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Le Palais Galliera est riche d’une collection de 42.000 images, des années 1870 à nos jours.
Par leur diversité, les collections photographiques du musée de la Mode de la Ville de Paris retracent l’histoire de la photographie de mode mais aussi du vêtement et des maisons de couture, témoignent de la diffusion de la mode, et, au-delà, questionnent la représentation du corps. Au sein de cette abondante collection, deux orientations majeures pour la photographie se dessinent :
. Une photographie destinée à un usage professionnel qui a pour but la documentation des modèles ou leur protection: albums des collections des maisons Carven ou Jacques Heim, photos destinées aux dessinateurs des revues de mode à la fin du XIXe siècle, dépôts de modèles pour protéger les entreprises de la contrefaçon dans les années 1920 et 1930 notamment, tirages de presse des années 1950 à nos jours diffusés par les maisons pour assurer la publicité de leurs modèles à chaque nouvelle collection ; diapositives de défilés haute couture et prêt-à-porter des années 1980 aux années 2000, dont le fonds d’archives du photographe Jean-Louis Coulombel.
. Une photographie destinée à la diffusion de la mode par les maisons de couture et par la presse avec la vocation d’assurer la promotion des modèles et de séduire les potentielles clientes. Ce sont les images publiées dans les grands magazines de mode, les catalogues des maisons de couture ou les campagnes publicitaires. Elles sont souvent signées par des grands studios et noms de la photographie de mode : Reutlinger, Scaioni, Dorvyne, d’Ora, Kollar, baron de Meyer, Beaton… et posées par les plus grands mannequins ou actrices : Génia de Gorlenko, Ann-Emily Lacey, Nelly Martyl…
La photographie contemporaine vient compléter le fonds ancien avec la présence de grands noms comme Sarah Moon, Peter Knapp, Corinne Day, Juergen Teller, Miles Aldridge, Marcus Tomlinson…
Le fonds Henry Clarke (1918-1996) :
En 1997, la Ville de Paris a accepté le legs de l’œuvre photographique d’Henry Clarke au musée Galliera. Ce fonds est constitué de 26.000 items répartis entre négatifs, inversibles, planches contact et tirages.
Le photographe américain a fait du musée son unique ayant droit sur ses images. Arrivé à Paris en 1949 il travaille pour Fémina, l’Album du Figaro, Harper’s Bazaar, puis signe en 1950 un contrat d’exclusivité avec les éditions française, anglaise et américaine de Vogue. Sa collaboration avec les éditions Condé Nast durera plus de 30 ans. Grâce à un don de l’Institut Pasteur, légataire universel, Galliera a également reçu son matériel de prise de vues, l’ensemble des périodiques dans lesquels ses photos ont été publiées, ainsi qu’une centaine d’ouvrages sur la mode et la photographie. À ceci s’ajoutent ses archives de travail et notamment sa correspondance avec Diana Vreeland, rédactrice en chef de Vogue dans les années 1960.