Centre de documentation
Le Centre de documentation du Palais Galliera conserve un fonds riche de 13.000 ouvrages, accessible uniquement pour mener des recherches en lien avec le costume et la mode. A ce fonds, s'ajoutent les archives relatives aux expositions organisées au Palais Galliera avant 1977 (période Arts Industriels), ainsi qu'une documentation exceptionnelle dont les collections s'organisent autour d'une reconstitution de l'histoire de la mode.
Modalités d’accès
Les fonds documentaires et les archives sont accessibles aux chercheurs (commissaires d’exposition, conservateurs, historiens de l’art, universitaires, étudiants à partir du deuxième cycle, conférenciers, documentalistes), sur justificatifs, du mardi au jeudi sur rendez-vous uniquement.
- Accès par l'entrée du musée, 10 avenue Pierre 1er de Serbie 75116 Paris
- Ouvert sur rendez-vous le mardi et le mercredi de 10h à 13h et de 14h à 17h et le jeudi de 9h à 12h et de 13h à 16h
La salle de consultation du Palais Galliera offre six places de lecture et deux postes d’accès aux bases de données. En raison de la fragilité et de la rareté de la plupart des documents conservés, la consultation est limitée à cinq ouvrages, volumes ou boîtes par séance de travail. Le prêt de document n’est pas autorisé. La salle est équipée de prises d'ordinateur et d'une connexion WIFI, ainsi que de deux postes informatiques dédiés à la consultation des bases de données.
Certains fonds conservés en réserve externe sont accessibles sur rendez-vous pour un seul chercheur par consultation pour un accès restreint aux éphémères de la mode, catalogues commerciaux, catalogues de vente aux enchères, périodiques et fonds de patrons couture.
Reproduction
Les chercheurs ne sont autorisés qu’exceptionnellement à prendre des photographies numériques des certains documents consultés. Ils sont invités à solliciter préalablement cette autorisation auprès du personnel de la bibliothèque et à prendre des photographies uniquement pour une utilisation privée.
Les reproductions d’œuvres en 2D du Palais Galliera qui ne sont pas soumises à droits sont téléchargeables en haute définition (300 dpi) et réutilisables librement, pour un usage commercial ou non, via le portail des collections de Paris Musées. Ces images sont facilement repérables grâce à la mention "CCØ" et au bouton "télécharger".
Prendre Rendez-Vous
Les collections
L’existence de la collection documentaire trouve son origine dans l’esprit de Maurice Leloir, fondateur de la Société de l’Histoire du Costume. En visionnaire du futur musée, il accorde un intérêt marqué à la collecte d’imprimés envisagés comme une source indispensable à la formation des historiens du costume et des professionnels du secteur textile et habillement. Une bibliothèque est officiellement ouverte en 1988. Aujourd’hui, le centre de documentation du Palais Galliera conserve un fonds riche de 130.000 documents dont 13 000 ouvrages, 5500 catalogues commerciaux et publicitaires, 2000 catalogues de vente aux enchères, plus de 50 000 numéros de périodiques, 1500 patrons couture. A ces fonds, s'ajoutent les archives relatives aux expositions organisées au Palais Galliera avant 1977 (période Arts Industriels et artistes contemporains), des archives privées, ainsi que des fonds spéciaux constitués de 26 000 éphémères (Lookbooks, dossiers de presse, cartons d’invitation) témoignages de l’évolution des maisons de mode des années 1970 à nos jours.
Les 13 000 exemplaires regroupent des ouvrages sur l’histoire de la mode en Occident depuis l’Antiquité, et plus particulièrement du 18ème siècle à nos jours. Monographies sur les couturiers, biographies et autobiographies, catalogues d’exposition multilingues, livres de coupe, manuels de savoir-vivre, mémoires et thèses, constituent les principales typologies de documents autour de thématiques liées aux costumes, aux phénomènes de mode, aux textiles, sujets multidisciplinaires : historique, technique, artistique, sociologique. Une politique d’acquisition active autour des achats, des échanges et des dons permet un enrichissement régulier de la collection.
