Robe

Parmi les innovations ayant marqué l’industrie textile au cours du XIXe siècle, l’impression au rouleau de cuivre représente un changement important. La mécanisation de ce procédé permet des rendements bien supérieurs à ce qu’ils étaient jusqu’alors, tandis que la gravure sur métal, exécutée à la main au burin, ou mécaniquement à l’eau-forte, vient apporter plus de finesse aux détails. Ce procédé technique donne naissance à de nouveaux décors et les tissus pour robe se couvrent de petits motifs simples et répétitifs en une, deux ou trois couleurs, souvent imprimées sur des fonds clairs. En France, Mulhouse devient l’un des principaux centres de production et propose, à chaque saison, des articles de nouveauté dont les dessins, très variés, sont classés par genre. Dans les années 1840, si les genres perse, cachemire et mignonnette sont toujours de mise, la mode pour les tissus de printemps est aux rayures. À côté des soieries pékinées et des barèges à raies glacées, les percales, les calicots, les organdis et les mousselines imprimés rayés sont alors très prisés pour confectionner les robes vaporeuses de l’époque. Le jupon en crinoline, ce tissu fait de crin et de lin garant du nouveau volume des jupes et de la mise en valeur de leur décor, devient un élément indispensable de la garde-robe, même la plus simple.

  • Dates: vers 1845
  • Mode d'acquisition : Don de Mme Deguy-Saaph
  • Matériaux et techniques : Organdi, impression au rouleau, deux couleurs, toile de coton, volant de dentelle
  • 1921.30.6