5 bonnes raisons d'aller voir l'exposition Worth au Petit Palais
L’exposition « Worth. Inventer la haute couture » invite le visiteur à découvrir l’histoire passionnante de la maison de couture Worth, qui a participé à élever Paris au rang de capitale mondiale de la mode. Découvrez 5 bonnes raisons d’aller visiter cette exposition, réalisée avec la contribution exceptionnelle du Palais Galliera.

© Stanislas Wolff
1. Découvrir Charles Frederick Worth, une personnalité historique méconnue

© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Photo Sophie Crepy
Qualifié d’inventeur de la haute couture, Charles Frederick Worth (1825-1895) a joué un rôle décisif dans la mode telle que nous la connaissons aujourd’hui. Arrivé à Paris en 1846, Charles Frederick Worth débute comme commis chez Gagelin, un marchand de nouveautés renommé, avant de se faire rapidement un nom. En 1858, il fonde la maison « Worth & Bobergh » avec le Suédois Otto Gustav Bobergh, au premier étage du 7 rue de la Paix. Dès lors, Worth s’impose comme une référence sur la scène parisienne, confortée par l’usage de la griffe que le fondateur transforme en y apposant sa signature manuscrite. Il développe la saisonnalité des collections et la pratique des défilés, favorisant la commercialisation et le rayonnement de ses créations à travers le monde. Il impulse une nouvelle forme d’organisation à l’industrie de la haute couture, qui lui succédera plus d’un siècle plus tard.
2. Admirer des robes d’exception rarement exposées
L’exposition présente plus de 400 pièces, dont près de 80 vêtements à la fois issus de la collection du Palais Galliera et de prêts exceptionnels provenant d’institutions internationales dont le Philadelphia Museum of Art, le Metropolitan Museum of Art, le museum of the City of New York, le Victoria and Albert Museum et le Palazzo Pitti ainsi que de nombreuses collections privées. Le parcours dévoile des tenues de jour, manteaux d’Opéra, des tea gowns et des robes de bal, autrefois portées par des personnalités prestigieuses et fortunées. Prisées des têtes couronnées et de l’aristocratie, les créations de Worth rayonnent dans les cours européennes. Parmi sa clientèle, la maison compte Élisabeth d’Autriche, plus connue sous le nom de Sissi, à qui elle livre en 1867 sa robe de couronnement de reine de Hongrie, lady Curzon ou la comtesse Greffulhe, modèle de la duchesse de Guermantes de Marcel Proust.
3. Plonger dans l’histoire unique d’une maison de couture familiale

© Gautier Deblonde
« Une des plus anciennes maisons de couture, et néanmoins l’une de celles qui ont su le mieux non seulement s’adapter au goût moderne, mais encore le devancer et l’inspirer, telle est la meilleure définition de Worth. »
Vogue France 1924
La disparition de Charles Frederick en 1895 ne signe pas la fin de la maison Worth. Reprise par ses fils, Jean-Philippe et Gaston, elle poursuit son expansion avec un retour au style du Premier Empire, tout en s’inscrivant dans l’air du temps à travers des silhouettes plus épurées qui séduisent une clientèle française et internationale. À partir des années 1920, les fils de Gaston, Jean-Charles et Jacques, prennent la relève et ancrent Worth dans la modernité notamment grâce aux talents de coloriste de Jean-Charles, à l’origine du « bleu Worth » qui s’impose à travers plusieurs nuances. Le couturier imagine des robes à traîne et des manteaux de soir souvent rehaussés de broderies et de bijoux en trompe-l’œil.
4. Comprendre l’écosystème invisible de la mode

© Gautier Deblonde
Réparti sur huit étages, ce sont plus d’un millier de personnes qui œuvrent au quotidien 7, rue de la Paix : des ateliers de couture à celui d’emballage en passant par le studio de photographie jusqu’aux luxueux salons qui accueillent une clientèle internationale. La scénographie de l’exposition fait revivre la mythique rue de la Paix, qui a accueilli des maisons historiques telles que Worth, Paquin, Doucet. Des stations d’écoute ont été spécialement conçues afin de plonger les visiteurs dans l’effervescence de ces maisons de couture parisiennes.
5. Vivre une expérience olfactive inédite
A la fin du XIXe siècle, la production et la distribution de parfums se modernisent. Les maisons de couture s’intéressent alors à la parfumerie, perçue comme un outil stratégique dans la construction de leur image de marque. En 1924, Worth lance son premier parfum, baptisé « Dans La Nuit ». Il sera suivi par de nombreux autres dont « Je Reviens », un parfum aux notes florales que l’exposition reproduit grâce à un dispositif olfactif en collaboration avec l’Osmothèque, Conservatoire International des Parfums.
Informations pratiques
Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill, 75008 Paris
- Dates : Jusqu'au 7 septembre 2025
- Horaires d’ouverture : Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturnes les vendredis et samedis jusqu'à 20h
- Tarifs : 17€ (plein tarif), 15€ (tarif réduit)
Pour en savoir plus et découvrir toute la programmation culturelle autour de l’exposition