La collection compte près de 5500 exemplaires de 1866 à nos jours. Elle s’est enrichie grâce à de nombreux dons provenant d’institutions ou de particuliers et de quelques achats. Elle est constituée de catalogues des grands magasins, de maisons de couture, de catalogues de marques spécialisées dans la fourrure, la lingerie ou les accessoires…, ainsi que d’albums de fabricants de textiles des années 1935 à 1940.
Mis en valeur par des illustrateurs ou des photographes de renommée, le catalogue commercial se distingue par la richesse des informations : type de vêtement, prix mentionné, vocabulaire spécifique, nom du mannequin… Il est le reflet de la vie quotidienne et joue un rôle dans la vie économique de l’époque. Envoyé aux clients périodiquement, le catalogue est délaissé une fois la saison terminée. Son statut d’éphémère en fait souvent un document rare et précieux à postériori. La collection des catalogues commerciaux apporte de nombreux éclairages sur la connaissance de la mode et du costume et représente une source complémentaire pour les chercheurs.
La collection des catalogues de vente aux enchères qui compte près de 2000 spécimens a été constituée à partir de dons de maisons de vente ou d’experts (Kerry Taylor Auctions, Christie’s Londres, Baecque & Associés, Coutau-Bégarie, Chombert & Sternbach…), d’institutions muséales (Musée de Cluny-Musée National du Moyen-Age, Musée du Louvre…) et de particuliers (Béatrice Dosgheas…). Elle est composée de catalogues dont les ventes sont principalement tournées vers le costume, la mode, l’accessoire, l’illustration et la photographie de mode.
Document éphémère, dont la présentation peut varier, le catalogue de vente peut être rare et luxueux. Malgré sa fonction initiale, il n’est pas qu’un objet de spéculation. Les informations textuelles renseignent bien souvent sur la date du lot, le créateur, la description et la composition de la pièce. Quelquefois sont aussi mentionnées les sources documentaires dans lesquelles le lot a été publié. Il apporte aux chercheurs, de nombreuses informations et une richesse iconographique importante.
Le Palais Galliera conserve les archives d’expositions qui se sont tenues au musée de 1902 à 1967. Avant d’être un musée consacré au costume et à la mode, le Palais Galliera a promu les Arts industriels en organisant des expositions temporaires sur diverses thématiques (Dentelle, broderie, bijouterie, ferronnerie, philatélie, cinéma, costumes…). Après la Seconde Guerre mondiale, les salles du Palais sont davantage dédiées à la valorisation d’artistes contemporains. Bien qu’inégales dans leur contenu, ces archives rassemblent des documents témoignant de la conception de l’exposition à sa réception par le public : catalogues, cartons d’invitation, scénographie, correspondance, liste des œuvres présentées, photographies etc... Ce fonds d'archives évoque les traces mémorielles de l'histoire du bâtiment, témoin de la production artistique et industrielle qui a jalonné le 20ème siècle.
L'étude de la mode est indissociable de celle des périodiques qui lui sont consacrés. Sources incontournables de l'historien de la mode, ils sont autant les miroirs que les transmetteurs des changements affectant la société. Ils contribuent à fournir à leurs lecteurs des conseils et la connaissance de l’environnement social et culturel dans lequel la mode s'inscrit. Le Palais Galliera conserve près de 600 titres de périodiques, dont 250 titres parmi les plus emblématiques dans l’histoire de la mode, soit plus de 50 000 numéros. Le fonds couvre la période du début du 19ème siècle à nos jours, le 20ème siècle constituant le fonds principal de la collection, avec des titres fondateurs pour l’étude de la discipline comme La Mode Illustrée, L’Art et la Mode, Fémina, Les Modes, La Gazette du Bon Ton, Art Goût Beauté, Jardin des Modes, Vogue, L’Officiel de la Couture et de la Mode, Harper’s Bazaar, Adam, Votre Beauté, Elle, Dépêche Mode. Fonds complété par The Face, I-D, Dazed & Confused, Purple. Le musée propose la consultation en ligne d’une douzaine de titres publiés entre les années 1910 et les années 1950.
