, à rayureé de deux

I

oiiô, lequel /ail t'écbarpe el la garniture deô pocket ,utr tint.

W O R T H

Robe e repu le ôoie noir, ornée de boutonô 01 et cristal.

M A R T I A L E T A R M A N D

Tailleur

en lainage qriâ, garni d'aèlrakan du même ton.

mode abandonne peu à peu

les allures militaires qu'elle

aimait tant se donner ces

dernières saisons. Elle s'éloigne du

côté architectural pour devenir très

féminine.

Les épaules larges comme des

armoires, raides comme la justice,

sont reléguées au rang des vieilles

modes. Aujourd'hui, par contraste,

elles deviennent tombantes et la

coupe du corsage est, dans la plu–

part des cas, étudiée de telle ma–

nière

que l'emmanchure commence

seulement sur le bras. C'est toute la

ligne du buste qui se trouve changée.

D'ailleurs cette mode des épaules

étroites est tellement recherchée par

la clientèle, que les modélistes l'ac–

centuent par des piqûres groupées a

l'encolure et rayonnant ensuite sur

le corsage. Ils obtiennent le même

effet par des coupes en triangle, par

des manches raglan et par certaines

façons de traiter les drapés.

C'est le retour très net vers

une

silhouette beaucoup plus féminine.

S'il faut en croire les premiers résul–

tats recueillis dans la couture, le

côté gracieux de la toilette sera plus

spécialement étudié.

N e nous prédit-on pas une grande

floraison

de ces petits collets de

plumes de coqs, de ces petites capes

d'autruche, qu'un couturier avait

traités la saison dernière avec beau–

coup de goût, et dont le succès

s'affirmerait dès les premiers beaux

jours !

Féminine, la mode le sera par

une grande multitude de détails. Nous allons retrouver sur

toutes les robes d'après-midi printanîères ces collerettes de pique

blanc ou d'organdi translucide; ces écharpes vives de laine ou de

soie; ces jabots courts et plats, de fine mousseline ou de crêpe

souple; ces plastrons plus clairs que les corsages; ces nœuds de

taffetas ou de velours et toute cette gamme d'ornements auxquels

chaque modéliste donne un cachet di.ïércnt.

Les ruches elles-mêmes, faîtes d'étroits rubans ne manqueront

pas de parer quelques robes.

Dès à présent, la saison d'été

ne

s annonce pas comme

une

période révolutionnaire pour la toilette féminine, mais transformera,

développera l'emploi de

ces

ornements dont -

1

aime a se

parer.

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