C’est dans sa version pour le soir, en satin noir et lamé argent surpiqué, que le modèle « Phèdre » a été déposé en novembre 1933. La pièce du Palais Galliera, en satin blanc, serait-elle une robe de mariée ? Le dessin destiné à Mlle Céqurel, daté de 1931 et conservé dans le Patrimoine Lanvin, pour - rait le laisser croire. La sophistication et le classicisme des années 1930 sont contenus dans ce modèle, qui dessine la silhouette d’une femme-sirène et dévoile toute son élégance dans le pro - fond décolleté du dos. Signature de Jeanne Lanvin, les surpiqûres aux deux pointes de la traîne font écho à celles, plus discrètes, du haut des manches et génèrent de subtils jeux de lumière. La virtuosité des ateliers Lanvin, qui ont employé jusqu’à un millier d’ouvrières, se traduit en particulier dans les surpiqûres horizontales, en zigzag ou en vaguelettes, souvent matelassées, en usage dès les années 1920. Elles magnifient tel ou tel détail d’une robe et accompagnent, de leurs lignes parfaitement raccordées, la coupe géométrique de nombreux modèles des années 1930. La savante disposition en spirale des surpiqûres, qui garnissent la traîne de la robe « Phèdre », est à ce titre remarquable
- Auteur(s): Jeanne Lanvin
- Dates: Hiver 1933-1934
- Mode d'acquisition : Don de la Société de l'histoire du costume
- Matériaux et techniques : Satin de fibres artificielles blanc, surpiqûres de fils métalliques
- 1986.1.109