Afin de mieux cerner l’activité de couturiers et des créateurs de mode, le Palais Galliera collecte, depuis les années 1980, des cartons d’invitation aux défilés, des dossiers de presse, et depuis les années 1990, des look books. L’ensemble constitue un fonds d’archives de mode contemporaines retraçant l’activité des maisons et des marques, qui pour beaucoup, n’ont pas conservé leurs propres archives. Enrichie principalement par des dons de journalistes, la collecte des supports de communication produits par les maisons de couture, les créateurs et les marques a permis de créer ce fonds qui couvre la période des années 1970 à nos jours. La fragilité, la rareté et le respect du droit des marques ne permet qu’une communication limitée et sur demande aux chercheurs.
11000 cartons d’invitation (600 maisons de couture, créateurs ou marques) :
Du simple bristol à l’objet en trois dimensions, les cartons d’invitation initient la communication autour d’une collection de haute couture ou de prêt-à-porter auprès des professionnels de la mode et des clients. Destinés à un public restreint de clients, de professionnels et de journalistes, les éphémères de la mode sont des objets qui résultent d’un processus créatif et économique important. Pans invisibles et secrets de collaboration et de création dans le système de la mode, ils sont révélés au public dans diverses expositions du Palais Galliera depuis 2006, ils déroutent par leur inventivité, la multiplicité de leurs formes et la variété des matériaux utilisés pour leur fabrication. Ils annoncent les collections et participent à la construction de l’image de la maison ou de la marque.
• 7000 look books (400 maisons de couture, créateurs ou marques) :
Les look books illustrent par la photographie le déroulé d’un défilé de haute couture ou de prêt-à-porter. Ils font leur apparition dans les années 1980 mais leur usage chez les couturiers et les créateurs se généralise vers la fin des années 1990. Envoyés à un public ciblé de journalistes de mode, ils servent de support d’analyse et les images sont utilisées comme visuels dans la presse.
• 8 000 dossiers de presse (500 maisons de couture, créateurs ou marques) :
Les plus anciens dossiers de presse conservés au musée datent des années 1960, mais la collection est surtout représentative de la fin des années 1970 à nos jours. Ce support de communication fournit de nombreuses informations sur les collections, les lignes bis, les produits et licences déclinés par la marque, le nom des fournisseurs et acteurs d’un défilé. Le dossier de presse sert de support rédactionnel aux journalistes et chroniqueurs de mode, en offrant le storyboard de la collection, enrichi d’un choix de visuels, dessins ou photographies.
Le fonds des manuels de coupe conservés au Palais Galliera constitue un précieux panorama des techniques de coupe du XIXème et XXème siècle indispensables à la reconstitution de l’histoire du vêtement et de l’accessoire.
Apparu dès le XVIème siècle, le manuel de coupe ne fait le point sur les connaissances techniques qu’avec « L’art du tailleur » de Garsault publié à la fin du XVIIIème siècle.
Le XIXème et le XXème siècle voient la publication de nombreux « traités », « manuels » ou « systèmes », préconisant une méthode basée sur un système de calcul que chaque auteur se plaît à décrire comme étant la plus efficace. Le livre de coupe est un manuel d’enseignement qui permet d’initier à la confection d’un vêtement pour homme, pour femme ou pour enfant. Il permet aussi aux connaisseurs de se perfectionner ou de corriger certaines de leurs erreurs. C’est un manuel technique qui renseigne sur la manière de prendre les mesures, de marquer les mesures, de mettre à l’échelle les esquisses ou les patrons et qui montre comment couper les différentes pièces de tissu afin de confectionner un vêtement. Le tracé est toujours illustré de plusieurs figures ou de détails tels que le dos, le devant, la manche… D’autres, plus rares, décrivent la préparation et la coupe de la fourrure, ou encore les patronages de chaussures. Imprimés le plus souvent par des écoles de tailleurs ou des journaux, ils peuvent parfois parvenir jusqu’à nous sous une forme manuscrite, comme le Grillot. Ces documents sont fragiles, rares et précieux. Pour ces raisons, le Centre de Recherche à penser nécessaire de les faire numériser afin de les préserver et de les diffuser auprès d’un public plus large.