Gilet en pièces

Ce gilet en pièces vient de la famille de Charles Joseph Panckoucke, éditeur de l’Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques, dont la parution s’est échelonnée de 1782 à 1832. Avec un autre gilet en pièces de la même provenance, il est le seul document textile connu portant à la fois un premier sceau de la douane royale de Lyon et un second, probablement de la fabrique lyonnaise. Les étoffes de soie, d’or et d’argent nationales ou étrangères entrant et sortant de France avaient, en effet, l’obligation d’être présentées au bureau de douane national établi dans la capitale des Gaules. Ce vêtement est un témoignage important de la production de gilets ou « vestes » lyonnaises au décor végétal enlevé sur un fond de fils d’or ou d’argent de la première moitié du XVIIIe siècle. Ce dernier a d’autant plus de succès que sa commercialisation, sous la forme d’un lé d’étoffe au décor placé, prêt à être découpé et monté par le tailleur, facilite sa diffusion en France et à l’étranger. Il répond ainsi à une forte demande internationale et contribue sensiblement à établir la réputation de la mode française.

  • Dates: Vers 1740-1750
  • Mode d'acquisition : Acquisition de la Ville de Paris
  • Matériaux et techniques : Gros de Tours broché, fils de soie polychromes ; filés, lames et ondés d’argent ; plombs de douane ; décor tissé à disposition
  • 2019.27.1